Savoirs locaux, autochtones et scientifiques

Derni¨¨re mise ¨¤ jour7 octobre 2022

Tirer parti des donn¨¦es existantes dans les domaines des sciences exactes et sociales, des nouvelles technologies, ainsi que des connaissances autochtones et locales peut nous renseigner sur les facteurs de l¡¯appauvrissement de la biodiversit¨¦ et les m¨¦thodes efficaces pour parvenir ¨¤ une restauration de la biodiversit¨¦, ¨¤ une am¨¦lioration de sa r¨¦silience et ¨¤ un changement des comportements. N¨¦anmoins, malgr¨¦ la disponibilit¨¦ de connaissances suffisantes pour mettre fin ¨¤ l¡¯¨¦rosion de la biodiversit¨¦, il manque encore des connaissances et des donn¨¦es concernant l¡¯¨¦volution de nombreux ¨¦cosyst¨¨mes et esp¨¨ces et les facteurs qui la sous-tendent. Les efforts d¨¦ploy¨¦s pour collecter des donn¨¦es pr¨¦cises permettant d¡¯¨¦laborer des sc¨¦narios et des mod¨¨les se heurtent ¨¤ de nombreux obstacles, dont des capacit¨¦s insuffisantes. On peut citer les capacit¨¦s scientifiques in¨¦gales entre les pays, la non-disponibilit¨¦ d¡¯experts qualifi¨¦s et le manque de financements, les pr¨¦jug¨¦s sexistes, l¡¯absence de collaboration entre les disciplines, une compr¨¦hension insuffisante du type d¡¯informations ¨¤ collecter pour faciliter la prise de d¨¦cisions ad¨¦quates, et des faiblesses dans le partage de donn¨¦es entre les institutions et les pays. 

  • Il est n¨¦cessaire de mener des recherches interdisciplinaires et de mettre en commun les donn¨¦es pour am¨¦liorer la compr¨¦hension du d¨¦clin de la biodiversit¨¦ et trouver des solutions politiques qui tiennent compte des donn¨¦es scientifiques et sociologiques, des paradigmes ¨¦conomiques et des normes culturelles.
  • En g¨¦n¨¦ral, il n¡¯y a pas de donn¨¦es de suivi pour la plupart des esp¨¨ces et habitats marins. En outre, la fa?on dont la biodiversit¨¦ contribue aux services ¨¦cosyst¨¦miques, notamment dans les syst¨¨mes marins, n¡¯est pas suffisamment comprise. 
  • Les capacit¨¦s scientifiques sont plus ou moins d¨¦velopp¨¦es selon les pays. Cela influe consid¨¦rablement sur la possibilit¨¦ pour les d¨¦cideurs d¡¯obtenir des orientations et des donn¨¦es pr¨¦cises concernant les risques et possibilit¨¦s relatifs ¨¤ la biodiversit¨¦. 
  • Adopter une approche fond¨¦e sur les meilleures connaissances disponibles peut aider ¨¤ compenser les lacunes en se basant sur des syst¨¨mes de savoirs compl¨¦mentaires, notamment les sciences citoyennes, de nouveaux outils technologiques, et la mobilisation de savoirs autochtones et locaux

Le r?le de l'UNESCO pour combler le manque de connaissances

La COI et la biodiversit¨¦ oc¨¦anique

Les oc¨¦ans de la plan¨¨te demeurent l¡¯un des ¨¦cosyst¨¨mes parmi les plus importants mais les moins compris sur Terre. En 1961, la  de l¡¯UNESCO a cr¨¦¨¦ le  pour ? promouvoir la recherche marine ainsi que l¡¯exploitation et le d¨¦veloppement du milieu marin en favorisant l¡¯¨¦change de donn¨¦es et d¡¯informations oc¨¦anographiques ?. L¡¯IODE s¡¯appuie sur les donn¨¦es relatives ¨¤ la biodiversit¨¦ du . Disposant de plus de 50 millions d¡¯observations d¡¯esp¨¨ces fournies par plus de 600 institutions ¨¤ travers le monde, l¡¯OBIS est devenu la base de donn¨¦es la plus compl¨¨te au monde sur la diversit¨¦, la r¨¦partition et l¡¯abondance de la faune et de la flore oc¨¦aniques. En outre, le Syst¨¨me favorise divers processus internationaux tels que l¡¯identification des zones marines d¡¯importance ¨¦cologique ou biologique au titre de la Convention sur la diversit¨¦ biologique.

Travailler avec les savoirs autochtones et locaux

Les populations autochtones et locales sont souvent bien plac¨¦es pour observer et comprendre les ¨¦cosyst¨¨mes locaux. De ce fait, les syst¨¨mes de savoir autochtones, traditionnels et locaux constituent l¡¯un des plus grands ensembles de connaissances humaines sur la biodiversit¨¦ et les ¨¦cosyst¨¨mes. Toutefois, ces syst¨¨mes de savoirs sont rarement reconnus en tant que ressources permettant de comprendre, de surveiller et de g¨¦rer la biodiversit¨¦. Le  s¡¯efforce d¡¯accro?tre la reconnaissance et l¡¯utilisation des savoirs autochtones dans le cadre des ¨¦valuations de la biodiversit¨¦. Cela inclut l¡¯¨¦laboration d¡¯une s¨¦rie de rapports sur les savoirs autochtones et locaux qui visent ¨¤ combler les lacunes des ¨¦valuations r¨¦gionales de l¡¯IPBES et de l¡¯¨¦valuation sur les pollinisateurs. 

Conna?tre nos terres et nos ressources

Une s¨¦rie de rapports sur les connaissances autochtones et locales, bas¨¦s sur des ateliers de dialogue internationaux, pr¨¦sente des ¨¦tudes de cas de syst¨¨mes de connaissances autochtones et locales visant ¨¤ contribuer aux ¨¦valuations mondiales de la biodiversit¨¦ de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversit¨¦ et les services ¨¦cosyst¨¦miques (IPBES).

Savoirs locaux et autochtones sur la pollinisation et les pollinisateurs
Lyver, Phil
Global Dialogue Workshop on Indigenous and Local Knowledge of Pollination and Pollinators with Food Production
Cunha, Manuela Carneiro da
Rou¨¦, Marie
2015

associ¨¦s ¨¤ la production alimentaire

0000233811

La science participative : Sandwatch

Pendant plus de 18 ans, l¡¯UNESCO a coop¨¦r¨¦ avec des gouvernements nationaux, des organisations non gouvernementales, des ¨¦coles et des bureaux r¨¦gionaux pour mettre en place le syst¨¨me  de surveillance des c?tes dans les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement (PEID) et d¡¯autres pays c?tiers. ?tant donn¨¦ que de nombreux pays disposent d¡¯un nombre r¨¦duit de chercheurs scientifiques ou de capacit¨¦s scientifiques limit¨¦es, Sandwatch joue un r?le cl¨¦ pour rem¨¦dier ¨¤ ces insuffisances par la promotion de syst¨¨mes de connaissances suppl¨¦mentaires et compl¨¦mentaires incluant les observations effectu¨¦es par les citoyens, les donn¨¦es qu¡¯ils collectent, l¡¯utilisation participative des syst¨¨mes d¡¯information g¨¦ographique et des instruments des sciences citoyennes. 

Syst¨¨me d¡¯information sur l¡¯¨¦tat de conservation (SOC) du patrimoine mondial

Le  est l¡¯un des syst¨¨mes de suivi des donn¨¦es parmi les plus complets des conventions internationales. Depuis 1979, le processus de suivi r¨¦actif de la Convention a donn¨¦ lieu ¨¤ l¡¯¨¦laboration de 3 627 rapports sur l¡¯¨¦tat de conservation de 566 biens du patrimoine mondial r¨¦partis dans 144 ?tats parties. Cet outil en ligne permet d¡¯¨¦valuer l¡¯¨¦tat de conservation du patrimoine mondial et d¡¯effectuer des analyses approfondies des menaces pour identifier une ¨¦ventuelle ¨¦volution au fil du temps.