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Vers le retrait du Parc National du Niokolo Koba de la Liste du patrimoine mondial en péril
Du 27 au 28 mars 2024, les équipes l’UNESCO et de la Direction des Parcs Nationaux se sont rendues au Parc National du Niokolo Koba (PNNK), inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1981 pour le lancement officiel du projet : « Vers le retrait du Parc National du Niokolo Koba de la Liste du patrimoine mondial en péril ».
Dès l’inscription du PNNK sur la Liste du patrimoine en péril, il était nécessaire de prendre des mesures correctives. L’UNESCO, en tant que secrétariat, a donc travaillé main dans la main avec le gouvernement sénégalais pour pouvoir avoir des indicateurs qui nous permettent de sortir ce site de la Liste des sites en péril. » -
Ce bien naturel situé dans le Sénégal oriental d’une superficie de 913 000 hectares est reconnu pour sa diversité floristique remarquable et la présence d’une grande richesse faunique marquée par : l’élan de Derby (la plus grande des antilopes d’Afrique), le chimpanzé, le lion, le léopard etc. ainsi que de très nombreuses espèces d’oiseaux, reptiles et amphibiens. Depuis 2007, le Parc est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et est sujet à de multiples pressions qui compromettent sa valeur universelle exceptionnelle. Les plus récentes font référence notamment aux activités illégales, la prolifération d’espèces envahissantes et exotiques terrestres, l’exploitation minière, les infrastructures de transport de surface, les infrastructures hydrauliques, les sécheresses etc.
Face à ces enjeux de conservation, d’importants efforts ont été consentis par l’Etat Partie avec l’accompagnement de l’UNESCO et ses partenaires afin de renforcer la gestion et la conservation du bien et répondre aux recommandations du Comité du patrimoine mondial, plus particulièrement les mesures correctives et les indicateurs de suivi pour une conservation souhaitée pour son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.
En effet, plusieurs actions ont été engagées ces six dernières années comme la mise en place d’un plan de gestion des risques du PNNK (2018), la réactualisation du Plan d’Aménagement et de Gestion du site (2019-2023) qui intègre un mécanisme de suivi-écologique combiné à une approche technologique récente (CyberTracker), un dispositif de surveillance (SMART) et des actions de sensibilisation autour du bien. En outre, le Sénégal travaille avec une grande diversité de partenaires techniques et financiers qui l’accompagnent dans la conservation et la gestion du PNNK depuis plusieurs décennies.
Le lancement a été marqué par la remise officielle du matériel et équipements d’appui au suivi écologique et sensibilisation au Gestionnaire de site, la visite opérationnelle du bien et consultation avec les experts et acteurs locaux pour la suite de la mise en œuvre des mesures d’urgence. Il fait notamment suite à un diagnostic qui a permis d’une part d’évaluer l’état de complétion des mesures correctives et l’atteinte des indicateurs par l’Etat du Sénégal et d’autre part afin de définir les mesures d’urgence restantes à mettre en œuvre au Parc.
Du 16 au 19 avril 2024 s’est tenue une session de formation sur le pilotage de drone et la photogrammétrie au Poste de Commandement du PNNK. Cette formation était très importante dans le contexte actuel car cette session a permis de renforcer les compétences des gestionnaires du bien en matière de suivi des habitats particuliers et de surveillance aérienne de certains points d'infiltration ou de campements de braconniers. Tout ceci permettra de renseigner certains indicateurs de suivi du bien et la mise en œuvre de mesures correctives pour espérer très prochainement le retrait du Parc de la liste des sites du patrimoine mondial en péril.
Cette initiative s’inscrit dans le programme phare 3 pour la Priorité Afrique et, avec le soutien de la . Ces actions cristallisent plusieurs années d’accompagnement de l’UNESCO pour conserver la de ce site unique au Sénégal. s’est également accompagné en parallèle d’une mission de suivi réactif composée de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et du Centre du patrimoine mondial, faisant suite à celle de 2015, ceci afin d’évaluer l’état de conservation du site en corrélation avec les indicateurs et mesures correctives