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Contribution de la Radio dans la résolution des conflits

La radio demeure l’un des médias le plus dynamique, le plus robuste qui soit et aussi le plus consommé. La date du 13 février a été choisie en hommage au jour où la Radio des Nations Unies a été créée en 1946.
M. Joseph Potopoto, Spécialiste Communication et information

Placée sous le thème « Radio et Paix », l’édition 2023 de la journée mondiale de la radio a soulevé un double questionnement : l’impact de la radio sur la consolidation de la paix et la résilience des médias face à la montée du discours de haine et de la désinformation dans les médias. 

Se prêtant aux questions du journaliste Venant Vudisa de la RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise), le Spécialiste de Pro­gramme Communication et infor­mation (CI) de l’UNESCO à Kinsha­sa, M. Joseph Potopoto a indiqué qu’en cette ère de la convergence des médias, les services de radio ont également évolué et se sont métamorphosés, utilisant les tech­nologies numériques, le haut dé­bit, les téléphones cellulaires et les tablettes. De nombreuses stations de radio ont ajouté le podcasting et le streaming à leurs services de diffusion, renforçant ainsi leur contribution à l’autonomisation des populations, particulièrement en faveur de la promotion de la culture de la paix et de la consoli­dation de la cohésion sociale.

Alors que la radio pourrait poten­tiellement alimenter les conflits, la radio professionnelle modère les conflits et les tensions, empêchant leur escalade ou provoquant des pourparlers de réconciliation et reconstruction par le biais de programmes pertinents, comme le firent les radios du Tanganyika dans le cadre du (2019), avec l’appui de l’UNESCO. 

Le thème « Radio et paix » rap­pelle à tous que la radio est un pilier essentiel de prévention des conflits et de consolidation de la paix lorsqu’elle est indépendante de toute influence politique et commerciale, capable de s’at­taquer à la fois aux causes pro­fondes et aux déclencheurs des conflits et qu’elle stimule le débat démocratique (dialogue avec les auditeurs). Dans ce contexte, l’in­dépendance éditoriale est essen­tielle, car elle montre la capacité des radios à apporter une infor­mation libre de toute influence des sphères politiques, idéologiques ou commerciales.

Face au déferlement du discours de haine et de la désinformation, l’UNESCO invite les médias en général et les radios en particulier à s’investir dans le journalisme d’investigation pour une vérifica­tion rigoureuse des sources et du contenu afin de résister à la mon­tée de la mésinformation et de la désinformation, a souligné le Spé­cialiste de programme CI, indi­quant par la même occasion que le respect des normes de base d’un journalisme éthique doit devenir un défi à l’ère numérique actuelle.