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L’UNESCO soutient la création d’un Parlement national des Jeunes au Ghana

Grâce au soutien de l’UNESCO, un atelier s’est tenu, les 27 et 28 février 2013, à Accra afin de réfléchir à la manière dont les jeunes Ghanéens pourraient être plus actifs dans la vie politique. Cet atelier a ouvert la voie à la création d’un Parlement national des Jeunes, qui, pourrait voir le jour d’ici 2014, si la feuille de route adoptée durant cet atelier est suivie.

Deux jours durant, à la fin du mois de février 2013, des représentants d’organisations de jeunesse et de la société civile ghanéenne se sont réunis avec les responsables de l’Autorité nationale de la Jeunesse, dans les locaux du ministère de la Jeunesse et des Sports du Ghana, à Accra, afin d’étudier la possibilité d’établir, au plus tôt, un Parlement national de la Jeunesse dans ce pays.

Organisé par la Youth Bridge Foundation, cet atelier était soutenu par l’UNESCO, dans le cadre de sa Stratégie pour la jeunesse africaine qui favorise la participation des jeunes dans la gouvernance politique.

Saluant cette initiative de la jeunesse, le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports du Ghana, Elvis Afriyie Ankrah, a encouragé les jeunes à « prendre leurs responsabilités au sérieux », se disant convaincu que les jeunes Ghanéens pourraient prendre le « leadership » au Ghana, beaucoup plus rapidement qu’ils ne l’imaginent eux-mêmes.

Dans un discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, Elvis Afriyie Ankrah a ainsi réaffirmé la volonté de son gouvernement de travailler en étroite collaboration avec les jeunes, rappelant que la politique du pays pour la Jeunesse  ̶  officiellement lancée en 2010 par le Vice-Président de l’époque, aujourd’hui Président du Ghana, Son Excellence John Dramani Mahama  ̶  appelait à la mise en place d’un tel Parlement national de la Jeunesse.

Dans son allocution, la coordonnatrice de l’Autorité nationale pour la Jeunesse, Sedina Tamakloe Attinou, a retracé la genèse des efforts déployés pour établir une telle plateforme d’expression et de consultation des jeunes sur les affaires qui les concernent et qui touchent à leur bien-être. Reconnaissant que ce projet était antérieur à 2010, elle a constaté que l’idée avait, en effet, probablement atteint son apogée au cours de cette même année, grâce à l’adoption d’une politique nationale de jeunesse.

Rappelant qu’en sa qualité d’organisme responsable de la coordination des activités liées à la jeunesse au sein du Ministère de la Jeunesse et des Sports du Ghana, l’Autorité nationale de la Jeunesse demeure entièrement engagée dans la concrétisation du projet d’un Parlement des jeunes au Ghana, Mme Tamakloe Attinou a souligné que, depuis l’adoption de la politique jeunesse du pays, plusieurs étapes importantes ont déjà été franchies, parmi lesquelles la convocation d’une Assemblée nationale consultative - peu de temps après que la politique a été adoptée en 2010 -, afin de commencer à lever  les défis structurels et légaux qui pourraient éventuellement entraver l’initiative.

Selon la coordinatrice de l’Autorité nationale pour la Jeunesse, l’atelier convoqué par la Youth Bridge Foundation avec le soutien de l’UNESCO  constituait le second événement majeur depuis 2010 permettant d’avancer vers la création de ce Parlement en  réunissant, pour la première fois, l’ensemble des parties prenantes susceptibles de transformer cette idée en réalité.

Participant également à l’atelier, le Président du Comité Parlementaire Spécial de la Jeunesse et des Sports du Ghana, Kobena Woyome, a appelé, quant à lui, à une collaboration plus étroite entre les organisations de jeunesse et le Parlement national, à mesure que ce processus évoluera. Pour l’élu ghanéen, il ne fait aucun doute que l’introduction de « simulations parlementaires » dans les institutions de l’enseignement supérieur à travers le monde doit être perçu comme un pas dans le bonne direction encourageant les jeunes de tous les pays à s’appuyer dessus.

Après ces deux jours d’échanges, qui comprenaient une série de groupes de travail et des débats en plénière, les participants à l’atelier ont adopté une feuille de route qui devrait être mise en œuvre entre les mois de mars 2013 et de mai 2014, après quoi le Parlement national des Jeunes pourrait être établi.

Plusieurs questions liées au problème de représentation restaient en effet à résoudre pour rendre ce Parlement effectif, et notamment la question des capacités des jeunes parlementaire, ainsi que les relations entre le Parlement des Jeunes et le Parlement national.

Sur ces points, les échanges ont largement bénéficié de la participation de Dishon Kirima, Président émérite du Parlement national des Jeunes du Kenya qui a invité les participants à l’atelier à réfléchir sur l’expérience du Kenya, en partageant les meilleures pratiques avec les jeunes ghanéens.

Dans ses remarques de clôture, Seth Oteng, Directeur exécutif de la Youth Bridge Foundation, a souligné la nécessité pour les jeunes Ghanéens de « tirer parti de leur force démocratique » et de s’assurer d’être pleinement représentés à tous les niveaux du gouvernement. Affirmant son « engagement total à faire pression » pour que soit créé un Parlement ghanéen de la jeunesse, M. Oteng s’est dit convaincu qu’ « il s’agit là d’une grande opportunité qu’il ne faudrait pas laisser passer ». Il a invité tous les représentants des jeunes à relayer le message dans leurs communautés respectives, afin de susciter  un large appui à cette initiative au niveau national et créer ainsi les conditions pour que soit pleinement mise en Å“uvre la feuille de route adoptée lors de l’atelier.

Abdul Rahman Lamin
Spécialiste du Programme Sciences sociales et humaines,
Bureau de l’UNESCO à Accra