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Rapport de l’UNESCO : L’accès des femmes et des filles au sport souffre encore d’un important retard

À la veille des Jeux Olympiques, un nouveau rapport de l’UNESCO révèle que les femmes et les filles sont encore loin d’avoir un égal accès au sport à tous les niveaux, professionnel comme amateur. L’UNESCO appelle urgemment ses 194 États membres à s’attaquer à ces inégalités, en mettant en place les recommandations contenues dans le rapport. Le 24 juillet, l’Organisation réunira des ministres des Sports du monde entier à son Siège, à Paris, pour élaborer des actions politiques concrètes.
 PR 2024 Gender Equality
  • Vous pouvez demander une accréditation presse pour la conférence ministérielle de l’UNESCO .

Grâce aux efforts du Comité international olympique et des fédérations sportives internationales, les Jeux Olympiques de Paris 2024 atteindront pour la première fois la parité complète entre les hommes et les femmes chez les athlètes. Ce progrès considérable doit créer un élan mondial pour garantir l’accès des filles et des femmes au sport amateur comme professionnel, et pour mettre fin à la violence et aux autres obstacles qui empêchent ces avancées. Dans son nouveau rapport, l’UNESCO propose des mesures concrètes à ses États membres pour atteindre ce but.

Audrey Azoulay
Audrey AzoulayDirectrice générale de l'UNESCO

Le  de l’UNESCO est une feuille de route à l’attention des responsables politiques et sportifs en charge de faire progresser l’égalité des genres. Il souligne trois défis urgents auxquels sont confrontées les filles et les femmes dans le sport :

  1. Mettre fin à la violence de genre dans le sport

Parmi les athlètes, 21 % des femmes (et 11 % des hommes) déclarent avoir subi au moins une forme d’abus sexuel dans le milieu sportif dans leur enfance. Une des priorités politiques mises en évidence par le Plan de travail de l’UNESCO est de mettre fin à la violence contre les femmes et les filles, laquelle entrave directement les opportunités, le développement et les droits humains, dont celui de participer et de profiter du sport en toute sécurité.

  1. Réduire le décrochage sportif chez les adolescentes

Les filles sont 49 % à arrêter le sport à l’adolescence, un pourcentage six fois plus élevé que celui des garçons. Ce taux de déperdition élevé s’explique par plusieurs facteurs, dont le manque de modèles féminins, l’inquiétude pour sa sécurité, le manque de confiance et l’image négative de son propre corps. Le sport étant un outil d’autonomisation pour les femmes, avec des liens établis entre sport et réussites académique et professionnelle, il est impératif de s’attaquer à ce taux de décrochage.

  1. Nommer plus de femmes aux postes à responsabilité dans le sport

L’écart salarial dans le sport est un indicateur flagrant d’inégalité : le classement des 50 athlètes les mieux rémunérés du magazine Forbes ne compte toujours aucune femme. Le Plan d’action de l’UNESCO souligne que le manque de femmes aux postes à responsabilités est un problème structurel, présent à tous les niveaux, et nécessite des réponses urgentes. L’an dernier, seuls 30 % des plus grosses fédérations sportives étaient dirigées par des femmes. Les excellents indicateurs des jeux de Paris 2024 en matière d’égalité des genres pourraient accélérer la nomination des femmes aux postes à responsabilité dans le sport.

 

Pour relever ces défis, l’UNESCO fait appel aux États membres et leur offre son soutien pour mettre en place 6 mesures :

  1. Utiliser le sport pour changer les mentalités

    Encourager le rôle des femmes athlètes et exploiter la puissance des événements sportifs populaires pour promouvoir l’égalité des genres dans le sport ; faire des hommes athlètes des « alliés Â» pour les femmes et les filles.

  2. Assurer une couverture médiatique égale et juste

    Défendre une couverture médiatique équitable et une juste représentation des femmes athlètes et des sports féminins. Soutenir les initiatives qui améliorent la représentation des femmes dans le journalisme sportif et la formation des professionnels au journalisme inclusif.

  3. Mettre en place et faire appliquer une réglementation détaillée

    Créer, renforcer et faire appliquer des normes, des lois et des cadres légaux protecteurs pour prévenir la discrimination et la violence dans le sport, rendre leurs auteurs responsables et offrir des recours aux survivantes.

  4. Renforcer les mécanismes de signalement et les procédures judiciaires

    Soutenir les organisations sportives pour qu’elles mettent en place des systèmes de signalement transparents et anonymes des abus. Donner ainsi aux survivantes le pouvoir d’avancer sans peur des représailles, améliorer l’infrastructure judiciaire et créer des lois spécifiques au milieu sportif pour accélérer les poursuites judiciaires.

  5. Investir dans l’éducation et dans la formation

    Organiser des programmes de formation spécifiques pour les professeurs de sports, les entraîneurs et les autres professionnels sur la question de l’égalité des genres et de l’inclusion, et sur comment identifier, prévenir et réagir face à la violence.

  6. Prendre en compte les voix des survivantes et renforcer la recherche

Partager la voix des femmes qui ont subi de la discrimination ou de la violence dans le sport et s’assurer que leurs avis sont pris en compte dans les politiques menées. Recueillir systématiquement des données harmonisées et ventilées par genre sur la discrimination et la violence, et sur l’impact des stratégies pour l’égalité des genres.

Il est également attendu des États membres de l’UNESCO qu’ils mettent en Å“uvre le  co-publié par l’UNESCO et ONU Femmes en 2023.

 

Conférence des ministres des Sports au Siège de l’UNESCO à Paris

Le 24 juillet, des ministres des Sports du monde entier, des experts, des athlètes et militants des débattront de la mise en Å“uvre de ces six mesures de l’UNESCO pour l’égalité des genres au Siège de l’UNESCO à Paris. Leurs conclusions serviront de point de départ au  organisé par la France et le Comité international olympique qui se tiendra le lendemain, le 25 juillet.

 

  • Vous pouvez demander une accréditation presse pour la conférence ministérielle de l’UNESCO .

À propos de l’UNESCO

Avec 194 États membres, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture contribue à la paix et à la sécurité par son action de coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. L’UNESCO, dont le Siège est à Paris, a des bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Elle supervise plus de 2 000 sites du patrimoine mondial, réserves de biosphère et géoparcs mondiaux ; ainsi que des réseaux de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et plus de 13 000 Ã©coles associées, chaires universitaires, établissements de formation et instituts de recherche. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay.

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix Â» – Acte constitutif de l’UNESCO, 1945. 

Pour en savoir plus : .

Contact presse

Clare O'Hagan
Clare
O'Hagan
Attachée de presse senior (Intelligence artificielle, Technologies émergentes, Liberté d’expression, Protection des journalistes)

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