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Chiffres clés sur le droit des filles et des femmes à l’éducation
Cette page présente plusieurs graphiques analysant les données générées par SonAtlas, l’outil interactif de l’UNESCO pour le suivi du droit à l’éducation des filles et des femmes dans le monde. Les graphiques sont mis à jour régulièrement, pour refléter les dernières données de l’outil.
Sauf indication contraire, la source des données est SonAtlas.
Droit à l’éducation, filles enceintes et jeunes mères
Selon notre outil de suivi, dans le monde, 2% des pays restreignent dans leur cadre juridique le droit à l’éducation des filles et des femmes mariées, enceintes et jeunes mères. Ces pays sont situés dans trois régions différentes. Les restrictions peuvent par exemple leur interdire d’aller à l’école ou de passer un examen, les limiter à assister à des cours pour adultes ou du soir, les séparer de leurs pairs et les isoler de peur qu’elles n’« influencent » les autres élèves.
Les données montrent que les filles en âge de fréquenter l’école secondaire sont beaucoup plus susceptibles de ne pas être scolarisées lorsque le droit légal à l’éducation des filles enceintes et jeunes mères est restreint, en particulier au niveau secondaire supérieur. Cela suit également la tendance générale, car il y a plus d’adolescents non scolarisés au niveau secondaire supérieur.
63% des pays n’ont pas de législation qui protège explicitement le droit des filles à l’éducation en cas de grossesse, mais 33% ont de telles dispositions, qui sont parfois très détaillées et protectrices. La région Europe et Amérique du Nord est celle qui compte le plus de pays protégeant explicitement le droit à l'éducation, suivies de l'Amérique latine et des Caraïbes, puis de l'Afrique.
Alors qu’en 2019, 8 pays restreignaient dans leur législation le droit à l’éducation des filles enceintes, jeunes mères et mariées, quatre pays de la région africaine ont récemment mis fin à cette interdiction, ne laissant ainsi que quatre pays au monde avec une interdiction explicite.
Les graphiques ci-après représentent les données de l'indicateur de SonAtlas sur le droit à l'éducation des femmes enceintes et des jeunes mères. Selon la méthodologie de SonAtlas, la législation n’est considérée comme consacrant explicitement le droit à l’éducation des filles enceintes et jeunes mères que s’il existe une disposition mentionnant expressément la grossesse, la parentalité et l’éducation. Garantir le droit à l’éducation sans discrimination n’est pas considéré comme une protection explicite pour cet indicateur.
Droit à l’éducation, mariage des enfants et violence basée sur le genre à l’école
Conformément à la , le mariage d'enfants, également appelé mariage précoce, est un mariage dans lequel au moins l'une des parties a moins de 18 ans.
Dans le monde, 18% des pays maintiennent encore un mariage avant l’âge de 18 ans pour les filles. 57% l’autorisent à partir de 18 ans, mais avec des exceptions avant cet âge. Dans de tels cas, les exceptions peuvent par exemple nécessiter un consentement parental ou judiciaire et un âge minimum absolu n’est pas toujours fixé. 22% des pays fixent un âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles, sans exception.*
Au niveau régional, c'est dans la région Amérique latine et Caraïbes que l'on trouve le moins de pays autorisant le mariage avant l'âge de 18 ans, sans exception.
À l’échelle mondiale, le pourcentage de mariages d’enfants est plus élevé dans les pays où l’éducation n’est ni obligatoire ni gratuite. Le pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées pour la première fois ou en union avant leurs 18 ans est quasiment réduit de plus de moitié dans les pays où l’éducation est obligatoire pendant neuf ans ou plus et les la scolarité gratuite pendant 12 ans ou plus, par rapport aux pays où l’éducation n’est ni obligatoire ni gratuite.
En ce qui concerne la protection juridique contre la violence basée sur le genre et les châtiments corporels dans les établissements d’enseignement, 16% des pays offrent une protection large (protection contre les châtiments corporels et la violence physique, psychologique et sexuelle), 52% une protection partielle, 18% n’offrent pas de protection, et 12% autorisent le recours aux châtiments corporels dans les écoles. Au niveau régional, l’Amérique latine et les Caraïbes est la région qui compte le plus de pays offrant une large protection, mais aussi le plus de pays qui autorisent les châtiments corporels.
* Comparée à la version précédente de l'article en 2023, les données sur la législation concernant le mariage des enfants ont changé en raison d'une méthodologie révisée qui est désormais alignée sur la version 2019 de la Recommandation/Observation générale conjointe CEDAW-CRC.
Droit à l’éducation, enseignement obligatoire et gratuit
Dans le monde, 16% des pays ne garantissent toujours pas le droit à l’éducation dans leur Constitution ou leurs lois. Parmi les 84 % de pays qui protègent légalement le droit à l’éducation, 57% le garantissent explicitement sans discrimination fondée sur le sexe et/ou le genre.
Au niveau régional, c’est en Asie-Pacifique que l’on trouve le pourcentage le plus élevé de pays ne garantissant pas le droit à l’éducation, tandis que c’est dans la région arabe que le pourcentage de pays protégeant juridiquement le droit à l’éducation sans discrimination est le plus élevé. Enfin, la région Amérique latine et Caraïbes a le pourcentage le plus élevé de pays garantissant explicitement le droit à l’éducation sans discrimination fondée sur le sexe et / ou le genre.
En ce qui concerne l’enseignement pré-primaire obligatoire et gratuit, dans le monde, 28% des pays le garantissent dans leur législation, tandis que 19% garantissent légalement un enseignement préprimaire gratuit ou obligatoire. Au niveau régional, c’est dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes qu’il y a le pourcentage le plus élevé de pays garantissant légalement un enseignement préprimaire obligatoire et gratuit, suivi de la région Europe et Amérique du Nord.
Au niveau mondial, 31% des pays garantissent légalement l’enseignement primaire et secondaire obligatoire pendant au moins neuf ans et l’enseignement gratuit pendant au moins 12 ans, tandis que 5% des pays ne garantissent ni l’obligation de l’enseignement primaire et secondaire ni sa gratuité. Les autres pays garantissent soit l’enseignement primaire et secondaire obligatoire ou gratuit, soit les deux, mais la durée l’obligation scolaire est inférieure à neuf ans, ou la durée de la gratuité scolaire est inférieure à 12 ans. Au niveau régional, c’est dans la région Europe et Amérique du Nord qu’il existe le pourcentage le plus élevé de pays garantissant légalement un enseignement primaire et secondaire obligatoire et gratuit, pour une durée de respectivement au moins neuf et 12 ans.
Taux de non-scolarisation et d’inscription par rapport à la protection juridique de l’enseignement gratuit et obligatoire
Lorsque l'enseignement pré-primaire n'est ni obligatoire ni gratuit, le taux de non-scolarisation des filles en âge de fréquenter l'école primaire est plus élevé que celui des garçons du même âge. Pour les garçons comme pour les filles, le taux de non-scolarisation des enfants en âge de fréquenter l'école primaire est plus faible lorsque l'enseignement pré-primaire est légalement obligatoire et/ou gratuit.
De même, le taux de non-scolarisation des enfants, des adolescents et des jeunes en âge de fréquenter l’école primaire, le premier cycle du secondaire et le deuxième cycle du secondaire est divisé par trois lorsque l’enseignement primaire et secondaire est obligatoire pendant au moins neuf ans et gratuit pendant au moins douze ans, par rapport au taux de non-scolarisation quand l’éducation n’est ni obligatoire ni gratuite. Alors que le taux de non-scolarisation des filles est plus élevé que celui des garçons lorsque l’éducation n’est ni obligatoire ni gratuite, le taux de non-scolarisation des garçons est plus élevé que le taux de non-scolarisation des filles lorsque l’enseignement est obligatoire pendant au moins neuf ans et gratuit pendant au moins 12 ans.
Enfin, le taux brut de scolarisation (TBS) dans l’enseignement supérieur est multiplié par quatre lorsque l’enseignement primaire et secondaire est obligatoire pendant neuf ans et gratuit pendant 12 ans, par rapport au TBS de l’enseignement supérieur lorsque l’enseignement primaire et secondaire n’est ni obligatoire ni gratuit. Le TBS des garçons dans l'enseignement supérieur est inférieur à celui des filles, quel que soit le nombre d'années d'enseignement primaire et secondaire obligatoire et gratuit.
Vue d'ensemble des scores de SonAtlas
En général, plus le score global de SonAtlas (nombre total de scores maximums atteints par pays) augmente, plus le taux de non-scolarisation diminue, ce qui indique que les pays dotés de meilleures lois en matière d'éducation ont des taux plus faibles d'enfants ne fréquentant pas l'école. Toutefois, quelques pays ayant obtenu des scores plus élevés affichent encore des taux de non-scolarisation importants, ce qui montre clairement que de nombreux autres facteurs contribuent à l'accès à l'éducation. Dans l'ensemble, des stratégies globales sont importantes pour parvenir à l'équité en matière d'éducation.
Les données de SonAtlas révèlent une augmentation notable du nombre de pays obtenant des scores plus élevés, ce qui indique une amélioration des législations en matière d'éducation. Les résultats actuels montrent une évolution vers un plus grand nombre de pays atteignant le milieu de la fourchette des scores par rapport à 2019. Cela suggère des progrès positifs, bien qu'un nombre significatif de pays aient encore des scores inférieurs, mettant en évidence la nécessité de poursuivre l’amélioration des législations.
Ce constat est illustré par le diagramme circulaire qui présente le pourcentage de pays en fonction du nombre total de scores maximaux obtenus. Chaque segment représente la distribution des pays dans différentes tranches de score global, avec une concentration notable autour des scores globaux inférieurs et moyens. Cela montre que si certains pays ont obtenu des scores globaux élevés, une grande partie d'entre eux reste dans le bas de l'échelle.