Partenariats et coopération pour l'eau et le changement climatique

Le fait que l’eau et le changement climatique concernent plusieurs secteurs transversaux ayant des liens d’interdépendance avec d’autres ressources naturelles vitales, telles que la terre ou l’énergie, crée de plus amples possibilités de partenariat et de coopération.
people affected by major flooding
Last update:20 mars 2023

La coordination des programmes d’action pour le climat et pour l’eau est bidirectionnelle. D’une part, les responsables des politiques climatiques se doivent de mieux comprendre les besoins du secteur de l’eau en matière d’adaptation au changement climatique ainsi que le rôle que la gestion des ressources en eau, l’approvisionnement et l’assainissement peuvent jouer dans l’atténuation des effets de celui-ci. D’autre part, les responsables des politiques de l’eau doivent ouvrir un dialogue actif avec les parties prenantes du domaine climatique afin de mieux comprendre comment fonctionnent les processus dépendants du changement climatique et afin de prendre en compte les risques climatiques liés à l’eau dans les politiques, les stratégies et les plans d’action au niveau national.

Multiplier les actions grâce à des partenariats et une coopération entre acteurs des secteurs de l’eau et du climat peut procurer des bénéfices supplémentaires pour les écosystèmes d’eau douce et pour les personnes les plus exposées et les plus vulnérables en réduisant les risques de catastrophes, en maîtrisant les coûts, en favorisant la création d’emplois et en générant des opportunités économiques.

Pour ce faire, il faut améliorer les partenariats existants et, dans certains cas, en créer de nouveaux à tous les niveaux, du local au mondial en passant par l'echelle nationale et celle des bassins, par le biais de processus multipartites. Les établissements de recherche et d’enseignement, le secteur privé et la société civile, notamment les jeunes, les femmes et les groupes marginalisés, jouent un rôle primordial et soutiennent les efforts pour renforcer le leadership et l’action efficaces des gouvernements.

man getting water from street fountain

Les politiques climatiques doivent mieux refléter le rôle de l'eau et les politiques de l'eau doivent mieux intégrer les risques climatiques.

Dans le cadre des engagements pris par les parties à l’Accord de Paris, plus de 80 % des pays

ont choisi les ressources en eau douce comme domaine prioritaire d’adaptation au changement climatique. Toutefois, les possibilités d’atténuer le changement climatique grâce à la gestion des ressources en eau — qu’il s’agisse de la récupération du biogaz à partir des systèmes de traitement des eaux usées ou de la production d’énergie géothermique — méritent une plus grande attention. Il est possible d’avoir des effets positifs sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique en oeuvrant, de façon collective, à la gestion des ressources en eau comme à la fourniture de services d’eau et d’assainissement de même que sur la santé, l’intégration, l’alimentation et l’énergie.

Étant donné que l’eau et le changement climatique ignorent les frontières, l’adaptation conjointe aux perturbations qu’engendre ce dernier et la coopération au-delà des limites administratives (dans les bassins fluviaux et les aquifères nationaux ou transfrontaliers) représentent deux occasions uniques de développer des collaborations intersectorielles et transnationales afin de permettre un partage des coûts et des bénéfices des mesures d’adaptation, d’assurer la mise en place optimale de celles-ci dans les bassins fluviaux et de prévenir les effets négatifs potentiels de mesures d’adaptation ou de gestion unilatérales.

Ce n’est qu’en renforçant la coopération entre les parties prenantes des domaines du climat et de l’eau que l’on pourra garantir que les possibilités inexploitées en matière d’atténuation qu’offrent les secteurs de l’eau et de l’assainissement soient prioritaires, que les besoins de ces secteurs pour l’adaptation soient inclus dans les politiques nationales et que le financement climatique est orienté de façon à soutenir la mise en oeuvre de ces priorités.

Entre 2000 et 2019, les inondations ont provoqué des pertes économiques estimées à 650 milliards de dollars
Entre 2000 et 2019, les sécheresses ont touché 1,43 milliard de personnes

Au total, les inondations et les sécheresses ont représenté plus de 75 % de toutes les catastrophes causées par des risques naturels

Autres éditions

Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau