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MONDIACULT 2025 : Les consultations régionales débutent avec l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord
En vue de la prochaine édition de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable – MONDIACULT 2025, la première d’une série de six consultations régionales s’est tenue du 21 au 22 novembre 2024 à Madrid, en Espagne. La réunion a stimulé un dialogue sur l’état actuel des politiques culturelles et sur une vision prospective de celles-ci.
La consultation fut présidée par le Gouvernement de l’Espagne. L’Andorre en a assuré la vice-présidence et l’Autriche le rôle de Rapporteur. La réunion de l’UNESCO a réuni des représentants de 26 États membres et de 22 organisations, dont des organisations intergouvernementales, des ONG régionales, des Chaires de l’UNESCO et des réseaux spécialisés mondiaux.
La consultation a débuté par une session intitulée « Droits culturels, technologies numériques dans le secteur culturel, culture et éducation », au cours de laquelle les participants ont réitéré leur engagement envers la protection des droits culturels, individuels et collectifs. L’importance de politiques favorisant la visibilité de contenus locaux et diversifiés a été soulignée, ainsi que la nécessité d’aborder cette question dans le cadre plus large des droits culturels. Plusieurs États membres ont réitéré leurs efforts pour mettre en œuvre efficacement le Cadre de l’UNESCO 2024 pour l’éducation culturelle et artistique, notamment au travers d’une coopération interdisciplinaire, intersectorielle et interministérielle. La session s’est conclue par un appel unanime en vue de faire de MONDIACULT 2025 un tremplin pour les futures politiques culturelles, en établissant un agenda global et complet pour la culture.
Au cœur de MONDIACULT 2025 se trouve la forte conviction que les droits culturels doivent être accordés à toute personne, où qu’elle se trouve et quelle qu’elle soit. Alors que le processus préparatoire vers la plus grande conférence sur les politiques culturelles s’accélère, l’UNESCO continue de rappeler le rôle central de la culture dans la construction d’un avenir inclusif, juste et durable.
Le rôle de la culture dans la croissance économique inclusive et l’action climatique a occupé une place centrale lors de la première journée, avec un fort soutien exprimé pour des instruments juridiques contraignants et des cadres politiques qui positionnent la culture comme moteur de développement durable. Au vu de la croissance galopante des industries créatives, les participants ont plaidé pour une économie créative basée sur l’éthique, l’intégrité et une rémunération équitable. Le lien entre patrimoine et démocratie a également été souligné.
L’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) sur l’ensemble du secteur culturel était évident dans de nombreuses interventions des États membres et de la société civile. Les pays ont mis en avant les progrès réalisés depuis l’adoption de et . En outre, beaucoup ont appelé à l’établissement de cadres internationaux et régionaux pour l’utilisation responsable de l’IA. Lors de la troisième session, intitulée « Domaines émergents d’intérêt pour la culture », les technologies numériques ont été reconnues comme un facteur de transformation majeur pour les professionnels et les institutions culturelles.
Nous devons prendre un engagement ferme en faveur de la défense de politiques culturelles qui soient activement présentes et protagonistes sur l’agenda international. Un engagement ferme envers l’avenir, avec la conviction que cet avenir repose sur la valeur de la culture en tant que moteur de développement durable et d’un monde plus juste.
Alors qu’une année marquée par des incertitudes touche à sa fin, les participants ont réfléchi au rôle de la culture pour la paix. Faisant écho au mandat de l’UNESCO de « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes », ils ont souligné la nécessité de renouveler la confiance et l’engagement envers la coopération multilatérale. Il a été convenu qu’engager la culture en faveur d’une coexistence harmonieuse, la prévention des conflits et la réconciliation post-conflit est plus important que jamais.
Enfin, la consultation pour l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord a salué l’intégration historique de la culture dans les cadres de développement durable, servant de tremplin pour établir un objectif à part entière pour la culture dans l’Agenda post-2030. L’inclusion de la culture dans a été reconnue comme une étape importante dans cette direction, ainsi que l’attention sans précédent accordée à la culture dans le G77+Chine, le G20, le G7 et la COP. Les participants ont fait preuve de leur engagement sans faille à ce plaidoyer mondial et à une mobilisation active en faveur de l’objectif à part entière pour la culture, citant des campagnes et initiatives nationales en cours. La consultation s’est conclue par un appel à une collaboration proactive avec l’UNESCO et à un processus inclusif vers cette ambition partagée, en s’appuyant sur les apprentissages de l’Agenda 2030.
