L'UNESCO a mobilisé un soutien pour intégrer le développement durable dans le programme national, la formation des enseignants et les environnements d'apprentissage. Il s'agit notamment de réorienter et d'ajuster les programmes, et d'identifier les lacunes et les opportunités en matière de capacités des enseignants, de pédagogie et d'évaluation.
Renforcer le développement durable dans les programmes d'études nationaux
Dans le cadre de l'Initiative pour des systèmes éducatifs intelligents face au climat (CSESI), l'UNESCO et le ministère zimbabwéen de l'enseignement primaire et secondaire travaillent avec des partenaires, notamment l'Institut de planification de l'éducation de l'UNESCO (IIPE), pour mettre en œuvre deux nouvelles normes mondiales élaborées par l'UNESCO et le Partenariat pour l'éducation verte : la norme de qualité des écoles vertes et le guide des programmes d'études verts.
Dans le cadre de cette initiative, le Zimbabwe a renforcé les aspects écologiques dans son nouveau cadre curriculaire, intitulé « Programme d'études fondé sur le patrimoine » (2024-2030). Il s'agit notamment de veiller à ce que les sujets liés au climat soient enseignés d'une manière adaptée à l'âge et au développement, avec une progression cohérente du primaire au secondaire.
Il s'agit également d'identifier les compétences spécifiques liées à l'éducation au changement climatique pour le développement durable et la réduction des risques de catastrophes (RRC) qui sont attendues à chaque niveau d'enseignement et de veiller à ce que les méthodes d'évaluation soient alignées sur le nouveau contenu et les nouveaux objectifs d'apprentissage.
Jusqu'à présent, avec le soutien de l'UNESCO et sur la base d'une approche inclusive et d'un dialogue social, le ministère zimbabwéen a mis à jour le contenu de plus de 100 programmes scolaires, du niveau pré-primaire au niveau secondaire supérieur. Une phase pilote du nouveau matériel d'apprentissage est prévue pour le début de l'année 2025, avec des plans pour étendre le programme à l'ensemble du pays.
Écologiser la formation des enseignants
Les enseignants doivent être dotés des connaissances et des compétences nécessaires pour enseigner un programme actualisé et respectueux du climat. L'UNESCO a dirigé l'examen des programmes de formation initiale des enseignants, en les comparant aux .
Ensemble, l'UNESCO et le Zimbabwe ont identifié les mesures à prendre pour intégrer le changement climatique et le développement durale dans la pédagogie, le contenu et les pratiques d'évaluation. Les établissements de formation des enseignants du Zimbabwe ont l'autonomie nécessaire pour réviser fréquemment leurs programmes, et cette souplesse permet de doter les futurs éducateurs des compétences nécessaires pour intégrer l'éducation au changement climatique dans les salles de classe. Le pays s'efforce de suivre l'évolution des pratiques d'enseignement et de fournir un retour d'information concret aux enseignants sur la manière dont ils intègrent la durabilité dans leurs classes.
Aligner les écoles sur les normes de qualité de l'école verte
Outre le travail sur les programmes scolaires, l'initiative CSESI aide le pays à aligner ses écoles sur la nouvelle norme internationale de qualité des écoles vertes.
Cette norme sera intégrée aux outils d'inspection des écoles dans quatre domaines clés : la gouvernance de l'école, les installations et le fonctionnement, l'enseignement et l'apprentissage, et l'engagement de la communauté.
Dans un deuxième temps, les critères d'inspection seront définis dans le cadre du processus d'écologisation et les normes de qualité des écoles vertes seront diffusées auprès des écoles. Une organisation partenaire travaillera avec les écoles pour les sensibiliser et les former sur la base d'un déploiement en 2025.
L'Initiative pour des systèmes éducatifs intelligents face au climat (CSESI) est financée par le Partenariat mondial pour l'éducation. Lancée en 2023, l'initiative vise à renforcer les capacités des pays à intégrer l'adaptation au changement climatique et la durabilité environnementale dans les plans, budgets et stratégies du secteur de l'éducation. L'initiative a commencé par soutenir le Cambodge, le Malawi, le Soudan du Sud et le Zimbabwe, et prévoit d'étendre les activités à 35 des pays les plus vulnérables au climat entre 2024 et 2026.
