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Professeur d’histoire, autodidacte en agriculture, Gora Ndiaye est convaincu que le développement africain passe par le monde rural. Cependant, au ³§Ã©²Ôé²µ²¹±ô, les jeunes préfèrent partir en ville, laissant derrière eux les terres familiales et la pauvreté des campagnes. Celles-ci souffrent de l’érosion des sols de moins en moins fertiles et de l’avancée de la désertification.

La ferme agro-écologique de Kaydara est née de ces constats. Créée à Keur Samba Dia dans la commune de Fimela par l’Association Jardins d’Afrique, elle forme depuis 2007 des jeunes entrepreneurs ruraux. L’objectif de Gora Ndiaye est de contribuer ainsi à l’émergence d’une agriculture africaine autonome, performante et respectueuse de l’environnement.

Former des ambassadeurs de l’agroécologie

La méthode pédagogique de la Ferme École de Kaydara se base sur la responsabilisation des jeunes et leur capacité à diffuser les techniques développées pendant et après leur formation en devenant des ambassadeurs de l’agroécologie.

L’un des critères pour s’inscrire à cette formation est l’engagement de la famille à doter le jeune d’un hectare de terre afin qu’il puisse appliquer ses connaissances. L’association Jardins d’Afrique accompagne chacun d’eux dans son installation avec des conseils sur la mise en place des cultures et la gestion financière des récoltes.

Un modèle de ferme école à dupliquer

Ce projet a permis d’intéresser les jeunes aux pratiques agro-écologiques. 16 villages de la commune de Fimela, ainsi que les communes voisines ont été impactés par la Ferme École de Kaydara. Avec une incidence positive sur le foncier ainsi que sur la sécurité alimentaire.

Ouverte sur les échanges de pratique, la Ferme de Kaydara, labellisée Accueil Paysan International, pratique l’écotourisme. Elle accueille également des jeunes étrangers dans le cadre de chantiers internationaux. L’un des défis de l’association : dupliquer ce projet dans d’autres régions.

Avez-vous envie de découvrir ce modèle ?