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Le Forum mondial de Bangkok ouvre la voie vers l’égalité des genres dans les médias
Organisé à Bangkok, Thaïlande, le Forum mondial genre et médias marquait un premier pas vers une représentation plus équitable des genres dans les médias du monde entier. Grâce à cet événement historique, les fondations sont à présent en place pour bâtir une Alliance mondiale genre et médias, objectif de ces trois jours de conférence.
Plus de 200 participants venus de 80 pays étaient présents à la cérémonie d’ouverture du Forum, au cours de laquelle ont été présentées les difficultés inextricablement mêlées aux stéréotypes liés au genre et à l’exclusion des femmes des prises de décision dans les médias. Tous les participants sont convenus que seule une synergie internationale peut rétablir l’équilibre.
Janis Karklins, Sous-Directeur de l’UNESCO pour la Communication et l’information, a esquissé dans son discours d’ouverture les grandes lignes de l’Alliance mondiale genre et médias. « Cette alliance fournira enfin l’élan collectif international qui manquait pour la mise en œuvre de la Déclaration et du Plan d’action énoncés lors de la quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes à Beijing en 1995, a déclaré M. Karklins. Avec cet événement, l’UNESCO, ses différents organes et ses partenaires invitent tous les acteurs concernés à unir leurs forces au sein d’une Alliance mondiale genre et médias, qui favorisera un profond changement dans et au travers des médias pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres. »
Le Ministre thaïlandais de l’éducation M. Chaturon Chaisang a rappelé avec fierté que la Thaïlande a une femme pour Premier ministre. Il souligne toutefois que l’autonomisation des femmes doit encore progresser au niveau mondial, et qu’il faut pour cela que les médias en donnent une représentation plus juste et honnête. « Pour assurer une couverture médiatique exhaustive et variée, a-t-il affirmé, les médias doivent aller au-delà des perspectives machistes et stéréotypées dans leurs reportages. L’ensemble des journalistes, les hommes comme les femmes, ont un rôle à jouer dans la création d’un environnement favorable à l’égalité des genres. »
La Directrice d’ONU femmes Mme Phumzile Mlambo-Ngucka a signalé dans ses remarques en vidéo que des progrès ont bien été réalisés depuis 1995, mais à un rythme bien trop lent. Les femmes doivent être plus nombreuses à accéder aux postes décisionnels et les informations doivent être débarrassées des stéréotypes sur le genre. « Les médias doivent donner l’impulsion du changement au bénéfice des femmes. Les médias et les technologies modernes recèlent le potentiel nécessaire pour faire du XXIe siècle le siècle des femmes. »
Selon le Dr Eun-Ju Kim, Directrice régionale de l’Union internationale des télécommunications, une meilleure représentation dans les medias est également souhaitable d’un point de vue purement économique. Elle a indiqué dans ses remarques préliminaires les statistiques démontrant les bienfaits pour l’économie d’un engagement actif des femmes dans les sociétés du savoir.
Luc Stevens, Coordinateur résident des Nations Unies, a pour sa part transmis le message du Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-Moon, insistant sur l’importance de la sécurité des femmes journalistes dans les milieux souvent hostiles qu’elles rencontrent. « Partout dans le monde, a-t-il déclaré, des femmes sont chaque jour privées de leur liberté d’expression par l’action conjuguée de stéréotypes dépassés et de contraintes culturelles. Les femmes journalistes se heurtent trop souvent aux intimidations, aux menaces et aux violences de gouvernements, de corporations, de criminels et d’autres individus encore qui tentent de les censurer et de les réduire au silence. L’égalité des genres est une condition essentielle pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, imaginer le développement pour l’après-2015 et garantir une véritable égalité qui nous permettra de bâtir un avenir meilleur pour tous. »