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Liberté de la presse : autonomiser les femmes et les personnes handicapées
Pour célébrer cette occasion, des témoignages de journalistes ont été présentés à l’occasion de deux campagnes, l’une avec une couverture régionale et l’autre spécifiquement axée sur le Yémen. Ces campagnes ont coïncidé avec une conférence régionale à Beyrouth, au cours de laquelle deux journalistes yéménites ont souligné le besoin urgent de liberté de la presse au Yémen.
Mme Jasmine Bager, journaliste en Arabie saoudite, a déclaré : « La Journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion idéale pour les journalistes en activité de réfléchir au passé et de préparer l’avenir. Notre histoire est écrite par nous, pour nous. » Ses mots font écho au rôle essentiel joué par les médias pour garantir l’accès à l’information et maintenir les sociétés informées, leur permettant de prendre des décisions bénéfiques pour elles ainsi que pour leurs communautés.
Le témoignage de Mme Bager, ainsi que d’autres, a constitué la base d’une campagne sur les réseaux sociaux ayant accompagné la conférence régionale qui s’est tenue à Beyrouth les 3 et 4 mai à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2023. La conférence a rassemblé des professionnels des médias, des universitaires, des étudiants en journalisme et des militants des droits de l’homme de la Région arabe. L’objectif de la conférence était de souligner le lien vital entre liberté de la presse, liberté d’expression et application de tous les autres droits de l’homme dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Parmi les participants à la conférence figurait M. Dares Al-Baadan, journaliste et Responsable du Centre des médias pour les personnes handicapées au Yémen. Il a souligné l’importance de la liberté de la presse pour les personnes handicapées en déclarant : « la liberté de la presse joue un rôle essentiel dans la promotion et la protection de leurs droits. En renforçant la liberté de la presse, les personnes handicapées peuvent acquérir une plus grande visibilité dans les médias, en remettant en cause les stéréotypes et la discrimination, et en sensibilisant à leurs droits et à l’inclusion sociale. »
Mme Noor Surib, journaliste et travailleuse humanitaire yéménite, a présenté le point de vue des femmes journalistes yéménites lors de la conférence régionale. Elle a souligné : « la liberté de la presse est essentielle pour garantir que les femmes journalistes puissent exercer leurs fonctions dans un environnement sûr qui leur permette de fournir à la société un accès à l’information et de rendre compte des victimes sans craindre de devenir elles-mêmes des cibles. »
Cette année, le 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. À cette occasion, des journalistes et des professionnels des médias de la région ont été invités à partager leurs témoignages, mettant en lumière l’importance de leur rôle pour assurer l’accès à l’information et contribuer au bien-être de la société. Simultanément, le Bureau de l’UNESCO pour les pays du Golfe et le Yémen a lancé une campagne axée sur le Yémen, présentant des témoignages de parties prenantes yéménites.
La campagne « Voix du Yémen » souligne le rôle des professionnels des médias au Yémen dans la promotion de la liberté de la presse et la garantie de la réalisation et du respect de divers droits de l’homme. Ces droits comprennent l’accès à l’information, à l’Internet, à un environnement durable, à l’éducation et à la protection juridique. Au moyen de vidéos, d’interviews et d’articles en ligne, cette campagne permanente met en lumière le rôle vital d’une presse libre dans la promotion des droits de l’homme au Yémen.
M. Ashraf Alrify, journaliste et secrétaire du Syndicat des journalistes yéménites, a souligné la nature critique de la liberté de la presse au Yémen : « La liberté de la presse est considérée comme une garantie fondamentale pour la justice et la construction d’un État diversifié et démocratique, libre de toute oppression. La liberté d’expression est une lumière, ou une fenêtre, qui permet à un pays de passer de la guerre à la paix. »
M. Abdulhafeed Al-fakih, spécialiste du suivi et de l’évaluation à Manasati30, a également souligné l’importance de la liberté de la presse dans le processus de consolidation de la paix, cette dernière permettant de prendre des décisions en connaissance de cause et de rendre des comptes.
La campagne « La voix du Yémen » offre une plateforme aux professionnels des médias yéménites pour partager leurs perspectives, leurs expériences et leurs aspirations. Elle amplifie leur voix et facilite la compréhension des défis auxquels ils sont confrontés dans la défense des droits de l’homme au Yémen. Grâce à cette campagne, le Bureau de l’UNESCO pour les pays du Golfe et le Yémen vise à favoriser le dialogue, à inspirer la collaboration et à sensibiliser au pouvoir de transformation d’une presse libre.
