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Le rapport sur l'égalité des genres 2024 raconte l'histoire de plus en plus positive de l'accès des filles à l'éducation, de leur accomplissement et de leur réussite, ce qui contribue à mettre fin à des décennies de discrimination. Mais il y a encore beaucoup à dire sur l’égalité des genres dans et par l’éducation. Complément au rapport mondial de suivi sur l’éducation 2023, le présent rapport examine l'interaction entre l’éducation et les technologies du point de vue du genre.

Dans un premier temps, il examine l'impact des technologies sur les opportunités et lesrésultats enregistrés en matière d'éducation des filles. Même si la radio, la télévisionet les téléphones portables constituent une bouée de sauvetage pour l’apprentissagedes filles, en particulier dans les contextes de crise, il existe des inégalités de genresà l’échelle mondiale, tant en matière d’accès aux technologies que de compétencesnumériques, même si ces dernières sont moindres chez les jeunes que chez lesadultes. Des normes sociales et culturelles biaisées empêchent un accès équitable auxtechnologies et leur appropriation à l’école et en dehors, les filles se trouvant toujoursdu mauvais côté de la barrière.

Alors que les technologies offrent à de nombreuses filles la possibilité d’accéder à descontenus éducatifs importants dans des environnements sûrs, par exemple en matièred’éducation complète à la sexualité, dans la pratique, les technologies exacerbent souventles normes ou stéréotypes de genres négatifs. L’utilisation des réseaux sociaux a un impactsur le bien-être et l’estime de soi des élèves, en particulier des filles. La facilité avec laquelle lacyberintimidation peut être amplifiée par l’utilisation d'appareils connectés dans l’environnementscolaire est une source de préoccupation, tout comme la conception biaisée des algorithmesd’intelligence artificielle.

Dans un deuxième temps, le rapport examine le rôle de l’éducation dans l’évolution dudéveloppement technologique futur. Il montre que les femmes ont du mal à poursuivre descarrières STEM, ce qui se manifeste dès le plus jeune âge sous la forme d'une anxiété vis-à-visdes mathématiques et se transforme en une réticence à étudier les matières STEM, ce qui aboutitfinalement à un manque de représentativité des femmes dans les secteurs technologiques.Les femmes ne représentent que 35 % des diplômés en STEM et n’occupent qu’un quart desemplois en sciences, ingénierie et TIC. S'assurer que les femmes participent sur un pied d'égalité àl'élaboration de la transformation numérique en cours dans le monde garantira que la technologieconvienne à tous et prenne en compte les besoins de toute l'humanité.