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Villes formées aux médias et à l’information de l’UNESCO : renforcer le développement urbain et les cultures de l’information
Les villes étant de plus en plus dépendantes de l’information, des technologies numériques et des médias, leurs espaces physiques et virtuels recèlent un immense potentiel pour favoriser le dialogue social et l’apprentissage. C’est pourquoi l’UNESCO a fait des villes formées aux médias et à l’information (villes EMI) la pierre angulaire du développement urbain durable.
S’appuyant sur le lancement de ses (disponibles en anglais et en portugais) lors de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information 2024, l’UNESCO a pris des mesures importantes pour intégrer les villes EMI dans le programme de développement urbain. Le Forum urbain mondial 2024, intitulé Villes d’opportunités : relier la culture et l’innovation (5 novembre, Le Caire, Égypte), en a été l’illustration.
Les participants, dont des maires, des conseillers municipaux et des directeurs de l’éducation de sept pays, ont exploré deux thèmes centraux :
- Le rôle des villes EMI dans le développement urbain : créer des espaces urbains durables, inclusifs et culturellement réactifs qui respectent les droits à l’information et à la culture.
- Le pilotage des nouvelles lignes directrices de l’UNESCO sur les villes EMI : mobiliser les villes pour qu’elles mettent en œuvre ces Lignes directrices en encourageant des pratiques urbaines transformatrices.
Le développement urbain doit continuer à donner la priorité aux besoins des individus. Nos villes devraient refléter les diverses identités de leurs résidents, en créant des espaces où chacun se sent représenté et valorisé. Dans ce contexte, l’éducation aux médias et à l’information pour tous est essentielle.
L’évolution rapide des technologies numériques et de l’IA générative a brouillé les frontières entre les espaces physiques et virtuels, remodelant profondément les écosystèmes d’information. Cette transformation s’accompagne d’une montée de la polarisation, de la désinformation et de l’intolérance, en ligne comme hors ligne. Les villes EMI constituent une réponse essentielle à ces défis en favorisant la résilience, l’inclusion et l’innovation dans les environnements urbains.
Diverses pratiques locales et actions créatives que les villes ont prises dans une optique de villes EMI ont fait l’objet de discussions. « Je pense que de nombreuses villes dans le monde mettent en œuvre les actions propres aux villes EMI sans même en être conscientes », a déclaré le Dr Mariani Yanti, responsable du tourisme et de la culture du gouvernement de la ville de Jambi en Indonésie. « Helsinki est en passe de devenir une ville EMI », a fait remarquer Dr Marjo Kyllönen, Directrice de l’éducation de la ville d’Helsinki, en Finlande.
Les parties prenantes ont demandé que l’initiative Villes EMI soit promue à plus grande échelle. Elles ont formulé des recommandations à l’intention de l’UNESCO et d’autres villes participant à l’initiative Villes EMI.
« La ville de Liepāja est activement engagée dans plusieurs activités qui s’inscrivent tout à fait dans l’initiative Villes EMI », a déclaré Mme Nataļja Vecvagare, Conseillère en politique internationale auprès de la municipalité de Lettonie. La Lettonie a joué un rôle déterminant dans l’adoption en 2019 du Cadre mondial pour les Villes formées aux médias et à l’information.
Les proposent des mesures pratiques que les villes peuvent prendre pour intégrer progressivement l’apprentissage de l’EMI aux divers espaces urbains. Ces espaces comprennent les systèmes de transport, les établissements de santé, les médias, les centres commerciaux, les industries du divertissement et les activités communautaires.
Pour mettre en œuvre efficacement cette ligne directrice, l’engagement communautaire a été identifié comme une recommandation clé. « Ne vous concentrez pas uniquement sur les politiques ou les stratégies émanant des échelons supérieurs sans impliquer les communautés », a souligné M. Jeff Nyoka, Directeur des services d’apprentissage en ligne des bibliothèques de la ville de Johannesburg, en Afrique du Sud.
Cette approche s’inscrit dans les objectifs d’ONU-Habitat de promouvoir des solutions basées sur la communauté, où la technologie agit comme un facilitateur de la croissance socioéconomique et du développement.
La collaboration entre l’UNESCO et ONU-Habitat permettra de faire progresser les villes EMI.
M. Foad Helmy, Professeur de planification et de développement institutionnel au Centre national pour la recherche et le développement de l’éducation (Égypte), a souligné que son organisation était prête à contribuer au développement des indicateurs de Villes EMI pour orienter la planification et mesurer les avancées.
L’UNESCO a mobilisé dix-sept villes ayant exprimé leur intérêt à piloter les nouvelles Lignes directrices de l’UNESCO. Ces villes sont les suivantes : Al Rayyan, Qatar ; Amman, Jordanie ; Le Caire, Égypte ; Beyrouth, Liban ; Central Paraguay, Paraguay ; Doha, Qatar ; Helsinki, Finlande ; Jambi, Indonésie ; Johannesburg, Afrique du Sud ; Kingston, Jamaïque ; Liepāja, Lettonie ; Marrakech, Maroc ; Mexico et Puebla, Mexique ; Nairobi, Kenya ; Santos et São Paulo, Brésil.
L’UNESCO invite les villes du monde entier à piloter les Directives opérationnelles : Construire des villes UNESCO formées aux médias et à l’information pour devenir des villes EMI et partager leurs expériences.
Directives opérationnelles
