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De nouvelles études régionales menées par l’UNESCO révèlent les conséquences du changement climatique sur le droit à l’éducation

L’UNESCO a mené des recherches au niveau régional pour identifier les tendances et les difficultés.
Climate change and right to education

L’UNESCO a publié trois rapports régionaux qui analysent les conséquences du changement climatique et des déplacements induits par ce phénomène sur le droit à l’éducation. Ces rapports se focalisent sur les régions du monde les plus vulnérables au changement climatique : , et . Ils s’inscrivent dans le cadre de l’.

Les avertissements lancés depuis des années par les scientifiques sont devenus réalité : les effets du changement climatique ne se traduisent plus des situations d’urgences isolées, mais font désormais partie du quotidien à l’échelle de la planète. Rien qu’en 2021, 23,7 millions de personnes ont dû se déplacer à l’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes climatiques, un chiffre qui continue de grimper chaque année. Par conséquent, les réfugiés climatiques, en particulier les groupes les plus vulnérables et marginalisés, voient leur droit à l’éducation compromis par des obstacles directs et indirects à l’éducation.

L’UNESCO a mené des recherches au niveau régional qui lui ont permis de cerner les tendances et les difficultés afin de formuler des orientations sur lesquelles tous les pays peuvent s’appuyer pour veiller au respect du droit à l’éducation des réfugiés climatiques.

Ces rapports, basés sur des études de cas nationales approfondies, mettent en évidence plusieurs grands constats : alors que les effets du changement climatique sont similaires d’une région à l’autre, la physionomie des déplacements varie considérablement en raison des caractéristiques socio-économiques et des principaux secteurs d’activité propres à chaque région. Ainsi, les obstacles à l’éducation imposés par le changement climatique varient en fonction des régions, à l’instar des scénarios de déplacement.

Obstacles au droit à l’éducation

Malgré les différences régionales, une comparaison fait clairement apparaître plusieurs obstacles communs à l’éducation :

  • catastrophes soudaines et interruption des cours : dans tous les pays étudiés, les catastrophes soudaines ont détruit ou endommagé des établissements scolaires, ce qui, associé au fait que ces établissements servent souvent d’abri d’urgence, entraîne une interruption des cours ;
  • pauvreté existante et exacerbée : les rapports régionaux montrent que le changement climatique est fortement susceptible d’induire ou d’aggraver la pauvreté ; confrontées au manque de ressources financières, les personnes déplacées sont moins à même d’assumer les dépenses liées à l’éducation (frais de scolarité, matériel scolaire…), ce qui entrave leur accès à une éducation de qualité ;
  • barrières linguistiques : lorsqu’ils sont réfugiés climatiques à l’extérieur ou à l’intérieur de leur pays, les élèves peuvent se retrouver scolarisés dans une langue qu’ils ne comprennent pas ou qui n’est pas leur langue maternelle ; ces barrières linguistiques influent fortement sur leur accès à l’éducation et leur réussite scolaire ;
  • accumulation des flux de mobilité humaine : les pays étudiés sont déjà confrontés à d’importants flux d’exode rural ainsi que de réfugiés fuyant les violences politiques ou les persécutions dans leur pays d’origine ; face à ces flux supplémentaires de réfugiés climatiques, les établissements scolaires peuvent se trouver dans l’incapacité d’accueillir tous les élèves, soit par manque de place dans les salles de classe, soit par manque d’enseignants ;
  • absence de politique et de réponse coordonnées : presque aucun des pays étudiés ne dispose d’une politique qui porte spécifiquement et explicitement sur le droit à l’éducation des réfugiés climatiques ;
  • obstacle lié aux politiques : dans presque toutes les régions étudiées, le concept de déplacement dû au changement climatique reste absent des politiques nationales ; sans reconnaissance juridique ni politique, il est difficile de mettre en place des actions ciblées et des droits en faveur des réfugiés climatiques, dont le droit à l’éducation.

Afin de tenir compte des obstacles communs à l’éducation ainsi que des spécificités régionales, il est impératif que les actions entreprises soient intersectorielles et multidimensionnelles. À cette fin, l’UNESCO fournit des recommandations opérationnelles aux décideurs et continuera à défendre la réalisation de l’ODD 4 pour tous, dans un contexte de changement climatique et de déplacements liés à ce phénomène. Ces rapports contribueront également à l’élaboration d’un rapport mondial qui sera publié d’ici la fin de l’année 2023.

Lire les rapports

  •  (en anglais)
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