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Le Cameroun amplifie l’appel pour une éducation multilingue
La recherche est sans équivoque à ce sujet : les enfants apprennent mieux dans leurs langues natales. C’est pourquoi à l’UNESCO nous préconisons un enseignement dans la langue natale, en particulier dans les premières années de scolarisation où s’acquiert les compétences de base en lecture et en écriture.
Célébrée chaque 8 septembre depuis 1967, cette journée vise à rappeler aux décideurs politiques, aux praticiens et au public l'importance critique de l'alphabétisation pour une société plus instruite, juste, pacifique et durable.
Placé sous le très Haut patronage du Président de la République, S.E. Paul BIYA, la commémoration de cette année à ³Û²¹´Ç³Ü²Ô»åé a connu la participation d’une trentaine de délégations étrangères, ainsi que de la tenue de conférence mondiale, de cérémonie de remise de prix internationaux, des tables rondes et une foire sur l’alphabétisation.
J'espère vraiment que nos gouvernements mettront l'accent sur l'alphabétisation des populations indigènes dans leurs langues natales.
Quelques photos de la Journée internationale de l'Alphabétisation 2024
Malgré les progrès réalisés en la matière, en 2022 on estimait à plus de 750 millions d’adultes à travers le monde, dont les 2/3 des femmes, ne possédant toujours pas les compétences élémentaires en lecture, écriture et calcul.
Bien que les évidences montrent que les élèves qui n‘apprennent pas dans leur langue maternelle obtiennent systématiquement de moins bons résultats que leurs pairs qui le font, environ 80 % des enfants en Afrique subsaharienne ne reçoivent toujours pas un enseignement dans leur langue maternelle.
Reconnu pour sa « méga diversité linguistique » (plus de 300 langues maternelles), la désignation du Cameroun pour la tenue de cet évènement majeur, la 2è³¾±ð édition du genre à se tenir hors du siège de l’UNESCO à Paris, démontre à suffisance d’une part de l’engagement de l’UNESCO à œuvrer dans la promotion de l’éducation multilingue ; et d’autre part des efforts notables mobilisés jusqu’ici par le Gouvernement camerounais au travers notamment des centres d’alphabétisation, et le lancement d’une chaine de télévision éducative régionale Educa-TV.
