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Pour la Présidente de l’organe intergouvernemental de l’UNESCO pour le développement des médias, le PIDC est à l’origine du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes
Elle a souligné le travail fondateur et actuel du PIDC dans ses remarques lors de l’événement multipartite organisé par le gouvernement autrichien en coopération avec l’UNESCO et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), les 3 et 4 novembre à Vienne.
L’Ambassadrice Brandt a rappelé que le Plan des Nations Unies a été conçu il y a une dizaine d’années par des experts en développement des médias et des experts gouvernementaux lors d’une session des membres du Conseil du PIDC, représentant les États membres de l’UNESCO. Elle a également souligné les contributions continues du PIDC en matière de suivi, de soutien juridique et de formation depuis lors.
« L’obligation de rendre compte des violations commises à l’encontre des journalistes dépend des données. Le suivi est donc un domaine essentiel », a expliqué l’Ambassadrice Brandt. Le Rapport de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger d’impunité, mandaté par le Conseil du PIDC, constitue un ajout majeur à ce suivi, a-t-elle signalé.
« Il s’agit d’un mécanisme unique qui renforce la responsabilité première des États de veiller à ce que les attaques mortelles contre les journalistes fassent l’objet de poursuites efficaces », a déclaré l’Ambassadrice Brandt. Elle a signalé que le prochain rapport serait présenté lors de la prochaine session du Conseil du PIDC, les 24 et 25 novembre.
La Présidente du PIDC a également mentionné de nouveaux sujets qui retiennent l’attention du PIDC, tels que la promotion de la transparence de l’Internet comme moyen d’améliorer le suivi et les réponses au harcèlement violent en ligne, la lutte contre la violence sexiste à l’encontre des journalistes, notamment en ligne, ainsi que la prise en compte des besoins des journalistes déplacés et de la diaspora, en particulier dans les contextes de conflit.
L’Ambassadrice Brandt a cité un projet récent approuvé par le Bureau du PIDC, intitulé « Soutenir les espaces sûrs pour les journalistes dans les situations de conflit », qui comprendra une phase pilote au Pakistan, pour les journalistes ayant quitté l’Afghanistan, mais aussi en Ukraine.
« Ensemble, nous devons continuer à protéger les journalistes et les médias pour préserver la démocratie », a-t-elle conclu.
Les remarques de la Présidente du PIDC se sont inscrites dans le cadre d’un débat avec Nada al-Nashif, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, et avec Pedro Vaca Villareal, Rapporteur spécial sur la liberté d’expression de la Commission interaméricaine des droits de l’homme. La discussion a été modérée par Tawfik Jelassi, Sous-directeur général de l’UNESCO pour la Communication et l’Information.
La session a fait partie d’une réunion multipartite organisée pour faire le point sur les réalisations et les lacunes au cours des dix années de mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies, qui a été approuvé en 2012 par le Conseil des chefs de secrétariat des Nations Unies. Le Plan a servi de cadre pour coordonner les efforts des acteurs de l’ONU ainsi que de la société civile, des décideurs politiques, des associations professionnelles, des acteurs de l’application de la loi et du monde universitaire.
Lors des sessions de pré-conférence organisées le 3 novembre par la société civile, la Secrétaire adjointe du PIDC, Mme Saorla McCabe, a parlé du travail de l’UNESCO sur le développement d’un éventuel modèle de protocole pour les mesures juridiques sur la sécurité des journalistes, soutenu par le PIDC. « Ce travail s’appuie sur une initiative en Amérique latine et dans les Caraïbes pour développer une loi type pour la sécurité des journalistes », a-t-elle expliqué. « Des consultations sont en cours sur la possibilité de faire évoluer cette initiative vers un protocole volontaire pertinent pour toutes les régions, qui pourrait orienter des lois spécifiques personnalisées pour différentes parties du monde. ».
Depuis ses dix ans d’existence, le Plan d’action des Nations Unies a contribué au lancement d’une multitude de réseaux et a rassemblé un large éventail de parties prenantes pertinentes pour favoriser un environnement plus sûr pour les journalistes et les travailleurs des médias.
In its 10 years of existence, the UN Plan of Action has contributed to the launch of a multitude of networks, and has brought together a wide array of relevant stakeholders to foster a safer environment for journalists and media workers.