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Cette attaque – la première touchant une zone protégée par la Convention du patrimoine mondial depuis le début de la guerre le 24 février 2022 – constitue une violation de cette Convention ainsi que de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

L'Organisation présente ses sincères condoléances aux familles des cinq victimes, selon un bilan toujours provisoire, et exprime son soutien aux blessés et à la population de Lviv.

L’UNESCO rappelle les obligations des États parties au titre de ces instruments normatifs largement ratifiés :

1. Les États parties à la Convention du patrimoine mondial s'engagent à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d'endommager le patrimoine culturel et naturel situé sur le territoire d'autres Etats parties. Ces obligations s'appliquent aux zones tampons.

Les zones tampons constituent un degré supplémentaire de protection pour les sites du patrimoine mondial et leurs limites sont reconnues et approuvées par le Comité du patrimoine mondial.

2. En vertu de la Convention de La Haye de 1954, les États parties s’engagent également à s’abstenir de tout acte d’hostilité à l’encontre des biens culturels.

En mars 2022, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, avait adressé une lettre au ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie pour lui rappeler ces obligations et préciser les coordonnées des sites inscrits au patrimoine mondial en Ukraine.

Lviv est également une ville créative de l’UNESCO pour la littérature. Elle accueillera prochainement un centre culturel de l’UNESCO, qui sera un lieu de rencontre et d’échanges d’ampleur nationale pour les artistes ukrainiens.

Depuis le début de la guerre, l'UNESCO a recensé des dommages sur plus de 260 biens culturels ukrainiens.