Des décennies après l'Holocauste, l'antisémitisme est en hausse en Europe et au-delà . Les programmes d'éducation sont essentiels pour aider les gens à comprendre le passé violent et à développer des valeurs pour prévenir de futures atrocités.
À l'occasion du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration et d'extermination nazi allemand d'Auschwitz Birkenau, la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, s'est récemment rendue en Pologne pour participer aux commémorations officielles. Sur place, elle a visité un nouveau centre de recherche sur la haine, l'extrémisme et la radicalisation, créé par le Counter Extremism Project (CEP) avec le soutien de l'UNESCO dans l'ancienne maison du commandant d'Auschwitz, Rudolf Höss.
Elle a réitéré l'engagement de l'UNESCO dans la lutte contre l'antisémitisme.
À l’heure où les survivants et les témoins directs de l’Holocauste se font de plus en plus rares, il est essentiel d’investir davantage dans l’éducation pour transmettre la mémoire des faits et lutter contre les formes contemporaines d’antisémitisme. C’est le travail que conduit de façon résolue l’UNESCO depuis sa fondation.
Promouvoir la tolérance dans 24 pays
Depuis plus de dix ans, l'UNESCO aide les pays du monde entier à intégrer l'histoire de l'Holocauste dans leurs programmes scolaires. Ce Programme international sur l'enseignement de l'Holocauste et des génocides, mis en œuvre avec le United States Holocaust Memorial Museum, est désormais étendu à 24 États membres de l'UNESCO dans toutes les régions, y compris le Cambodge, la Colombie et le Rwanda.
Dans le cadre de son Programme d'éducation à la citoyenneté mondiale et à la paix, l'UNESCO a également formé plus de 1 000 éducateurs en 2024 à la prévention de l'antisémitisme par l'éducation. En collaboration avec la Commission européenne et l'OSCE, l'UNESCO a mis en place un programme spécifique de formation des enseignants qui est déjà en place dans douze pays de l'Union européenne et sera étendu cette année à tous ses États membres.
Se souvenir de l'Holocauste
Le déni de l'Holocauste correspond à toute tentative de nier les faits établis du génocide nazi de 6 millions de Juifs européens. Le partenariat de l'UNESCO avec le Congrès juif mondial lutte contre le déni et la distorsion de l'Holocauste et fournit aux gens des réponses factuelles sur l'Holocauste, notamment sur le site . Disponible en 19 langues, le site a reçu plus de 4,4 millions de visiteurs pour la seule année 2024.
Grâce à son registre « Mémoire du monde », l'UNESCO soutient la préservation et la diffusion d'archives d'une valeur exceptionnelle concernant l'Holocauste, notamment le Journal d'Anne Frank, le Procès d'Auschwitz à Francfort, les Archives du ghetto de Varsovie et le film Shoah de Claude Lanzmann.
En outre, en ajoutant le camp à sa liste de sites du patrimoine mondial en 1979, l'UNESCO contribue à préserver la mémoire de ces événements, afin que la conscience universelle de l'horreur de l'Holocauste ne s'estompe jamais.
En 2025, l'UNESCO a publié des guides pour aider les éducateurs et les journalistes à lutter contre le déni de l'Holocauste, les distorsions historiques et l'antisémitisme contemporain.
Le (en anglais) et les (en anglais) examinent en détail la manière dont le négationnisme et le discours antisémite apparaissent en ligne et dans les salles de classe.
Le (en anglais) présente les cadres juridiques existants relatifs à la désinformation sur l'Holocauste et fournit des recommandations aux professionnels des médias pour les aider à couvrir les cas de négationnisme et d'antisémitisme.
L'UNESCO continue de lutter contre l'antisémitisme et encourage les États membres à l'intégrer dans leurs politiques éducatives. Nous sommes engagés dans des campagnes de communication contre l'antisémitisme avec le message qu'il ne menace pas seulement le peuple juif mais qu'il ébranle la paix pour nous tous.
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