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Créée par un groupe d’enseignants au début de la pandémie de COVID­19, l’initiative  a évolué pour devenir une association collaborative d’enseignants qui utilise les technologies pour promouvoir l’éducation au développement durable et encourager les élèves à adopter des pratiques « zéro émission nette Â». À l’aide d’outils numériques accessibles, son projet de sensibilisation à l’empreinte carbone intitulé « Connecting the dots: Data driven carbon literacy Â» (Relier les points : comprendre l’empreinte carbone grâce aux données) invite les élèves à collecter des données sur leur consommation d’électricité chez eux et à l’école, à identifier des habitudes et tendances de consommation et à créer des bases de données pour suivre et analyser leur consommation d’énergie. Lancé dans quatre régions de République de Corée et touchant plus de 200 Ã©lèves et 700 familles, le projet a amélioré le comportement des élèves en matière de consommation d’électricité et les a rendus plus conscients des problèmes liés au changement climatique. Son efficacité a été reconnue à l’échelle internationale et il a même été présenté lors de la COP 28 de l’ONU. Il montre que les associations d’enseignants ont un rôle à jouer pour promouvoir des pratiques d’enseignement et d’apprentissage qui permettent de sensibiliser les nouvelles générations au changement climatique. 

Conçu dans le cadre d’une thèse de doctorat, le projet  vise à sensibiliser à l’impact des technologies numériques et à encourager les élèves à adopter des comportements numériques responsables grâce à une approche de sobriété numérique. Son principal objectif est d’aider les enseignants à expliquer à leurs élèves l’impact sur l’environnement des technologies numériques. Il prend donc la forme d’un guide pédagogique contenant un module d’autoformation, du matériel d’apprentissage « clé en main Â», des jeux adaptés à différents groupes d’âge ainsi que d’autres ressources interactives mises à disposition sur une plateforme en ligne. Testé par 1 000 enseignants lors d’essais sur le terrain avec des élèves, le projet a prouvé son effet positif sur le niveau de sensibilisation et le comportement de ceux-ci, notamment en ce qui concerne l’adoption de pratiques écologiques lors de l’utilisation de plateformes numériques et le recyclage des appareils numériques.

La cérémonie de remise du prix aura lieu le 2 septembre 2024, au cours d’un événement phare, la Semaine de l’apprentissage numérique de l’UNESCO, organisée au Siège de l’Organisation. L’édition 2024 de la Semaine de l’apprentissage numérique vise à promouvoir la coopération multipartite en faveur d’une conception et d’une utilisation de l’IA dans l’éducation qui met l’humain au centre et n’a pas d’incidence sur le climat. 

Avant de sélectionner les deux lauréats du prix, un jury international a passé en revue 71 nominations présentées par 36 Ã‰tats membres de l’UNESCO et trois organisations non gouvernementales ayant des liens officiels avec l’UNESCO. Les deux projets sélectionnés par ce jury sont des initiatives de terrain innovantes qui soulignent le rôle crucial que jouent les enseignants et les chercheurs dans l’éducation au climat et à l’environnement à l’ère numérique.

Fondé en 2005 avec soutien du Royaume de Bahreïn, le Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa pour l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) dans l’éducation récompense chaque année des particuliers et des organisations qui mettent en Å“uvre des projets qui améliorent l’enseignement, l’apprentissage et l’ensemble des résultats scolaires à l’ère numérique.