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Un projet en Amazonie visant à montrer l’importance de la forêt non coupée à travers l’éducation est récompensé d’un prix UNESCO
Une organisation à but non lucratif basée au Brésil qui soutient l’éducation et les modes de vie durables des communautés isolées en Amazonie a été récompensée de l’édition 2019 du Prix UNESCO-Japon d’éducation en vue du développement durable (EDD).
La (FAS) a été récompensée pour son programme sur L’éducation pertinente pour le développement durable dans les communautés isolées de l’Amazonie, qui met l’accent sur la génération de revenus à partir de la forêt, la préservation de l’environnement et la qualité de vie dans le but de « faire en sorte que la forêt soit plus précieuse sur pied que coupée ».
Financé par le Gouvernement japonais, le met en lumière et récompense des projets et des programmes d’EDD remarquables mettant l’accent sur l’innovation et le potentiel transformateur. Les de cette année ont reçu un chèque d’un montant de 50 000 dollars des États-Unis lors d’une , le 15 novembre.
La Fondation Amazonie durable (FAS) a été créée en 2008 et œuvre actuellement sur un territoire de 10,9 millions d’hectares dans toute la région de l’Amazonie. Elle a investi plus de 85 millions de dollars des États-Unis dans l’éducation pertinente, avec une attention particulière pour l’autonomisation des communautés et les chaînes d’approvisionnement durables. Le programme est mis en œuvre dans 581 communautés isolées par le biais d’activités de renforcement des capacités et d’autonomisation communautaire. Neuf centres de conservation et de durabilité dans toute l’Amazonie servent de plates-formes pour la mise en œuvre de solutions de développement durable axées sur les populations. Les centres fournissent un soutien aux activités pédagogiques en faveur de l’éducation environnementale, des savoirs traditionnels et de la gestion durable des ressources naturelles.
« Le manque d’opportunités éducatives a conduit des personnes dans l’illégalité. Aujourd’hui, c’est différent. Nous avons accès à l’éducation, au savoir et aux nouvelles technologies. Nos enfants ont accès à de nouvelles opportunités que nous n’avions pas dans ma jeunesse. Nos enfants sont fiers de notre culture et de nos communautés », a dit Roberto Brito, un leader communautaire et entrepreneur qui participe aux programmes de la FAS.
« Quand les gens pensent à l’Amazonie, ils pensent la plupart du temps aux arbres, à la déforestation ou à la faune sauvage…et oublient souvent que plus de 34 millions de personnes y vivent. Notre stratégie consiste à prendre soin des populations qui prennent soin de la nature », a dit le directeur général de la Fondation, Virgilio Viana, qui représentait la Fondation à la cérémonie de remise du prix.
Faire participer les communautés autochtones
« Notre approche consiste à faire participer les populations autochtones et les populations traditionnelles aux programmes à long terme qui peuvent survivre au-delà de la durée de vie des projets et des mandats gouvernementaux. Les communautés ont besoin de petites solutions simples qui doivent être conçues, mises en œuvre et évaluées au moyen d’approches participatives. »
La forêt amazonienne est confrontée à de nombreux défis internes et externes. « À l’extérieur, le changement climatique mondial accroît la fréquence des feux de forêt. La demande toujours croissante de biens de consommation exacerbe la déforestation. Les menaces internes sont liées aux gains économiques locaux tirés de l’accaparement des terres et de l’exploitation forestière illégale », a dit Virgilio. « L’élevage de bétail et la culture du soja sont très rentables et accélèrent la déforestation ».
« Notre action a pour but de fournir des opportunités d’éducation associant les savoirs traditionnels et la science et les technologies modernes. L’un de nos défis consiste à éviter la fuite des cerveaux des populations traditionnelles qui migrent de la forêt vers les zones urbaines, en particulier les jeunes en quête d’éducation. Nous offrons des possibilités d’éducation dans les communautés et leur donnons les moyens de développer des alternatives pour améliorer leurs conditions de vie sans quitter leurs terres. Nous offrons des possibilités d’éducation qui permettent de réduire la déforestation et les feux, tout en améliorant les revenus tirés des forêts non coupées ».
Les activités de FAS incluent la pêche, la gestion forestière et le tourisme durable, qui ont réussi à accroître les revenus des familles à et réduire le taux de déforestation. Pour son action, FAS a déjà reçu le Prix Calouste Gulbenkian (2016) ; le prix de la meilleure ONG du Brésil pour l’Amazonie (2017 et 2019) ; et le Prix du Brésil pour les ODD (2018), entre autres.
« La pauvreté est le plus grand ennemi de la conservation à long terme car elle incite les individus à se concentrer sur des objectifs à court terme, alors que la durabilité est axée sur le long terme. Nous voulons nous occuper des populations afin qu’elles puissent à leur tour avoir les moyens d’assumer leurs rôles en tant que gardiennes de la forêt », a dit Virgilio. « Pour cela, nous proposons une approche éducative large allant de la petite enfance aux adultes et aux personnes âgées ». Dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la FAS a élaboré un plan stratégique pour élargir la portée de son action à toute l’Amazonie continentale.