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Une étude de l'UNESCO identifie les ressources culturelles des Caraïbes pour stimuler le tourisme durable
Hier, le programme de l’UNESCO Transcultura : Intégrer Cuba, les Caraïbes et l’Union européenne par la culture et la créativité, financé par l’Union européenne, a lancé l'étude Relier les ressources culturelles et les atouts créatifs de la Caraïbe aux opportunités de développement du tourisme au musée du Rhum de La Havane. L'étude identifie 34 ressources culturelles clés dans les 17 pays des Caraïbes couverts par le programme et fournit des recommandations pour les relier à l'industrie touristique des Caraïbes.
Les atouts culturels sont plus précieux que jamais, car ils permettent de développer un avantage comparatif sur un marché du tourisme de plus en plus concurrentiel, ainsi que de créer des destinations locales uniques dans le contexte de la mondialisation.
Parmi les ressources identifiées dans l'étude figurent l'artisanat et l'art populaire du village de Noailles à Croix-des-Bouquets en Haïti ; le site archéologique maya Caracol, autrefois le plus grand centre maya, au Belize ; les festivals de musique à Saint-Domingue ; le sentier naturel de Shirley Heights qui surplombe « English Harbour » et « Falmouth Harbour » à Antigua-et-Barbuda ; le bal masqué coloré de Montserrat, dont les rituels remontent au milieu du XIXe siècle, ou le festival Culturama Nevis à Saint-Kitts-et-Nevis, qui célèbre la musique et les traditions locales.
L'étude reconnaît le potentiel de ces ressources culturelles et d'autres pour stimuler le tourisme durable dans les Caraïbes et contribuer à la croissance économique des pays dont l'économie dépend fortement du développement de ce secteur. L'intégration de la culture dans l'offre touristique, selon le rapport, favorise non seulement la préservation à long terme du patrimoine caribéen, mais crée également une destination qui captive le monde entier et qui se rend durable pour que les générations futures puissent en jouir.
Le lancement de l'étude a été suivi par plus d'une centaine de représentants du secteur touristique cubain, y compris un nombre d’autorités et d’entreprises privées, ainsi que de jeunes chefs d’entreprises des secteurs culturel et créatif et des membres de la communauté diplomatique à Cuba. L'évènement s’est structuré autour d’une table ronde, au cours de laquelle des jeunes travaillant dans des domaines des ressources culturelles cubaines identifiées dans le rapport ont partagé leurs expériences sur les avantages et les défis de l'intégration des industries culturelles et créatives dans les activités touristiques. Adrián Miguel Carmona, un artisan textile de Trinidad, a expliqué comment le soutien aux artistes et aux professionnels de l’artisanat dans toute la localité renforce non seulement son identité culturelle, mais stimule également l'économie locale et régionale de manière durable.
À Trinidad, l'artisanat fait vivre des familles entières et a un impact sur la création de nouvelles entreprises. Mais pour que ces entreprises soient durables, il est essentiel d'investir dans la formation et la recherche de nouvelles initiatives promotionnelles qui intègrent la culture locale au tourisme.
Tanai Prieto Roza, un jeune homme porteur du ‘savoir-faire des maîtres du rhum léger’, une autre des ressources identifiées dans l'étude et qui a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO en 2022, a également participé au panel. M. Prieto a évoqué le rôle fondamental joué par les institutions dans la promotion de ces ressources culturelles dans le cadre de l'offre touristique des Caraïbes. À cet égard, l'étude de l'UNESCO inclut parmi ses recommandations la nécessité d'établir des synergies concrètes entre les autorités touristiques et culturelles afin que les industries culturelles et créatives puissent bénéficier de manière adéquate de l'industrie touristique florissante de la région.
