The Northern Lights subsea platform awaiting transportation

Association européenne de libre-échange

Parmi les quatre membres de l’Association européenne de libre-échange (chapitre 11), tous, à l'exception du Liechtenstein, ont participé au programme de recherche Horizon 2020 de l’Union européenne (UE). La Norvège et l’Islande devraient conserver leur statut de « pleine association Â» avec le successeur de ce dernier, Horizon Europe. Le statut propre de la Suisse dépendra de l'issue des négociations en cours avec l’UE sur un accord-cadre institutionnel global.

La Norvège, l’Islande et la Suisse ont pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2030, 2040 et 2050, respectivement. Pour ce faire, la Norvège et l’Islande appliquent des taxes élevées sur le carbone et développent l'électrification des transports routiers. Elles pilotent également des projets novateurs de captage et de stockage du carbone, l’un étant le premier projet de taille industrielle de ce type et l’autre ayant réussi à stocker du dioxyde de carbone dans des roches basaltiques souterraines. Un défi important pour la Norvège sera de concilier son objectif de neutralité carbone avec ses projets d'intensification de l’exploration pétrolière.

La stratégie politique et d'action innovante 2017-2019 de l’Islande évoque l'industrie 4.0 et étend le concept de croissance économique à celui de « croissance qualitative Â». Elle souligne également le rôle que la recherche et le développement (R&D) peuvent jouer dans la garantie d’une « croissance de qualité Â», en tenant compte du potentiel impact négatif que les technologies peuvent avoir sur les futurs utilisateurs.

Les entreprises suisses investissent environ 7 % de leur chiffre d'affaires dans la R&D, soit le ratio le plus élevé au monde. Cependant, la plupart d’entre elles opèrent dans le secteur pharmaceutique et chimique. Si elles décidaient de délocaliser leurs activités, la Suisse perdrait le cÅ“ur de son entreprise de recherche. Cette vulnérabilité a donné lieu à des efforts politiques visant à favoriser les startups et les petites et moyennes entreprises, notamment une réforme fiscale en faveur des entreprises à forte intensité de recherche et l’ouverture en 2016 du Parc suisse d’innovation, qui s'étend aux entreprises spécialisées dans les technologies de production avancées, la construction intelligente et la robotique. 

Les entreprises suisses font également de plus en plus de recherche fondamentale et la Suisse a obtenu de bons résultats au concours pour l’obtention de subventions octroyées par le Conseil européen de la recherche, qui est connu pour son pedigree en matière de recherche fondamentale. Trouver un équilibre entre la recherche fondamentale et la recherche axée sur les missions reste néanmoins un défi pour les quatre pays.

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Diagrammes

  • Figure 11.1 : Tendances socio-économiques dans les pays de l'AELE
  • Figure 11.2 : Tendances des dépenses consacrées à la recherche et des chercheurs dans les pays de l'AELE
  • Figure 11.3 : Tendances de l'édition scientifique dans les pays de l'AELE
  • Figure 11.4 : Nombre de brevets IP5 accordés aux pays de l'AELE, 2015-2019
  • Figure 11.5 : Axe de développement du Parc suisse d'innovation

     
  • Encadré 11.1 : En passe de devenir le premier projet industriel européen de capture et de stockage du carbone
  • Encadré 11.2 : A Reykjavik, on injecte du gaz dans la roche