Programme UNESCO-Aschberg pour les artistes et les professionnels de la culture
Soutenir la liberté artistique et le statut de l'artiste autour du monde
Le Programme UNESCO-Aschberg fonctionne selon une approche en trois volets dans la promotion de la liberté artistique et du statut de l'artiste dans le monde, avec une attention particulière aux pays du Sud, d'Afrique et des petits États insulaires en développement :
- Recherche, plaidoyer et suivi : le Programme soutient la recherche pour éclairer les politiques, le plaidoyer de haut niveau mobilisant des partenaires clés et le suivi de la situation des artistes et des professionnels de la culture dans le monde entier, y compris dans les situations d'urgence ;
- Renforcement des capacités : le Programme propose des formations, des ateliers et le développement de méthodologies et d'outils pour soutenir les artistes et les professionnels de la culture, notamment en coopération avec des partenaires clés, tels que l'Organisation internationale du travail ;
- Assistance technique et financière à la demande : le Programme fournit une expertise ainsi qu'une aide financière aux gouvernements et aux organisations de la société civile pour protéger et promouvoir la liberté artistique et le statut de l'artiste à travers des appels à projets dédiés. Pour en savoir plus sur le dernier appel à projets ouvert dans le cadre du Programme, cliquez ici.
Protéger les artistes et la créativité en situation d'urgence
Les conflits croissants et autres crises à multiples facettes qui exacerbent les menaces et les attaques contre les artistes dans le monde entier appellent à un engagement plus systématique de l'UNESCO dans les réponses humanitaires et à la reconnaissance des artistes en tant que groupe vulnérable ayant besoin d'une aide humanitaire prioritaire dans les situations d'urgence. Grâce au Programme UNESCO-Aschberg, l'Organisation joue un rôle plus important dans le suivi international de la situation des artistes dans les pays touchés par des crises et aide à concevoir des mécanismes d'aide d'urgence adaptés aux contextes et besoins locaux. Pour ce faire, l'UNESCO a considérablement renforcé sa coopération avec des ONG spécialisées telles que Artists at Risk Connection, l'ONG finlandaise Artists at Risk, Freemuse, PEN International, Action for Hope et Safe Havens Freedom Talks, ainsi qu'avec des entités sœurs des Nations Unies tel que le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (ONU Droits de l’homme).
Le Programme promeut une stratégie globale de protection de la créativité dans les contextes d’urgence organisée autour de trois dimensions :
- Soutenir les artistes et les professionnels de la culture pour leur permettre de continuer à travailler, notamment grâce à une aide d'urgence et à des opportunités de relocalisation facilitées en collaboration avec des institutions d'accueil partenaires dans le monde entier ;
- Préserver les espaces culturels pour permettre un accès continu à la culture et la protection des droits culturels des populations civiles ;
- Protéger les œuvres d'art contemporain contre tout dommage ou destruction.
En période de souffrance, en période de lutte, c’est exactement à ce moment-là que nous avons le plus besoin de l’art, car il nous aide à rester en vie, à panser notre blessures et à faire face à nos traumatismes… il nous donne des mots pour ça, il nous donne des images pour ça, il nous donne des mélodies pour ça. Nous devons protéger les droits des artistes, les promouvoir et les soutenir, et garantir qu’ils puissent continuer à s’épanouir et à créer librement… parce que l’art n’est pas un luxe, c’est une nécessité humaine fondamentale.
Cartographie des projets
Promouvoir un accès équitable aux marchés internationaux et à la mobilité
Favoriser un accès équitable aux marchés mondiaux pour les biens et services culturels, ainsi que faciliter la mobilité transfrontalière des artistes et des professionnels de la culture constituent également une dimension essentielle pour soutenir le statut de l'artiste tout en promouvant des échanges culturels équilibrés. Pourtant, selon le , le commerce des pays les moins avancés représente moins de 0,5 % des échanges mondiaux de biens culturels, tandis que le Nord domine 95 % des exportations totales de services culturels. Les échanges artistiques restent également inégaux, la liberté de circulation variant selon le pays de citoyenneté et l'accès aux financements, projets et programmes encourageant la mobilité. Le Programme UNESCO-Aschberg soutient ainsi les politiques et mesures nationales visant à faciliter un flux équilibré de biens et de services culturels et à promouvoir la mobilité des artistes et des professionnels de la culture du Sud. Ce travail découle de l'article 16 de la Convention de l'UNESCO de 2005, qui met l'accent sur le traitement préférentiel pour les pays en développement et représente l'un des engagements les plus contraignants de cet instrument normatif. Puisqu’elle impose aux pays développés de faciliter les échanges culturels avec les pays en développement, cette obligation est essentielle au système de coopération internationale mis en place dans le cadre de la Convention, et à la promotion internationale du travail des artistes du Sud.
Les pays développés facilitent les échanges culturels avec les pays en développement en accordant, au moyen de cadres institutionnels et juridiques appropriés, un traitement préférentiel à leurs artistes et autres professionnels et praticiens de la culture, ainsi qu’à leurs biens et services culturels.
Le Bon Marché Rive Gauche x Rossy de Palma
Contact
Pour plus d’informations, veuillez contacter : aschberg[@]unesco.org
Une loi sur le statut de l’artiste peut grandement améliorer les conditions de travail des professionnels de la culture. L’UNESCO et l’OIT unissent leur expertise pour mettre en lumière l’importance d’élaborer des instruments réglementaires efficaces et inclusifs pour les industries culturelles et créatives.
Basé sur les résultats de la cinquième consultation mondiale sur la mise en œuvre de la Recommandation menée entre juillet 2022 et janvier 2023, ce rapport donne un aperçu essentiel des conditions de vie et de travail des artistes et des professionnels de la culture dans le monde.
Publication soutenue par le Programme UNESCO-Aschberg pour les artistes et professionnels de la culture et par le Programme multi-donateurs de l'UNESCO pour la liberté d'expression et la sécurité des journalistes.
S'appuyant sur les recommandations formulées dans le Rapport mondial 2018, cette édition spéciale donne un aperçu des avancées et des défis actuels en matière de protection juridique de la liberté artistique et de protection des droits sociaux et économiques des artistes et des professionnels de la culture aux niveaux national, régional et international.
La Convention de 2005 appelle à des approches innovantes en matière de coopération internationale en promouvant un accès équitable, l'ouverture et l'équilibre dans la circulation des biens et services culturels, ainsi qu'une plus grande mobilité pour les artistes et autres professionnels de la culture des pays en développement.
La liberté artistique est la liberté d'imaginer, de créer et de distribuer diverses expressions culturelles sans censure gouvernementale, ingérence politique ou pressions d'acteurs non étatiques. Cela inclut le droit de tous les citoyens d’avoir accès à ces œuvres et est essentiel au bien-être des sociétés.
L'étude de l'UNESCO Culture et conditions de travail des artistes révèle les défis persistants et émergents auxquels les artistes et les professionnels de la culture sont confrontés et examine la manière dont les pays du monde entier abordent ces défis par l'élaboration de politiques. Cette étude s'appuie sur une enquête mondiale quadriennale menée en 2018 sur l'impact de la Recommandation de 1980 relative à la condition de l'artiste.
La disposition relative au traitement préférentiel pour les pays en développement est connue pour être l’une des plus contraignantes et des plus importantes de la Convention de l’UNESCO de 2005. L'objectif des mesures de traitement préférentiel est de faciliter la mobilité et les échanges d'artistes et de professionnels de la culture des pays du Sud, à travers, par exemple, des procédures de visa simplifiées ou une réduction des coûts de visa.