Campus_Shoa

Histoire

80ᵉ Anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau : Un Campus dédié à la mémoire des victimes de l'Holocauste.

Plus de 250 élèves se sont réunis pour échanger sur la Shoah, la transmission de la mémoire et l’importance des enseignements de l’histoire.

Le 27 janvier 2025 marquera le 80ᵉ anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. À l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, plus de 250 élèves issus de collèges de Paris et de la région parisienne se sont réunis à l’UNESCO pour un événement marquant et significatif.  

 

Le Campus a débuté par un accueil chaleureux de Matthieu ҳé,  Directeur de la Communication à l’UNESCO, et Cecilia Barbieri, Chef de la Section de l’éducation à la citoyenneté mondiale et pour la paix de l’UNESCO. Ils ont souligné le rôle fondamental de l’UNESCO dans la lutte contre le racisme, la haine sous toutes ses formes et ’aԳپéپ, réaffirmant l’importance de l’éducation pour bâtir un avenir inclusif et tolérant. 

 

Philippe Étienne, Ambassadeur de France et Président de , a ensuite pris la parole. Celui-ci a expliqué au public que cette commémoration visait à sensibiliser les jeunes à l’importance de se souvenir des tragédies passées et de transmettre un message universel de paix et de liberté. 

 

Par la suite, Madame Beate Klarsfeld et Monsieur Serge Klarsfeld, Ambassadeurs honoraires de l’UNESCO pour l’éducation à l’histoire de l’Holocauste et la prévention des génocides, ont partagé leurs récits personnels en tant que survivants et leur engagement dans la lutte contre l’impunité des responsables de la Solution finale nazie. Ils ont souligné la nécessité de prévenir ’aԳپéپ, un combat pour lequel ils sont aujourd’hui devenus des symboles. 

 

Les élèves ont ensuite visionné le film de Michel Hazanavicius, un récit fictif qui reflète la réalité de la Shoah et offre une perspective sur l’horreur de l’Holocauste. 

 

À l’issue de la projection, les élèves ont échangé avec Florence Gastaud, cofondatrice de la société de production Les Compagnons du cinéma” et productrice du film “La plus précieuse des marchandises”. 

Lors de cet échange, Florence a expliqué comment le film, en utilisant l’expression ‘Sans-cœurs’ pour désigner les Juifs, explore une forme d’universalité qui permet d’établir des parallèles avec d’autres conflits et stigmatisations dans le monde. Le grand espoir de ce film réside dans le pouvoir de sensibilisation qu’il porte pour les générations futures contre toutes les formes de racisme. 

 

Lors de la discussion, une élève du collège Paul Éluard a posé une question essentielle : “Comment peut-on aujourd’hui rendre hommage aux victimes du génocide ?” 

Florence a répondu qu’il s’agissait avant tout de se plonger dans leurs histoires pour les préserver et les transmettre aux générations futures.

Le travail de mémoire, c’est redécouvrir par vous-même l’histoire de personnes qui ont peut-être vécu près de chez vous. C’est reconstituer leurs parcours pour que leurs histoires ne soient jamais oubliées.

Florence Gastaud Co-fondatrice de la société de production “Les Compagnons du cinéma” et productrice du film “La plus précieuse des marchandises”

Par la suite, Denis Peschanski, Directeur de recherche émérite au CNRS et , a offert aux élèves une analyse de l’histoire de la Shoah et de “La plus précieuse des marchandises”. L’expert a éclairé comment le film, par l’image et la fiction, permet de rendre compte des atrocités de l’extermination des Juifs en Europe, en évitant une violence excessive et en incitant à la réflexion. Il a également rappelé l’importance des mots pour analyser la réalité et comprendre la spécificité du génocide comme volonté d’extermination systématique d’un peuple entier. 

 

Les élèves ont interrogé Denis Peschanski sur l’interprétation de certains éléments du film et sur son rôle en tant que témoignage d’une période d’inhumanité. Celui-ci a rappelé que les jeunes générations avaient un rôle crucial à jouer dans la transmission de cette mémoire et la préservation de la paix. 

Ce génocide est une tragédie unique, et il est de notre devoir de transmettre son histoire.

Denis Peschanski Directeur de recherche émérite au CNRS et Président du Conseil scientifique et d’orientation (CSO) de Mission Libération

Ce Campus UNESCO a offert aux élèves une occasion de s’imprégner des leçons tragiques de l’histoire, de renforcer leur engagement envers les valeurs de tolérance et d’humanisme, et de prendre pleinement part à la commémoration de l’Holocauste, en s’armant pour combattre toutes les formes de violence et de haine qui menacent encore aujourd’hui nos sociétés. 
 

Cet évènement a été rendu possible grâce à la collaboration avec la Mission Libération et le soutien de