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L'UNESCO accueille la Réunion d'experts ad hoc sur l'Atlas mondial des langues
Alors que le monde prospère grâce à la diversité, le rythme alarmant auquel les langues disparaissent suscite de vives inquiétudes. Les langues ne sont pas de simples outils de communication ; elles sont les dépositaires d'histoires, de cultures et d'identités. Chaque langue qui disparaît représente la perte d'un point de vue unique pour comprendre la vision du monde. Toutes les deux semaines, le monde perd une langue. Environ 40 % des 8 324 langues estimées dans le monde sont menacées de disparition. La disparition de ces langues signifie non seulement la perte d'un patrimoine culturel, mais aussi l'érosion de systèmes de connaissances, de traditions orales et de modes de vie.
Préserver et revitaliser les langues, c'est cultiver l'humanité, veiller à ce que des voix et des idées différentes continuent d'enrichir notre monde.
La perte d'une langue a également de profondes répercussions sur les communautés qui la parlent. À mesure que les langues disparaissent, les communautés peuvent connaître une perte d'identité et de cohésion. Lorsque les connaissances sur les écosystèmes locaux, les pratiques médicinales et les traditions culturelles contenues dans les langues deviennent inaccessibles, la survie de ces pratiques est menacée. Cette situation est particulièrement préjudiciable aux communautés autochtones, dont les langues sont souvent les plus vulnérables.
Afin de résoudre ce problème, les États membres ont demandé à l'UNESCO d'élaborer l'. L'Atlas a été créé conjointement par l'UNESCO et les points focaux désignés par les États membres. Il s'agit d'un outil permettant de documenter et de préserver la diversité linguistique du monde. Il vise à fournir une base de données complète des langues, détaillant leur statut, leur vitalité et les contextes sociolinguistiques dans lesquels elles sont parlées ou signées. L'atlas est conçu pour servir de ressource aux chercheurs, aux éducateurs et aux décideurs politiques afin de formuler des stratégies de protection et de revitalisation des langues.
Afin d'assurer une gestion transparente, informée et opportune de l'Atlas mondial des langues, la Directrice générale de l'UNESCO a nommé un Comité d'experts ad hoc. L'objectif du Comité est d'aligner l'Atlas sur la mission de l'UNESCO en soulignant le rôle essentiel du multilinguisme dans la promotion d'un accès équitable à l'information et au savoir, en particulier dans le domaine public. Le Comité facilitera également la validation des données et proposera des stratégies pour améliorer la convivialité de l'Atlas.
L'Atlas mondial des langues est une ressource dynamique qui présente les langues du monde, fruit d'un partenariat avec les communautés d'utilisateurs de langues du monde entier.
La réunion présentielle, qui s'est tenue les 25 et 26 juin 2024 au siège de l'UNESCO, visait à faire avancer le développement du projet en s'appuyant sur les interactions et les documents de synthèse antérieurs. Le Comité s'est concentré sur plusieurs objectifs clés, notamment : clarifier les définitions clés pour assurer la cohérence et la précision au sein de l'Atlas ; discuter de la vitalité et de la classification des langues pour fournir des orientations sur leur intégration ; et définir les rôles et les responsabilités des points focaux contribuant aux données. La réunion a également cherché à améliorer la qualité des résultats et des engagements avec les points focaux, à renforcer la visibilité et l'accessibilité de l'atlas et à approuver un nouveau flux de travail. Les conclusions des délibérations permettront à l'Atlas non seulement de servir de portail d'information précis, mais aussi de soutenir des initiatives plus larges dans le domaine de la recherche linguistique et de la préservation, au profit de diverses communautés linguistiques dans le monde.
J'ai confiance dans la mission de notre équipe et, malgré les nombreux défis techniques à relever, je ne doute pas que l'Atlas mondial des langues changera la donne pour les universitaires, les décideurs politiques et les autres parties prenantes intéressées par le statut des langues du monde.
L'UNESCO soutient ses États membres dans la prise en compte de la langue lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de politiques et de solutions d'innovation numérique pour construire des sociétés du savoir équitables. L'Organisation préconise cette prise en compte par le biais de recommandations politiques sur la préservation de toutes les langues du monde et l'intégration de nouvelles langues dans le monde numérique, la création et la diffusion de contenus multilingues dans le cyberespace, y compris dans les langues locales.