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L’UNESCO dévoile un Cadre révisé pour l’universalité de l’Internet pour répondre aux défis et opportunités émergents de la transformation numérique

Les Indicateurs DOAM-X révisés sur l’universalité de l’Internet (IUI) ont été lancés après un processus de révision d’un an, reflétant l’engagement de l’UNESCO à s’adapter à l’évolution rapide de l’environnement numérique et du paysage de l’Internet. Cette révision complète vise à s’assurer que les indicateurs continuent à autonomiser les parties prenantes de l’Internet, tout en rationalisant leur mise en œuvre pour faciliter leur adoption dans divers contextes.
Lors du 19e FGI, l’UNESCO a réuni des participants de haut niveau issus de l’ensemble de l’écosystème de la gouvernance de l’Internet, favorisant ainsi un dialogue multipartite sur l’importance de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes et sur le rôle des IUI pour faciliter cette élaboration.
Mettant en évidence la vision étayant le Cadre révisé, Tawfik Jelassi, Sous-Directeur général pour la Communication et l’Information à l’UNESCO, a expliqué que la révision était motivée par la nécessité de s’adapter à un paysage numérique en constante évolution.
L’objectif principal de cette révision est de s’assurer que les IUI restent pertinents, adaptables et prêts pour l’avenir. Pour ce faire, l’UNESCO a intégré les principales idées et leçons tirées de cinq années d’évaluations mondiales et d’applications locales du cadre précédent. En conclusion, il a ajouté que le nouveau cadre visait à améliorer l’accessibilité et la facilité d’utilisation afin d’accélérer l’adoption et la mise en œuvre par les parties prenantes .

Pour le processus de révision, l’UNESCO a collaboré étroitement avec des experts, tels que David Souter, auteur principal des premiers IUI, ainsi qu’avec le Centre régional d’études pour le développement de la société de l’information (Cetic.br/NIC.br). M. Souter et M. Alexandre Barbosa, Directeur du CETIC.br, ont tous deux participé à la session de haut niveau, offrant au public un aperçu des principaux changements introduits dans le cadre révisé.
Ils ont souligné que la structure du Cadre révisé facilitait une analyse plus efficace du paysage de l’Internet, car elle mettait l’accent sur les questions clés à traiter par les équipes nationales de recherche. Cela permet aux parties prenantes d’élaborer des recommandations politiques adaptées et exploitables qui répondent à des défis et à des opportunités spécifiques.
Au cours de la discussion, animée par Anriette Esterhuysen, Conseillère principale pour la gouvernance de l’Internet, le plaidoyer politique et la stratégie à l’Association pour le progrès des communications (APC), les parties prenantes ayant une expérience pratique de l’utilisation des indicateurs ont également fait part de leur point de vue.
La flexibilité du cadre et sa capacité à fournir des preuves essentielles ont été soulignées par Mme Tenanoia V. Simona, PDG de Tuvalu Telecommunications Corporation. Détaillant la mise en œuvre des IUI par Tuvalu, elle a souligné comment les preuves aideront les parties prenantes de Tuvalu à prioriser les interventions adaptées au contexte numérique unique du pays, caractérisé par des objectifs ambitieux et des défis importants, tels que l’infrastructure et les risques environnementaux liés au changement climatique.
La session a également permis d’entendre Jennifer Bachus, Secrétaire adjointe principale du Bureau du cyberespace et de la politique numérique aux États-Unis, et Vinton Cerf, Vice-Président et ambassadeur Internet en chef chez Google.
Mme Bachus a souligné l’importance de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes dans le cadre de la gouvernance de l’Internet, en insistant sur la nécessité de comparer et de réconcilier diverses sources de données afin de garantir une prise de décisions éclairée. M. Cerf a souligné le rôle essentiel d’outils tels que les IUI dans le renforcement de la collaboration entre de multiples parties prenantes et dans la promotion du développement d’un Internet inclusif.
Mme Alaa Abdulaal, Responsable de la prospective de l’économie numérique à l’Organisation de coopération numérique, a expliqué comment les IUI s’inscrivaient dans la mission de l’Organisation, qui est de réduire la fracture numérique. Elle a également expliqué comment les indicateurs facilitaient le dialogue national, en aidant les parties prenantes à s’aligner sur une vision commune du paysage de l’Internet et à suivre les progrès accomplis pour y parvenir.
À propos du Cadre pour l’universalité de l’Internet : une vision actualisée de la gouvernance de l’Internet
Le concept d’universalité de l’Internet de l’UNESCO résume la position de l’Organisation à l’ère numérique, en plaidant pour un Internet fondé sur les Droits de l’homme, l’Ouverture, l’Accessibilité et la gouvernance Multipartite (principes DOAM). Ces principes ont été approuvés en 2015 par la 38e Conférence générale de l’Organisation.
Pour permettre une analyse concrète du paysage de l’Internet, l’UNESCO a introduit en 2018 les Indicateurs sur l’universalité de l’Internet (IUI), ajoutant la dimension X pour évaluer des questions transversales telles que le genre, le développement durable, la confiance et la sécurité. Depuis leur création, plus de 40 pays ont mis en œuvre les IUI.
Le Cadre révisé conserve les piliers DOAM-X d’origine, en mettant à jour les thèmes existants pour aborder des questions contemporaines telles que la protection de la vie privée, la gouvernance des plateformes, la connectivité significative et les droits de l’enfant. De nouveaux thèmes, dont l’impact environnemental de l’Internet et les technologies numériques avancées, ont été introduits, reflétant l’urgence de traiter l’empreinte écologique de l’Internet et les implications des technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle (IA).
Les IUI révisés présentent une structure rationalisée avec 49 questions et 88 indicateurs de base, ce qui réduit considérablement le nombre total de questions de 63 % et le nombre d’indicateurs de 56 %. Cette refonte simplifie la mise en œuvre tout en conservant la profondeur et la portée globales du Cadre, garantissant ainsi sa pertinence et sa facilité d’utilisation pour les parties prenantes du monde entier.
