´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
Politique nationale enseignante de la Guinée-Bissau : Vers une transformation de l’éducation
Bissau, le 29 novembre 2023 - Aujourd’hui, le ministère de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la Guinée-Bissau a organisé une session d’arbitrages sur la politique nationale enseignante du pays. Sous la direction du Ministre de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô nationale, en présence du Secrétaire Général du ministère de l’Administration publique, du Travail et de la Modernisation de l’État représentant le ministre, du Conseiller du ministre de l’Économie et des Finances représentant le Ministre et avec la participation des Chefs É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô représentants l’UNICEF et l’UNESCO, et de l’équipe d’appui de l’UNESCO Dakar et de l’Institut International de Planification de l’Education (IIPE-UNESCO), cette session a abordé des questions fondamentales pour l’avenir de l’éducation dans le pays.
L’atelier a été conçu pour fournir aux Ministres une vision claire de la situation actuelle de la question enseignante en Guinée-Bissau, avec une analyse approfondie des défis et des opportunités. Plusieurs axes ont été explorés, allant de la gestion des ressources humaines à la redéfinition des priorités pour assurer un enseignement équitable et de qualité. Plus précisément cette session visait à présenter i) une synthèse des résultats de l’’analyse situationnelle de la question enseignante, ii) les grands axes de la politique enseignante proposée, iii) les différents aspects qui nécessitent des arbitrages politiques au plus haut sommet de l’’État, iv) les coûts associés à la politique enseignante et aux différentes options relatives aux aspects devant être arbitrés et v) la question de la formation des enseignants et des directeurs d’école.
Arbitrages cruciaux
La première partie de l’atelier a présenté une synthèse des résultats de l’analyse situationnelle de la question enseignante puis les aspects sur lesquels un arbitrage est demandé ont été présentés :
Les Ministres ont été informés des effectifs réels d’enseignants en classe, soulignant qu’une proportion significative (12%) ne travaille pas pour le secteur de l’’éducation. Un plan de recensement et de suppression de ces enseignants inactifs a été proposé, avec une économie potentielle de 20 milliards XOF entre 2024 et 2030.
Le recrutement, la gestion et l’allocation des enseignants ont également été au cœur des débats, avec une reconnaissance des besoins importants en enseignants chaque année. Une proposition visant à redéployer les enseignants sur l’ensemble du territoire a été avancée, accompagnée d’une différenciation des primes en fonction de la zone géographique et de la pénibilité. La question du régime d’actualisation de ces primes a été soulevée, suggérant une mise à jour en lien avec la croissance économique du pays. Une proposition de logements pou
Les Ministres ont également été confrontés à des choix déterminants, notamment sur la question de l’absentéisme des enseignants. Une proposition de mise en place d’un dispositif de contrôle de la présence des enseignants, assorti de sanctions pour les absences non justifiées, a été discutée.
La session a également examiné le plan de carrières des enseignants, existant mais non appliqué. Faut-il l’appliquer, le réviser ou ne pas l’appliquer du tout ? Il a été souligné que son application serait liée à la mise en place d’un dispositif d’évaluation de la performance des enseignants, basé sur le mérite.
La dernière partie de la session a abordé la question cruciale de la formation des enseignants et des directeurs d’école. Des propositions ambitieuses ont été avancées, notamment le renforcement de la pertinence de la formation initiale des enseignants pour améliorer leur maîtrise du portugais, des mathématiques et des sciences, ainsi que la création d’un dispositif de formation continue, actuellement inexistant. Un appel a également été lancé pour développer les compétences des directeurs d’école en gestion, encadrement pédagogique, organisation, administration, contrôle et planification.
La session s’est conclue sur un appel à l’action, soulignant l’urgence de réformes significatives pour revitaliser le secteur éducatif en Guinée-Bissau. Les arbitrages à venir entraîneront des répercussions durables sur la qualité de l’enseignement et, par conséquent, sur l’avenir de la jeunesse du pays.