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Une ministre indienne évoque le « voyage collectif » vers l’agenda ÉܳپDz 2030

L'accès à l'éducation pour toutes les filles, même dans les régions les plus reculées de l’Inde, est essentiel à la réalisation de l’agenda ÉܳپDz 2030, a déclaré la ministre indienne du développement des ressources humaines, Madame Smriti Zubin Irani, dans une intervention prononcée lors d’une conférence internationale à l’UNESCO.

“Nous sommes résolus à autonomiser ces 50 pour cent de notre population sans lesquels aucun progrès ne peut voir le jour ” a indiqué Madame Irani, invitée de haut niveau à la Conférence internationale sur le Zéro qui s’est tenue les 4 et5 avril 2016 à l’UNESCO et à l'université Pierre et Marie Curie de Paris dans le but d’explorer la riche histoire des mathématiques et le rôle clé de l'Inde dans leur développement.

Madame Irani a décrit comment son pays répond déjà aux défis suscités par les Objectifs de développement durable (ODD) et, en particulier, par l’ODD4 pour l'éducation.

Une nouvelle politique éducative pour l’Inde

Madame Irani a déclaré que le gouvernement indien s’était adressé à la population pour formuler sa nouvelle politique éducative, par le biais d’un portail et d’un forum en ligne.

“Notre dernière politique éducative datait de trente ans. Nous avons donc entamé un processus consultatif pour demander à la population, à la base, de dire ce dont elle avait besoin pour ses enfants.”

Elle a précisé que l'Inde pouvait s’enorgueillir d'un taux de scolarisation de 100 pour cent au niveau de l’école primaire et qu’elle était en voie de surmonter le défi de l’abandon scolaire aux niveaux supérieurs, notamment pour les filles, par l’installation en moins d’un an de 400 000 toilettes dans les écoles gouvernementales dans le cadre du Programme Swachh Vidyalaya.

En parallèle, des projets ont été entrepris pour encourager les filles à s’inscrire dans les disciplines scientifiques et mathématiques et pour faciliter l’accès à l'éducation des enfants issus de familles pauvres, par le biais de dérogations sur les frais de scolarité et par la fourniture d'équipements tels que des tablettes avec des programmes d’enseignement gratuits à télécharger. D'autres programmes ciblant les femmes dans l'enseignement supérieur comprennent des programmes d’études flexibles et prolongés, notamment un congé de maternité de 240 jours.

“La clé de l’ODD4 est l'apprentissage tout au long de la vie et pour y parvenir nous avons un projet en deux ans pour traiter l'analphabétisme des adultes et proposer également l’acquisition de compétences ” a précisé Madame Irani.

Les progrès en matière d’accès doivent être accompagnés d’une amélioration de la qualité

Le pays développe également des opportunités éducatives reposant sur les TIC, notamment une bibliothèque numérique nationale qui offre aux apprenants des cours d’apprentissage de qualité et le programme e-pathsala pour accéder gratuitement en ligne à des livres pour les années 1 à 12. La plate-forme en ligne SWAYAM propose des MOOC (formations en ligne ouvertes à tous) spécialement conçus pour permettre aux élèves d’apprendre à moindre frais et à leur propre rythme.

Elle a déclaré que la prochaine étape serait de s’assurer que ces progrès soient accompagnés d’une amélioration de la qualité et qu’à cette fin, un système relatif aux acquis d'apprentissage permettait à tous les citoyens, les élèves et les parents de prendre connaissance des niveaux de référence utilisés dans le processus éducatif.

L'Initiative mondiale de réseaux académiques, ou GIAN, programme-phare, puise dans le gisement de talents que représentent les universitaires du monde entier et elle a d’ores et déjà permis à 400 universitaires de se rendre en Inde pour enseigner dans des instituts publics.

Pour que les jeunes se fassent entendre dans les réformes éducatives, le gouvernement indien a créé un programme de sensibilisation en coopération avec à New Delhi.

A l’occasion de la conférence, Madame Irani a remis à l’UNESCO un cadeau du gouvernement indien, un buste du mathématicien et astronome ancien Aryabhata qui est devenue un bien de l’UNESCO, en réalité de l'humanité toute entière.

Dévoilant le buste en présence de la Directrice générale de l’UNESCO Madame Irina Bokova, elle a déclaré : “Aujourd’hui votre organisation joue un rôle particulièrement central alors même que nous entreprenons notre voyage collectif vers l’agenda 2030. Elle s’efforce de finir l’agenda inachevé et de faire aboutir les promesses non tenues relatives à l'éducation pour tous.”