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Ukraine : Une trentaine d’États s’engage à soutenir les efforts de l’UNESCO en faveur du secteur culturel
Il ne peut y avoir de guérison des blessures de la guerre sans culture. Il ne peut y avoir de croissance et de prospérité durables sans culture. C’est le sens de l’action conduite par l’UNESCO en Ukraine depuis février 2022. Et c’est pourquoi l’engagement pris aujourd’hui par une trentaine de nos Etats membres fera date.
Appelée de ses vœux par Volodymyr Zelensky, Président de l’Ukraine, lors de sa rencontre avec Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, la Conférence internationale pour le relèvement du secteur culturel ukrainien qui se tient aujourd’hui à Vilnius (Lituanie) a abouti à l’engagement conjoint d’une trentaine d’États d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Europe[1] d’accroître leur soutien aux artistes et professionnels de la culture en Ukraine, à la protection et à la restauration des sites et à la relance de la vie culturelle, sous l’égide de l’UNESCO.
Des besoins immenses restent à couvrir
Jeudi, le nombre de sites culturels dont l’UNESCO a pu vérifier les dommages a franchi la barre symbolique des 400. Parmi eux, 191 immeubles historiques et artistiques, 137 édifices religieux, 31 musées, 25 monuments 15 bibliothèques et 1 lieu d’archives. Si les premiers chantiers de consolidation et de restauration ont vu le jour ces derniers mois sous la coordination de l’UNESCO, notamment à Kyiv et Odessa, les besoins financiers sont immenses pour la conduite de ces travaux – une évaluation actualisée de l’UNESCO, publiée en février 2024, les chiffre à une moyenne de 680M$ par an jusqu’en 2033.
Aux dégâts matériels s’ajoutent l’arrêt d’une part importante des activités culturelles et artistiques, l’impossibilité pour de nombreux artistes de créer et pour de nombreux autres professionnels de travailler entrainant une chute brutale de leurs moyens de subsistance. L’Ukraine ne pouvant répondre seule à ces besoins, une implication croissante de la communauté internationale est indispensable.
Un plan d’action conjoint élaboré par l’UNESCO
A ce titre, l’engagement pris par les États lors de la Conférence de Vilnius marque une étape importante, d’autant plus qu’il s’accompagne d’, élaboré ces derniers mois par l’UNESCO en concertation avec les autorités ukrainiennes et plus de 40 organisations nationales et internationales.
Ce plan se décompose en 6 domaines d’action : (1) Le suivi, l’évaluation et la documentation des dommages sur le patrimoine culturel ; (2) La prévention et les mesures d’urgence, les réparations, la reconstruction et le relèvement du patrimoine culturel ; (3) La relance des institutions culturelles et éducation culturelle ; (4) Le renforcement des industries culturelles et créatives ; (5) Le renforcement de la résilience de la population par la culture ; (6) La transformation digitale du secteur culturel. Il va permettre à la fois de prioriser les interventions et de garantir la bonne coordination des efforts internationaux de soutien.
L’UNESCO et la trentaine d’États participants à la Conférence de Vilnius ont convenu de se retrouver dès les 11 et 12 juin prochains pour travailler à la mise en œuvre de ce plan d’action, à l’occasion de la Conférence sur le relèvement de l’Ukraine prévue à Berlin (Allemagne).
[1] Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Islande, Irlande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Suisse, Tchéquie.
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À propos de l’UNESCO
Avec 194 États membres, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. L’UNESCO coordonne un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial, de réserves de biosphère et de géoparcs mondiaux ; de plusieurs centaines de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et de plus de 13 000 écoles associées, chaires universitaires, centres de formation et de recherche. Basée à Paris, l’Organisation dispose de bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay.
« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » – Acte constitutif de l'UNESCO, 1945.
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