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Renforcer la participation des filles aux STEM – un facteur d’accélération du développement durable
Le 9 mars 2015, la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, a pris part à une manifestation intitulée : « Les femmes et les filles dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) : progrès, défis et perspectives au-delà de 2015 pour renforcer les objectifs du Programme d'action de Beijing ».
Organisée par la Mission permanente de la Lettonie auprès des Nations Unies, la manifestation a eu lieu en présence de la Ministre de l’éducation et de la science de la Lettonie, Mme Mārīte Seile, de la Directrice associée pour les sciences du cabinet de la Maison Blanche pour les politiques scientifiques et technologiques, Mme Jo Handelsman, du Secrétaire d’État au Département indien des femmes et du développement de l'enfant, M. Vinay Oberoi, et de la Vice-Présidente pour les affaires publiques et les initiatives stratégiques de L’Oréal, Mme Lauren Paige.
« Vingt ans se sont écoulés et nous sommes encore loin du but » a déclaré la Directrice générale. « Seuls 30 % des chercheurs dans le monde sont des femmes ».
Les handicaps sont de trois ordres, a indiqué Mme Bokova – le manque de femmes et de filles dans les STEM, le manque de données ventilées par sexe nécessaires à une parfaite compréhension des facteurs complexes qui influent sur la participation des femmes dans ce domaine et le manque de politiques ciblées et efficaces pour remédier à cette situation.
La Ministre de l’éducation et de la science de la Lettonie a déclaré que dans son pays les filles affichaient des résultats supérieurs à ceux des garçons dans les matières scientifiques et techniques, aux niveaux primaire et secondaire, soulignant le rôle important des parents et des enseignants dans le développement de l’intérêt des filles pour les STEM dès les premièrs stades de l’éducation.
« La qualité de l’éducation est aussi élevée que la qualité des enseignants » a-t-elle déclaré.
S. E. M. Vinay Oberoi, Secrétaire d’État au Département indien des femmes et du développement de l'enfant, a indiqué que le recul général du nombre d’étudiants, filles et garçons, inscrits en sciences fondamentales, s’ajoutant au taux plus élevé d’abandon de leurs études supérieures chez les filles, constituait un obstacle majeur au progrès des filles dans les STEM.
Pour surmonter cet obstacle, M. Vinay Oberoi a déclaré qu’il fallait lutter contre les stéréotypes, soutenir les femmes entrepreneures et encourager l’accès des filles aux STEM, en veillant aux besoins spécifiques des femmes et des filles qui souhaitent embrasser des carrières scientifiques.
Mme Jo Handelsman, Directrice associée pour les sciences du cabinet de la Maison Blanche pour les politiques scientifiques et technologiques, a indiqué que l’un des principaux objectifs de l’administration actuelle était de faire participer les femmes et les minorités aux STEM, afin d’augmenter les effectifs de ce secteur dans le pays.
Mme Handelsman a cité trois domaines prioritaires à cet égard : la qualité de l’enseignement et un apprentissage actif et engagé à tous les niveaux ; répondre aux préjugés contre les femmes dans les STEM ; et améliorer l’image des STEM et des carrières scientifiques et techniques.
Mme Lauren Paige, Vice-Présidente pour les affaires publiques et les initiatives stratégiques de L’Oréal-États-Unis, a réaffirmé : « Le monde a besoin de la science et la science a besoin des femmes ».
Elle a expliqué que la réussite de L'Oréal dans la promotion de l’égalité des genres reposait sur l’instauration d’un environnement favorable pour les femmes, qui représentent plus de 70 % des chercheurs et occupent des postes à responsabilité dans la société.
Appelant à multiplier les partenariats en vue de stimuler le changement de la base au sommet et inversement, la Directrice générale a cité quelques exemples de l’action menée par l’UNESCO dans ce domaine, comme l’Alliance mondiale pour les STEM, le programme UNESCO-L’Oréal pour les femmes et la science, le Partenariat mondial pour l'éducation des filles et des femmes et une initiative conjointe menée avec la Fondation Packard et en collaboration avec les Gouvernements de l'Éthiopie et de la Tanzanie intitulée : « Le financement participatif pour l’éducation des filles : une approche centrée sur la communauté pour réduire le taux d’abandon dans les écoles secondaires d’Éthiopie et de Tanzanie ».
Alors que les objectifs de développement durable sont en cours d’élaboration, la Directrice générale a souligné : « Nous tenons une occasion de faire savoir haut et fort que renforcer la participation des filles dans les STEM est un facteur d’accélération du développement durable ».
« Si nous changeons la face de la science, nous pouvons changer le monde » a conclu Mme Irina Bokova.
Le même jour, la Directrice générale a assisté à la séance d’ouverture de la 59e session de la Commission de la condition de la femme. Cette manifestation a été ouverte par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, la Directrice exécutive d’ONU-Femmes et l’administrateur du Fonds de développement des Nations Unies.
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Rapport de l’UNESCO :