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Défis actuels pour le patrimoine documentaire et réponses des institutions de mémoire en Amérique latine et dans les Caraïbes

Dans le cadre de la XXIVe Réunion annuelle du Comité régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes du Programme Mémoire du monde (MoWLAC), qui a eu lieu à Philipsburg (Saint-Martin) du 25 au 28 novembre 2024, la Conférence internationale sur la Mémoire du monde en Amérique latine et dans les Caraïbes a débuté en présence de Mme Melissa Gumbs, ministre de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de Saint-Martin.
Mowlac Reunion 2024

En tant que mise en Å“uvre concrète de la , cette conférence visait à :

a) Analyser et débattre des tendances actuelles et des défis auxquels sont confrontées les institutions de mémoire en Amérique latine et dans les Caraïbes, en ce qui concerne la préservation et l’accès au patrimoine documentaire, la mise en Å“uvre de politiques et la coopération internationale et régionale.

b) Partager les connaissances et les bonnes pratiques et renforcer les mécanismes de coopération efficaces entre les Comités nationaux Mémoire du monde et le Comité régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes du Programme Mémoire du monde (MoWLAC).

c) Identifier les protocoles et les mécanismes de réponse efficaces en matière de réduction des risques, de systèmes d’alerte précoce et de gestion des catastrophes, notamment celles liées au changement climatique.

Plus de 40 experts en patrimoine documentaire de 18 pays de la région (Aruba, Barbade, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Curaçao, Dominique, République dominicaine, Grenade, Jamaïque, Mexique, Pérou, Sainte-Lucie, Saint-Martin, Suriname, Trinité-et-Tobago et Uruguay) ont participé à la Conférence, financée par le peuple japonais.

La ministre de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de Saint-Martin, Melissa Gumbs, a souligné « le rôle que joue le patrimoine documentaire dans la préservation de l’âme de nos cultures. Ces archives inestimables de notre passé, composées de signes, de codes, de sons et d’images, doivent être protégées contre les menaces, qu’elles proviennent de catastrophes naturelles, de la dégradation de l’environnement ou de changements sociétaux&²Ô²ú²õ±è;».

Malgré cela, le patrimoine documentaire est confronté à des défis importants à travers le monde, tels que le manque de ressources, le pillage, les catastrophes naturelles, les guerres et le commerce illégal, qui rendent le patrimoine documentaire susceptible d’être détruit ou perdu, menaçant ainsi sa préservation au profit de l’humanité.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, les risques liés à la gestion et à l’organisation sont considérés comme les plus élevés, une catégorie de risques qui comprend l’insuffisance des ressources. Â« Selon l’Observatoire de la Mémoire du monde en Amérique latine et dans les Caraïbes, 22 % des documents faisant partie du Registre régional Mémoire du monde sont confrontés à des risques de gestion et d’organisation Â», a déclaré Rosa M. González, Conseillère régionale de l’UNESCO pour la communication et l’information en Amérique latine et dans les Caraïbes.

« Cependant, malgré les défis et les risques existants pour le patrimoine documentaire, 30 % des institutions de sauvegarde n’ont toujours pas de plan de gestion pour la conservation globale de leur patrimoine documentaire et seulement 33 % d’entre elles disposent d’un protocole d’intervention en cas de catastrophe naturelle. En ce qui concerne la numérisation et l’accès au patrimoine, 35 % du registre régional est entièrement numérisé et seulement 25 % du patrimoine numérisé est entièrement accessible sur le web Â», a ajouté la Conseillère régionale.

Le Président sortant du Comité régional MoWLAC, Peter Scholing, a souligné « le travail effectué par les experts en patrimoine documentaire et l’impact qu’une personne, une initiative, un Comité national Mémoire du monde ou la proposition d’inscription au registre peut avoir sur la sauvegarde du patrimoine, en rendant hommage au travail du grand expert en patrimoine documentaire de Saint-Martin, Alfonso Blijden, décédé en mai 2022&²Ô²ú²õ±è;».

Les réflexions et les débats des experts réunis à Saint-Martin ont été nourris par des visites des institutions de mémoire de l’île, telles que le Department of Records (Archives), la National Heritage Foundation & Museum et le Land Registry (Archives).