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L’intelligence artificielle au cœur des nouvelles pratiques journalistiques
Si nous mettons les outils de l’IA au service de notre travail, nous allons exceller dans le métier du journalisme.
L'intelligence artificielle (IA), à la fois source d'opportunités et de défis, a profondément transformé notre quotidien. De plus en plus présente dans divers secteurs tels que l'éducation, la justice et le journalisme, elle permet une réelle optimisation du temps.
À cet effet, le Bureau de l'UNESCO pour le Maghreb, le Syndicat National de la Presse Marocaine et l'Agence française de développement des médias (CFI) ont organisé à Casablanca une formation de quatre jours destinée à 50 journalistes. Cette formation portait sur les nouvelles tendances technologiques émergentes de l'IA et ses défis éthiques dans le secteur journalistique au Maroc.
Les avis divergent sur l'intégration de l'IA dans le métier de journaliste, certains la percevant comme une menace, tandis que d'autres y voient un outil d'accompagnement. Kerim Messadi, datascientiste et animateur de cet atelier, déclare : « Un outil est défini par la manière dont on l'utilise, et l'IA ne fait pas exception à cette règle. J'ai choisi de l'employer de manière éthique et vertueuse. »
Cette formation s'inscrit dans une démarche prospective visant à promouvoir une information durable et actualisée, répondant aux besoins des journalistes. Grâce à l'approche « learning by doing », les participants ont acquis une compréhension approfondie des fondamentaux de l'IA tout en développant des compétences pratiques.
Les participants ont examiné des cas concrets d'utilisation de l'IA dans le travail journalistique, en mettant en lumière les enjeux éthiques et l'importance cruciale d'une charte éthique de l'IA dans le journalisme.
En adoptant la méthode du « droit à l'erreur », les participants ont exploré l'univers de l'intelligence artificielle générative sans hésitation. Avec l'appui des formateurs, ils ont comparé la performance et la crédibilité des informations fournies par des chatbots tels que « Perplexity », « ChatGPT » et « Copilot » dans diverses situations, comme l'écriture journalistique sur des sujets d'actualité ou la traduction bilingue.
Ces mises en situation ont révélé l'importance d'une démarche réflexive dans l'utilisation de l'IA, en soulignant certaines limites, telles que le manque de précision dans la numérotation, des résumés de textes ne prenant pas en compte l'ensemble du contenu, ou encore des traductions littérales de structures syntaxiques complexes.
« Avant cette formation, j'avais confiance dans les données fournies par l'IA, mais grâce à cette expérience, j'ai développé un esprit critique pour analyser les informations reçues, au lieu d'être une simple réceptrice », déclare Naima Boumour, l'une des participantes à la formation.
Avec plusieurs exercices au programme, les participants ont affiné leurs compétences dans la formulation précise de leurs demandes, en appliquant des techniques comme l'efficacité du message (en termes de clarté, précision, qualité et quantité) et sa structuration (notamment la méthode des « cinq pourquoi »).
L'UNESCO s'engage activement dans la promotion de l'éthique autour de l'IA à travers les nombreuses ressources et formations qu'elle développe. Ces outils visent à améliorer l'accès à l'information, soutenir la liberté d'expression et encourager la divulgation proactive des données, notamment pour les chercheurs, journalistes et le grand public.
Cet engagement s'inscrit directement dans le cadre de la adoptée par l'UNESCO en 2021.
