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Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication
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Aujourd’hui, plus de 80% des migrations africaines sont internes au continent africain et concerne près de 19 millions de personnes, dont 6,7 millions en Afrique de l’Ouest et 3,5 millions en Afrique centrale. Les femmes représentent 47,1% et les jeunes entre 15 et 24 ans 16% des migrants.
Malheureusement, les capacités des médias à couvrir la migration sont relativement faibles, le contenu des médias fournit souvent une description inexacte des facteurs migratoires, couvre rarement des histoires de migrants ou met l'accent sur les risques migratoires, ce qui donne souvent une fausse image des migrants.
Dans ce contexte, l'UNESCO lance un nouveau projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication », soutenu par le Ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale. Le projet vise à autonomiser la population d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, en particulier les jeunes et les femmes, en renforçant la capacité des médias à produire une couverture informée, vérifiée et équilibrée des thèmes liés aux migrations, ainsi qu’à renforcer la sécurité des journalistes.
Le lundi 13 mai 2019, la cérémonie de lancement officiel du projet a eu lieu au Siège de l'UNESCO à Paris. La réunion d'information a été présidée par M. Moez Chakchouk, Sous-Directeur général pour la communication et l'information, Mme Emanuela Del Re, Vice-ministre des Affaires étrangères de l'Italie, et M. Firmin Edouard Matoko, Sous-Directeur général pour la priorité Afrique et les relations extérieures. Des représentants de l'UNESCO et des Délégations permanentes du Groupe régional africain étaient présents, ainsi que les principales parties prenantes d'Afrique occidentale et centrale.
Dans son discours d’ouverture, M. Moez Chakchouk a souligné que « Etre bien informé, c’est être un citoyen éclairé, critique, capable de prendre part de façon active à la vie de sa communauté et de son pays. C’est pour cela que les médias publics, privés, et surtout communautaires, doivent être renforcés pour promouvoir une meilleure compréhension de la migration ».
Au cours de son allocution, la Vice-Ministre italienne des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Emanuela Del Re, a déclaré que « l’information joue un rôle crucial dans la thématique migratoire en Afrique ». Pour Mme Del Re, « le projet répond à la nécessité d’informer correctement cette jeunesse afin que la décision de migrer soit le résultat d’un choix libre et responsable ».
« Le projet que nous lançons aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de l’action de l’UNESCO au bénéfice de l’Afrique en général, et, plus spécifiquement, de l’autonomisation des jeunes à travers les médias pour une migration sûre », a déclaré M. Firmin Edouard Matoko.
Cette projet impliquera huit pays : le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée-Conakry, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Sénégal. Le projet contribuera par ailleurs à la mise en œuvre de la Stratégie de l’UNESCO pour le Sahel : l’égalité des genres, le développement des médias et la Priorité Afrique. Des jeunes femmes issues du monde des médias et de la communication des pays cibles seront impliquées, et une attention particulière sera portée à la production de contenus éditoriaux sur des jeunes femmes migrantes, qui font partie des groupes les plus vulnérables des populations migrantes.
Suivant l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le projet est en cohérence avec le Cadre de politique migratoire pour l’Afrique qui préconise entre autres actions stratégiques, l'accès à des informations précises sur la migration de main-d'œuvre, avant le départ et après l'arrivée, y compris les conditions d'emploi, les recours et l'accès aux conseils juridiques en cas de violation [des droits humains].
Le projet répond à l’ODD 16.10 qui vise à garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux.
Enfin, cette initiative contribue à la réalisation de plusieurs objectifs du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, notamment éliminer toutes les formes de discrimination et encourager un débat public fondé sur l’analyse des faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues ; fournir les informations exactes à toutes les étapes de la migration ; et donner aux migrants et aux sociétés des moyens en faveur de la pleine intégration et de la cohésion sociale.