Ligne d'action C9 : Médias

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Dernière mise à jour8 mars 2024

L'avènement de l'internet et des médias sociaux a considérablement élargi les moyens d'expression de l'information. Dans le même temps, cependant, ils sont devenus un terrain propice à la désinformation généralisée, aux discours haineux et aux théories du complot que les systèmes de régulation doivent rattraper pour préserver la liberté d'expression, l'accès à l'information et la vie privée, ce qui constitue un défi permanent pour les décideurs politiques et les régulateurs. En outre, l'essor de l'IA et des plateformes telles que ChatGPT a un impact significatif sur le journalisme et la production éditoriale et la programmation des médias, modifiant la manière dont l'information est accessible et diffusée.

Reconnaissant la liberté d'expression comme un droit humain fondamental en soi et un catalyseur d'autres droits, l'UNESCO s'efforce de promouvoir la libre circulation des idées à travers les mots et les images en tant qu'outil de promotion de la paix et du dialogue, en particulier à travers son rôle d'agence gardienne de l'ODD 16.10.1. 

L'UNESCO travaille sur une variété d'initiatives, de formations, de cours en ligne et d'événements de renforcement des capacités sur les thèmes de l'État de droit et des droits de l'homme, de la lutte contre la désinformation et le discours de haine. Par exemple, en coopération avec le Bureau du conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, l'UNESCO a lancé , tout en soutenant le projet Â« ¸éé²õ±ð²¹³Ü³æ sociaux pour la paix Â» en collaboration avec l'Union européenne. Par ce biais, l'UNESCO contribue activement à la résilience des sociétés face aux contenus potentiellement nuisibles diffusés en ligne, en particulier le discours de haine et l'incitation à la violence, tout en protégeant la liberté d'expression et en renforçant la promotion de la paix par le biais des technologies numériques, notamment les médias sociaux.

En outre, l'UNESCO travaille également à renforcer le respect de l'État de droit et des libertés fondamentales en améliorant les connaissances et les capacités des acteurs judiciaires sur les normes internationales et régionales relatives à la liberté d'expression, à l'accès à l'information et à la sécurité des journalistes, y compris dans la sphère numérique. Dans cette optique, l'Initiative de l'UNESCO pour les juges a été lancée en 2013. Depuis, plus de 24 000 acteurs judiciaires dans 150 pays ont été formés pour assurer un environnement propice à la liberté de la presse, à la bonne gouvernance et à la transparence.

Enfin, l'UNESCO consolide ces efforts à travers une série de conférences, comme la Conférence mondiale de 2023 sur la "Régulation des plateformes numériques d'information en tant que bien public", ainsi qu'une série de lignes directrices pour l'évaluation des droits de l'homme, notamment à travers les  visant à renforcer la transparence des entreprises de plateformes internet.