´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé

Cinéma et égalité des genres : l’UNESCO donne la parole aux réalisatrices lors de la 28e édition du FESPACO

Quatre ans après la célébration du 50e anniversaire du FESPACO et la large mobilisation impulsée en faveur de l’égalité des genres, les projecteurs continuent d’être braqués sur le travail et l’engagement des réalisatrices.
Projection le 3 mars ©Katosatoko

Avec plus de 170 films sélectionnés, 20 000 invités et huit jours de célébration consacrés au cinéma africain, la 28e édition du FESPACO a fait la part belle aux dernières créations du continent, du 25 février au 4 mars 2023. En partenariat avec l’Ambassade du Japon au Burkina Faso, l’UNESCO a répondu présente à ce rendez-vous incontournable pour promouvoir les créations de réalisatrices africaines prometteuses qui ont dernièrement pris part à la au Japon.

Derrière la caméra, Mayowa Bakare (Nigeria), Okuhle Dyosopu (Afrique du Sud), Awa Gueye (Sénégal), Joan Kiragu (Kenya), Uren Makut (Nigeria), Lydia Matata (Kenya), Fama Reyane Sow (Sénégal), Delphine Yerbanga (Burkina Faso) et Floriane Zoundi (Burkina Faso) ont exploré la ville de Nara, mais aussi leur rencontre avec la culture japonaise. Il en ressort neuf courts-métrages qui entremêlent le vécu des réalisatrices avec la découverte du Japon. Les habitants de Nara sont d’ailleurs mis à l’honneur, qu’ils soient peintre retraité, geisha, cheffe d’entreprise, herboriste, moine ou interprète. Ces rencontres variées ont transporté les spectateurs hors de leur quotidien pour nourrir un riche dialogue entre les cultures.

Ce dialogue s’est poursuivi après la projection des films, lors duquel les réalisatrices présentes – Awa Gueye, Fama Reyane Sow, Delphine Yerbanga et Floriane Zoundi – sont revenues sur cette expérience de mobilité, sur les opportunités offertes par cette résidence, mais aussi sur la passion du cinéma qui les a réunies au-delà des frontières, des cultures et des générations.

La 28e édition du festival a ainsi été l’occasion de poursuivre les efforts engagés par l’UNESCO depuis plusieurs années aux côtés du FESPACO pour renforcer la visibilité des créatrices et professionnelles de la culture. La présentation du rapport mondial de l’UNESCO , le jeudi 2 mars, a d’ailleurs permis d’aborder les évolutions récentes en matière d’égalité des genres, mais aussi d’explorer plus largement les perspectives en matière de politiques culturelles, en présence d’une centaine de personnes.

La parole a aussi été donnée aux réalisatrices, réunies autour de la modératrice Claire Diao, lors d’un panel de discussion sur le thème : « Entre nouvelles avancées et défis, l'égalité des genres au cœur des enjeux de l'industrie cinématographique en Afrique ». De l’inégalité des chances face à l’emploi à la collaboration quotidienne sur les plateaux de tournage, leurs interventions ont certes souligné les obstacles réels qui existent en tant que femmes cinéastes, mais ont également permis de se réjouir des progrès réalisés ces dernières années et des perspectives à venir pour cette jeune génération talentueuse.

De la figure légendaire de « Sarraouinia », reine guerrière choisie comme symbole de ce FESPACO 2023 à la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha, cette 28e édition a été marquée par la visibilité donnée aux femmes. Mais c’est avant tout leur talent qui a été mis à l’honneur, qu’il s’agisse de Floriane Zoundi, réalisatrice bénéficiaire du programme UNESCO-Nara sacrée meilleur espoir burkinabé, ou encore d’Apolline Traoré, dont le film « Sira Â» a fait salle comble avant de remporter l’Étalon d’argent, pour ne citer qu’elles. Un palmarès plein de promesses.

media:publication:a36bd9c7-8bf6-4232-ab4b-e1ea686d8592
2023
L’égalité des genres au cœur des enjeux de l’industrie cinématographique en Afrique : entre nouvelles avancées et défis (cover)
media:publication:0d2508ec-b86c-4841-addd-088292ce146a
2023
Résidence cinématographique UNESCO-Nara