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Expédition archéologique pour explorer les épaves du banc des Esquerquis
Le patrimoine subaquatique est vulnérable face à l'exploitation, au chalutage et à la pêche, au trafic et aux impacts du changement climatique. Cette mission multilatérale archéologique subaquatique dans le cadre de l’UNESCO sur le banc des Esquerquis et dans le Canal de Sicile, a pour but de délimiter la zone précise dans laquelle se trouvent de nombreuses épaves. Elle vise à documenter et étudier tous les objets anciens afin de protéger ce patrimoine culturel commun.
Le banc des Esquerquis est situé dans le canal de Sicile / canal du Cap-Bon, sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées de la Méditerranée, mais aussi l’une des plus périlleuses.
Qu'il s'agisse d'anciens navires de commerce ou de navires de la Seconde Guerre mondiale, les eaux peu profondes et les fonds marins rocheux qui se cachent à moins d'un mètre sous la surface ont causé des naufrages pendant plus de 3 000 ans. Au cours des dernières décennies, certaines épaves ont été pillées par des plongeurs amateurs, mettant en péril cette précieuse ressource historique.
Une coopération internationale sans précédent
Il s’agit de la mission internationale la plus importante et la plus ambitieuse jamais menée sous l'égide de l'UNESCO pour protéger le patrimoine culturel subaquatique. Dans le cadre de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, ce projet réunit l'Algérie, la Croatie, l'Égypte, l'Espagne, la France, l’Italie, le Maroc et la Tunisie. Il se déroule dans les eaux territoriales italiennes, sous la coordination de l'Italie, puis dans les eaux territoriales tunisiennes, sous la coordination de la Tunisie.
L'Alfred Merlin est un navire de recherche ultramoderne fourni par la France pour la mission. Il est équipé d'un matériel de cartographie et d'imagerie sous-marine de haute technologie. L'exploration des épaves est menée par deux véhicules sous-marins téléguidés, des drones de haute mer capables d'atteindre des zones auparavant inaccessibles aux plongeurs. À bord du navire se trouvent plus de 20 scientifiques, chercheurs et représentants de chacun des 8 pays impliqués, ainsi que des spécialistes de l'UNESCO.
Tout au long du projet, les travaux spécifiques incluront les actions suivantes :
- Estimer, cartographier et cataloguer le patrimoine culturel subaquatique
- Définir le potentiel et délimiter la zone principale/centrale à protéger
- Former des experts, des étudiants et des professionnels aux méthodes de prospection archéologique subaquatique
- Documenter la conservation des épaves découvertes lors des expéditions américaines et établir des rapports y afférant
- Réaliser une enquête sur les sites peu profonds susceptibles d'avoir été pillés
- Préparer un cadre pour la protection et la mise en valeur du patrimoine de la région
- Définir les meilleures pratiques dans la mise en œuvre de la Convention de 2001 afin de démontrer son opérationnalité, son efficacité et développer un modèle de procédure applicable à d'autres cas de coopération sur le patrimoine culturel subaquatique ailleurs dans le monde.
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21/08 : Départ de l’Alfred Merlin, navire de recherche scientifique, de La-Seyne-sur-Mer (France)
24/08 – 27/08 : Mission de prospection sous-marine, coordonnée par l’Italie, sur la rive nord du banc des Esquerquis (plateau continental italien) pour signaler et documenter la conservation des épaves
28/08 – 03/09 : Mission d’étude sous-marine, coordonnée par la Tunisie, sur la zone du banc des Esquerquis (plateau continental tunisien) pour estimer, cartographier et documenter le patrimoine culturel subaquatique
03/09 : Arrivée du navire à Bizerte (Tunisie) pour marquer la fin de la phase d’exploration
06/09 : Retour à La-Seyne-sur-Mer (France)
