´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
Au-delà de l’Abîme – 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau
Commémorer l’Holocauste et se former à cette histoire permet de révéler les dangers de l’antisémitisme, de la discrimination et de la déshumanisation. L’UNESCO souligne l’importance de comprendre et de se confronter aux événements violents du passé pour développer les compétences et les valeurs nécessaires pour prévenir d’autres atrocités criminelles.
Le Camp allemand nazi de concentration et d’extermination (1940-1945) d’Auschwitz-Birkenau a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.
Surnommé « Judenrampe » par les nazis, ce quai ferroviaire a été utilisé entre 1942 et mai 1944 pour débarquer les convois de déportation de Juifs européens.
À l’arrivée des convois, un médecin SS opérait une « sélection », orientant une minorité des déportés vers le camp et envoyant les autres à la mort. Sur les 1,1 million de Juifs déportés à Auschwitz-Birkenau, 900 000 ont été assassinés immédiatement après leur arrivée.
Prise depuis l’extérieur du camp, cette photographie montre la tour de guet centrale d’Auschwitz-II, construite en 1942. Les ailes du bâtiment ont été ajoutées ultérieurement. À partir de la mi-mai 1944, les convois de déportation passaient sous cette tour.
Le périmètre du camp était entouré de miradors, des structures en bois de 11 mètres d’où les gardes SS surveillaient les détenus. Le camp, d’une superficie de 170 hectares, était délimité par 16 kilomètres de fils barbelés électrifiés.
Derrière le crématoire IV d’Auschwitz-Birkenau se trouve un plan d’eau où les nazis jetaient les cendres de leurs victimes. Des plaques commémoratives honorent la mémoire de ces personnes assassinées.
Un portail fermant l’accès à la large avenue passant entre les secteurs BIIc et BIId d’Auschwitz-Birkenau. Ce chemin était emprunté par les victimes envoyées aux crématoires IV et V ainsi que par celles envoyées au Zentralsauna.
À gauche de la Bahnrampe (quai ferroviaire) se trouvait le crématoire II, un bâtiment en briques consistant en une salle de déshabillage, une chambre à gaz et cinq fours crématoires. Il est entré en service le 31 mars 1943.
Aucun des baraquements en bois d’origine d’Auschwitz-II ne subsiste aujourd’hui. Le Mémorial et musée d’Auschwitz-Birkenau a décidé de reconstruire le secteur BIIa, qui était initialement composé de baraques préfabriquées dans lesquelles résidaient plus de 400 détenus.
Proposé en 1957 par le Comité international d’Auschwitz, le Monument international à Birkenau a été inauguré en 1967 entre les ruines des crématoires II et III. Vingt-trois plaques écrites dans toutes les langues qui étaient parlées dans le camp rendent hommage au 1,1 million de victimes du complexe concentrationnaire d’Auschwitz.
La porte d’entrée du camp de concentration d’Auschwitz-I, aussi connu sous le nom de Stammlager, est surmontée de l’inscription « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »).
Au-delà du périmètre du camp se situe l’« ancien théâtre », qui faisait initialement partie de baraquements de l’armée polonaise réaffectés par les nazis au printemps 1940. Il abrite aujourd’hui le Centre international pour l’éducation sur Auschwitz et l’Holocauste, qui fait partie du Mémorial et musée d’Auschwitz-Birkenau à Oświęcim.
Le camp de concentration d’Auschwitz-I faisait 6 hectares et contenait initialement 22 bâtiments en briques. En octobre 1944, environ 16 000 personnes y étaient détenues.
Située entre le Block 10 (utilisé pour conduire des expériences médicales sur les détenus) et le Block 11 (une prison), cette cour a été le témoin de milliers d’exécutions par fusillade et d’actes de tortures pratiqués par les nazis.
La première chambre à gaz, fonctionnant au Zyklon B, a été installée par les nazis dans un ancien dépôt de munitions converti en morgue avec fours crématoires. Elle a été utilisée de l’automne 1941 à décembre 1942.
Le bâtiment de la chambre à gaz abritait aussi trois fours crématoires installés en 1940. Le crématoire d’Auschwitz-I a cessé ces activités après la mise en service de ceux d’Auschwitz-II Birkenau. Deux de ses trois fours crématoires ont été reconstruits après la guerre.
Un nouveau chemin d’accès à Auschwitz-I a été inauguré en 2023. Après avoir traversé un tunnel où des enregistrements audios énoncent les noms de personnes déportées à Auschwitz, les visiteurs émergent dans la lumière avant d’entrer dans l’ancien camp de concentration, qui est aujourd’hui un musée et un lieu de mémoire.
Contexte
Né en 1955, Olivier Mériel pratique depuis 45 ans la photographie argentique en noir et blanc à l’aide de chambres photographiques grand format. Ses photographies de paysage sont des tirages contact noir et blanc réalisés à la chambre avec des temps de pose très longs. Son travail repose sur le dialogue entre l’ombre et la lumière.
En janvier et novembre 2024, il a accompagné deux voyages scolaires de lycéens de Normandie sur les sites des camps d’Auschwitz-I et Auschwitz-II Birkenau. À chaque occasion, près de 150 élèves et enseignants ont exploré les vestiges de l’Holocauste et du système des camps de concentration nazis dans le cadre de projets éducatifs conçus pour encourager les jeunes à réfléchir aux dimensions historiques, mémorielles et civiques de ce génocide. Ces voyages scolaires ont été organisés dans le cadre de l’initiative « Mémoire d’Auschwitz » menée par la Région Normandie et le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec le Rectorat de l’académie de Normandie et la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Normandie.