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L’UNESCO célèbre le 30e anniversaire du Programme Mémoire du monde
Les représentants des comités régionaux et nationaux du Programme Mémoire du monde, des organisations internationales partenaires, ainsi que le personnel des bureaux hors Siège de l’UNESCO se sont réunis dans un esprit de célébration dans le cadre du , organisé en ligne et hors ligne.
Dans le cadre du thème : « Mettre le patrimoine documentaire au service de sociétés inclusives, justes et pacifiques », les intervenants du symposium ont fait part des étapes importantes franchies par leurs institutions dans la sauvegarde du patrimoine documentaire mondial, tout en soulignant le rôle du patrimoine documentaire dans la réalisation de la cible 16.10 du .
Le patrimoine documentaire, en tant que ressource d’information, peut être considéré comme un catalyseur essentiel du dialogue interculturel, de la compréhension internationale et de la coopération mondiale, en particulier dans le monde actuel, caractérisé par des incompréhensions et des conflits.
Créé en 1992, le Programme Mémoire du monde a développé des projets et des initiatives axés sur l’inclusion et l’accès pour l’identification et la préservation du patrimoine documentaire, un point repris par Mme Roslyn Russell dans son discours d’ouverture du symposium.
Membre du Sous-comité du Registre Mémoire du monde et du Sous-comité sur l’éducation et la recherche, elle a souligné quatre domaines clés dans lesquels le programme peut prendre et prend des initiatives pour réaliser l’, à savoir l’inclusion géographique, sexospécifique, sociale et générationnelle.
La structure du Programme Mémoire du monde, qui opère aux niveaux international, régional et national, favorise en soi l’inclusion géographique.
En ce qui concerne l’inclusion sexospécifique, Mme Russell a déclaré que « les auteurs de propositions d’inscription au Registre international sont désormais encouragés à identifier dans leurs propositions des éléments susceptibles de renforcer l’égalité entre les sexes ».
En ce qui concerne l’inclusion générationnelle, elle a souligné les efforts déployés par les Centres de connaissances du Programme Mémoire du monde en Chine, au Mexique, au Sénégal et en République de Corée pour intégrer la jeune génération par le biais de divers programmes développés pour les écoles.
Le symposium s’est achevé par le lancement d’une élaborée conjointement par les partenaires sous la coordination du . Le contenu de la déclaration a été façonné par des experts issus du réseau de comités nationaux et régionaux du Programme Mémoire du monde, ainsi que d’organisations non gouvernementales internationales, telles que le Conseil de coordination des associations d’archives audiovisuelles (CCAAA), le Conseil international des archives (ICA) et la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA).
Lors du lancement de la déclaration, Mme Claire McGuire, Responsable des politiques et de la recherche à l’IFLA, a souligné la nécessité de célébrer le patrimoine documentaire des groupes marginalisés, compte tenu notamment de la question des inégalités d’accès et d’utilisation entre les sexes et des inégalités socioéconomiques.
La déclaration appelle à un effort pour :
- s’assurer que le patrimoine documentaire est protégé au sein des institutions de mémoire ;
- le rendre facilement disponible et accessible à tous ; et
- promouvoir son utilisation et sa réutilisation dans le cadre des libertés fondamentales.
Les prochaines mesures que les parties prenantes peuvent prendre peuvent inclure l’identification stratégique du patrimoine documentaire qui favorise la coopération et la compréhension internationales, l’exploration de la manière dont il peut être utilisé pour aider à prévoir et à gérer les crises ou les urgences, et la conception de moyens innovants pour relier les éléments du Registre international Mémoire du monde à ces objectifs.
En conclusion de la célébration, Mme Mary Egan, Présidente du CCAAA, a souligné l’importance de garder l’histoire vivante pour préserver l’identité en tant que société collective, menant à une plus grande compréhension qui améliore la coopération et l’équité.
Le matériel audiovisuel peut raconter votre histoire, votre vérité et votre présence. Il nous permet d’observer des événements auxquels nous ne pouvons pas assister, d’entendre des voix du passé qui ne peuvent plus s’exprimer, et d’élaborer des histoires qui informent et divertissent. En écoutant des sons enregistrés, en regardant des films, en examinant des documents, en réfléchissant à des artefacts, nous pouvons non seulement apprécier la vivacité de cette culture, mais aussi la manière dont elle façonne et reflète notre histoire et notre avenir.
Le Programme Mémoire du monde a été créé dans le but tripartite de faciliter la préservation, par les techniques les plus appropriées, du patrimoine documentaire mondial passé, présent et futur, de contribuer à l’accès universel au patrimoine documentaire et de sensibiliser le monde entier à l’existence et à l’importance de ce dernier, favorisant ainsi le dialogue et la compréhension mutuelle entre les peuples et les cultures.
Célébration du 30e anniversaire du Programme Mémoire du monde
Symposium mondial