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La nécessité de partenariats et de coopération dans le domaine de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) dans les établissements humains s'explique par sa nature intersectorielle.

Divers acteurs, dont le secteur privé, les organisations non gouvernementales (ONG) et les communautés, ainsi que les ministères responsables de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène, gèrent tous différents aspects du secteur de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement.

En outre, l'ampleur des défis en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans les établissements humains formels et informels est telle qu'aucun pays ou institution ne peut à lui seul répondre à la demande croissante de ces services.

La pollution, les effets du changement climatique et la dégradation environnementale des ressources en eau douce, combinés à l'énorme déficit d'infrastructures dans un monde où les ressources financières sont rares, expliquent la multitude d'acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans la fourniture de services d'approvisionnement en eau et d'assainissement.

Faire participer les parties prenantes dès le début des activités engendre plus de responsabilisation et de transparence. Les initiatives dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène ont plus de chances d'atteindre leurs objectifs si les bénéficiaires visés sont impliqués de manière significative, en particulier dans les zones rurales et les villes secondaires.

Les partenariats et la coopération efficaces permettent de mettre en place des services plus adaptés aux besoins et aux ressources des communautés pauvres ainsi que d’inciter le public à accepter et à s’approprier davantage ces dispositifs.

La fourniture de services d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans les établissements humains est affectée par une pléthore de problèmes opérationnels et de gouvernance. Au cours des dernières décennies, les fournisseurs de services du monde entier se sont tournés vers des partenariats entre pairs pour renforcer leurs capacités.

Ces partenariats à but non lucratif sont appelés partenariats des opérateurs de l'eau (WOP) ; ils reposent sur la confiance et l'échange ouvert d'informations et d'expertise.

Les WOP mettent en relation des entreprises fiables et bien implantées avec d’autres qui ont besoin d’aide ou de conseils. L’amélioration des capacités et des performances qui en résulte permet de faciliter l’accès aux services d’eau comme le financement d’investissements dans les infrastructures en vue d’élargir ou d’améliorer l’offre de services. Ces partenariats constituent un moyen précieux de répondre aux besoins des populations mal desservies en zone rurale comme en zone urbaine.

De nombreux pays sont confrontés à des difficultés pour étendre les services aux zones rurales, où la couverture des services d'eau potable gérés en toute sécurité (60 %) est inférieure à celle des zones urbaines (86 %).

Fin 2020, le nombre de personnes déplacées de force était estimé à 82,4 millions. Or, les migrations forcées génèrent une charge supplémentaire sur les installations locales (services publics, systèmes communautaires) chargées de l’approvisionnement en eau et des services connexes d’assainissement.

La mise en place de partenariats multipartites entre les agences des Nations Unies, les organisations internationales, les ONG et la société civile sont indispensables pour répondre aux dynamiques complexes qui affectent à la fois les populations déplacées et les communautés d’accueil.