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CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES (6 AU 8 MARS 2025) - « Femmes. Patrimoine. Technologie numérique : Action pour la sauvegarde du patrimoine mondial en Afrique »

« Les filles sont les gardiennes de demain. En leur donnant les clés de compréhension et les outils numériques, nous assurons la continuité d’un patrimoine vivant, transmis par les femmes, enrichi par les filles. » - Madame Aminata TOURE, Haut Représentant du Président de la République du Sénégal, Musée Theodore Monod, 8 mars 2025

Cette année, l’UNESCO a célébré la Journée Internationale des femmes sous le thème : Femmes. Patrimoine. Technologie numérique - Action pour la sauvegarde du patrimoine mondial en Afrique du 6 au 8 mars 2025 au Sénégal. Cet évènement a permis non seulement de mettre en lumière le rôle essentiel des femmes dans la conservation du patrimoine mondial, un secteur où elles jouent un rôle majeur et où leur expertise mérite une reconnaissance accrue mais aussi de souligner la contribution des technologies numériques dans ce domaine.
« L’événement a été une réussite, offrant une occasion importante pour la sensibilisation à l’utilisation des technologies numériques dans le domaine du patrimoine. Il est crucial de poursuivre les efforts en organisant d'autres formations et en mettant en place un réseau de femmes engagées dans la gestion du patrimoine à l’ère du numérique. De futures initiatives seront nécessaires pour accompagner les jeunes générations et favoriser une plus grande implication des femmes dans ce domaine. » - Dre Aïssata THIAM, Archéologue et Spécialiste en Gestion du Patrimoine au Sénégal, mars 2025

Durant deux jours, 35 jeunes filles de la maison d’éducation Mariama Ba de l’île de Gorée et plus de 85 d’étudiants de l’Université Amadou Mahtar Mbow et de l’Université Cheikh Anta Diop ont bénéficié d’ateliers pratiques et de panels interactifs qui ont porté sur des thématiques innovantes concernant le patrimoine et technologie numérique telles que la modélisation 3D via la photogrammétrie, la cartographie ou encore le suivi écologique par drone. Ils ont offert des perspectives nouvelles et inclusives pour la sauvegarde du patrimoine africain.
Ces activités, qui se sont tenues sur l’île de Gorée, à la Réserve Naturelle Urbaine de Dakar (technopole) et à l’Université Cheikh Anta Diop ont été animés par des femmes expertes du patrimoine culturel venant de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Maroc et du Sénégal. Elles ont permis de sensibiliser et d’initier les participants aux métiers liés à la conservation du patrimoine et aux technologies numériques.
« L’atelier storytelling a été une expérience enrichissante pour les élèves du Lycée Mariama Bâ et pour moi-même. Leur enthousiasme, leur créativité et leur esprit d'équipe ont été remarquables. Cet atelier a permis de confirmer l'importance de promouvoir l'expression artistique et le développement des compétences numériques chez les jeunes. » - Esi ATIASE NANGA, Vidéaste (Ghana), mars 2025

La troisième journée a été consacrée à une cérémonie officielle au Musée Théodore Monod/Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) le 8 mars 2025 où l’audience composée d’une centaine de personnes a pu assister à un panel de discussions réunissant des femmes gestionnaires de sites du patrimoine mondial du Burkina Faso, de la Guinée-Bissau, du Kenya et du Sénégal et à la restitution des travaux. Le panel a abordé les défis et opportunités rencontrés par ces professionnelles dans leur mission de préservation du patrimoine mondial, et la restitution a été marquée par un appel lancé par les élèves de Mariama Ba.
« Le patrimoine qu'il soit naturel ou culturel, représente un intérêt commun pour l'humanité. Il raconte l'histoire de nos peuples, renferme nos richesses, nous unit au-delà des générations et des frontières. Pourtant, il est menacé ; par le temps, l'oubli, le changement climatique, mais aussi par l'exclusion des communautés particulièrement les femmes dans sa conservation. Comment pouvons-nous espérer sauvegarder notre héritage si la moitié de notre société en est encore trop souvent écartée ? Aujourd’hui, nous sommes réunis pour une cause qui me touche profondément : le lien entre les femmes, le patrimoine et les technologies numériques. Ce lien est puissant. [...] Nous, jeunes filles africaines, voulons être actrices du changement, utiliser ces technologies pour raconter nos histoires, pour faire entendre nos voix et pour assurer la transmission de notre patrimoine aux générations futures. »&²Ô²ú²õ±è;Extrait du message de clôture délivré par les élèves de l’école Mariama Ba au Musée Theodore Monod, le 8 mars 2025
Avec le soutien financier du Royaume d’Arabie Saoudite, ces trois journées ont été organisées en étroite collaboration avec la Direction du patrimoine Culturel du Sénégal et ont a mobilisé des partenaires stratégiques tels que la Direction des parcs nationaux, la Direction des Aires marines communautaires et I ’Institut Fondamental d’Afrique Noire. En outre, elles ont été marquées par la présence du Haut Représentant du Président de la République, Mme Aminata Touré, le Secrétaire d'Etat à la culture, aux industries culturelles et créatives et au patrimoine historique, M. Bakary Sarr, le Maire de l'île de Gorée, M. Augustin Senghor et le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Alioune Badara Kandji.
Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement à œuvrer pour un avenir où chaque femme et chaque fille pourra réaliser son plein potentiel, sans entrave ni préjugé. Nous devons agir avec détermination pour briser les barrières et construire une société où l’égalité n’est pas seulement une aspiration, mais une réalité tangible. Par conséquent, l’UNESCO s’engage à renforcer la présence dans le domaine du patrimoine mondial et à accroître le nombre de jeunes femmes expertes, notamment en Afrique.
Cette initiative se construit sur des efforts durables pour soutenir les filles et les femmes en Afrique de l’Ouest à travers le programme sous régional intitulé « Girls for Culture | Culture for girls » qui vise à apporter des éléments de réponse aux causes profondes des inégalités de genre dans le secteur de la culture et, à contribuer à créer un environnement propice à l’inclusion et l’épanouissement des filles et des femmes en matière d’opportunités d’éducation, de formation, d’emplois, et de développement professionnel dans les domaines de la culture et du patrimoine.
Enfin elle s’inscrit dans la Stratégie opérationnelle de l’UNESCO pour la priorité Afrique (2022-2029) et la Stratégie pour le patrimoine mondial en Afrique, ainsi que dans l’Agenda 2030 des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui vise non seulement à renforcer la présence des femmes dans le programme du patrimoine mondial, mais aussi à leur offrir les compétences et les opportunités nécessaires pour devenir des actrices incontournables du développement durable.
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