´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé

Sensibilisation sur la scolarisation et le maintien des filles à l’école

Environ 500 leaders de l’administration publique et traditionnelle ont été mobilisés et sensibilisés sur la question de la scolarisation et du maintien des filles à l’école.
Sensibilisation des leaders communautaires

C’est en marge de la campagne « L’éducation sauve des vies » du Programme de l’UNESCO « Nos Droits, nos vies, notre avenir » que cette campagne a été menée avec le concours du PNSA (Programme national de santé de l’adolescent), de la LIZADEEL (Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves) et la DEVC (Direction de l’éducation à la vie courante) du Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique en collaboration avec l’UNESCO Kinshasa.

L’UNESCO accompagne les pays dans la mise en place des politiques et programmes d’éducation pour tous axé sur la scolarisation des filles. En 2010, le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique de la RDC avait adopté une stratégie pour le développement du sous-secteur de l’enseignement primaire et un plan intérimaire de l’éducation (PIE). Les deux documents traitent du thème particulier de la scolarisation des filles dans la composante « Universalisation progressive de l’enseignement primaire ».

Par ailleurs, plusieurs programmes de promotion de la scolarisation des filles ont été mis en œuvre au cours des dernières années. Pourtant, en 2020, les filles congolaises avaient systématiquement moins de chance que les garçons d’y accéder, mais surtout de compléter leur éducation de base (RESEN, 2022). Elles sont jusqu’à nos jours victimes d’une discrimination négative. Il faut y ajouter la question d’abandon scolaire pour multiples raisons. Le mariage précoce surtout en milieu rural, le harcèlement sexuel, le lieu de résidence géographique, la pauvreté des parents, etc. constituent encore des barrières pour leur scolarisation. En général, Les filles ont un cursus scolaire du primaire au secondaire moins long que les garçons au niveau national. Cette différence de durée de scolarisation qui est perceptible dès le plus jeune âge, s’amplifie progressivement jusqu’au secondaire en raison des décrochages scolaires plus importants chez les filles. Cependant, La rétention et l’achèvement scolaire sont des facteurs tout aussi importants que l’accès.

1 enfant sur 3
n'atteint pas la fin du cycle primaire

en RDC

36 % des filles
et 65 % des garçons achèvent leurs études secondaires

Le programme de l’UNESCO « Nos Droits, nos vies, notre avenir » vise à réduire de manière soutenue les nouvelles infections au VIH, les grossesses précoces et non désirées, la violence fondée sur le genre et le mariage des enfants. Il promeut ainsi l’équité et l’égalité de genre dans le secteur de l’éducation.

De l’avis de l’UNESCO, la problématique de la scolarisation des filles et de leur maintien à l’école est multidimensionnelle et multisectorielle. Toutes les communautés doivent être impliquées dans l’opérationnalisation des politiques y relatives pour de meilleurs résultats. Les leaders de l’administration publique ont été ciblés par le programme « Nos Droits, nos vies, notre avenir » étant donné qu’ils gèrent les différents espaces de vie sociale dans lesquels ces violences basées sur le genre se commettent. Il s’agit des écoles, universités, hôpitaux, mairies, tribunaux, commissariat de police, etc., qui ont été omis des projets menés jusqu’à présent.

Les leaders de l’administration traditionnelle et religieuse en intégrant les chefs coutumiers et religieux, garants des valeurs et de la logique communautaire sont également concernés. Les activités de sensibilisation et de mobilisation organisées pour cette couche de populations, s’arriment parfaitement à la politique de la RDC pour la scolarisation des filles. Les échanges d’expériences qui ont caractérisé ces sessions de mobilisation communautaire, ont révélé de manière générale qu’à Kinshasa, une mobilisation spéciale pour l’inscription des enfants à l’école n’est pas nécessaire, car presque tous les parents connaissent l’intérêt et l’importance de la formation de leur progéniture. Le vrai problème demeure celui de chaque famille à réunir les frais de scolarité nécessaires.

C’est là le vrai goulot d’étranglement surtout pour des gagne-petit qui ont des familles nombreuses. Ces sessions ont été sanctionnées par la signature de l’acte d’engagement par certains leaders et parents qui se sont engagés à s’impliquer personnellement et activement dans la mobilisation de leurs communautés autour de la scolarisation et du maintien des filles à l’école. Mais aussi à collaborer avec l’école et de soutenir la prestation d’une éducation complète à la sexualité de bonne qualité qui responsabilise les adolescents et les jeunes, tout en développant les qualifications, les connaissances, les attitudes et les compétences requises pour prévenir le VIH, réduire les grossesses précoces et non désirées et éliminer la violence fondée sur le genre en milieu scolaire, en famille et dans leurs communautés respectives.

De manière unanime, ils ont reconnu qu’investir dans le potentiel des filles et des jeunes femmes a un effet bénéfique dans l’élimination de la pauvreté non seulement pour les filles elles-mêmes, mais pour leurs communautés et pour des pays entiers. Une fille éduquée se mariera en général plus tard, aura moins d’enfants, développera des relations sociales et sexuelles respectueuses, ses enfants seront en meilleure santé et seront mieux éduqués.