Chine
L’objectif de l’initiative Made in China 2025 (2015) est d’aider dix industries stratégiques à réduire la dépendance de la Chine (chapitre 23) envers certaines technologies étrangères essentielles, notamment grâce à des subventions gouvernementales, à la mobilisation des entreprises publiques et à l'acquisition de la propriété intellectuelle. Ces secteurs manufacturiers de pointe comprennent les voitures électriques, l'ingénierie aérospatiale, la biomédecine, la robotique avancée et l'intelligence artificielle (IA).
La Chine entend devenir d’ici 2030 « le premier centre mondial d'innovation en matière d'IA ». Elle est déjà le plus grand détenteur de brevets d'IA au monde, mais manque de talents de haut niveau dans ce domaine. Le gouvernement a lancé des méga-programmes en sciences et en ingénierie à l'horizon 2030, qui portent notamment sur l'informatique quantique et les sciences du cerveau.
Les industries stratégiques du pays souhaitent que le gouvernement protège davantage leur propriété intellectuelle. La loi sur la concurrence déloyale a ainsi été modifiée en avril 2019, et celle sur les brevets en 2020, pour offrir une meilleure protection à la fois des secrets commerciaux et des droits des titulaires de brevets. La Chine a également mis en place ses premiers tribunaux spécialisés dans la propriété intellectuelle.
La loi sur la promotion de la transformation des réalisations scientifiques et technologiques (1993), également connue sous le nom de Bayh-Dole Act chinois, a été modifiée en 2015 pour aider les universités et les instituts de recherche public à transférer des technologies vers des organisations industrielles. Une telle initiative pourrait encourager les gouvernements centraux et locaux et les entreprises à investir davantage dans la recherche fondamentale, qui ne représentait que 6 % de la DIRD en 2018.
Par ailleurs, la Chine vise la neutralité carbone d'ici 2060. Pour atteindre son objectif de 20 % de consommation d'énergie non fossile d'ici 2030, elle travaille au développement de l'énergie nucléaire, de l'hydroélectricité, de l'énergie éolienne et de l'énergie solaire. En parallèle, depuis 2019, elle a toutefois accordé un nombre plus important de permis pour la mise en place de nouvelles centrales à charbon.
Les entreprises chinoises sont également encouragées à s'engager dans une coopération scientifique avec les pays partenaires de l'Initiative ceinture et route. En 2017, l'adoption d'une série de lignes directrices cherche à placer cette initiative sur une trajectoire plus « verte ».
Les cinq principaux collaborateurs étrangers par pays, nombre d'articles, 2014-2016 et 2017-2019
Parmi les 40 premiers pays pour ce qui est du nombre de publications produitent conjointement avec leur principal collaborateur.
Entre 2014-2016 et 2017-2019, la Chine s'est hissée à la troisième place des principaux partenaires de recherche en termes de volume de publications produitent en collaboration.
Source : Rapport de l'UNESCO sur la science : une course contre la montre pour un meilleur développement (2021) ; données fournies par Scopus (Elsevier), à l'exception des Arts, des Lettres et des Sciences Sociales, traitées par Science-Metrix et animées par Values Associates.
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concernant la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie d'ici 2030
Diagrammes
- Figure 23.1 : Taux de croissance économique de la Chine, 2008-2019
- Figure 23.2 : Évolution du taux de natalité en Chine, 2008-2019
- Figure 23.3 : Tendances des dépenses consacrées à la recherche en Chine
- Figure 23.4 : Tendances en matière de ressources humaines en Chine
- Figure 23.5 : Tendances de l'édition scientifique en Chine
- Figure 23.6 : Nombre de brevets IP5 accordés à des inventeurs chinois, 2015-2019
- Figure 23.7 : Étendue géographique de l'initiative de la nouvelle route de la soie, 2020
- Tableau 23.1 : Les méga-programmes de la Chine en matière de sciences et d'ingénierie à l'horizon 2030