Projet
¸éé²õ±ð²¹³Ü³æ sociaux pour la paix
Le projet de l’UNESCO « Social Media 4 Peace » (ou « ¸éé²õ±ð²¹³Ü³æ sociaux pour la paix ») vise à renforcer la résilience des sociétés face aux contenus potentiellement néfastes diffusés en ligne, en particulier les discours de haine incitant à la violence, tout en protégeant la liberté d’expression et en renforçant la promotion de la paix grâce aux technologies numériques, notamment les réseaux sociaux.
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Janvier 2021 - Décembre 2023
Lieux
- 4 pays pilotes : µþ´Ç²õ²Ô¾±±ð-±á±ð°ù³úé²µ´Ç±¹¾±²Ô±ð, Colombie, Indonésie et Kenya.
- Niveau mondial : les leçons tirées localement étaieront la discussion globale au niveau international.
Pourquoi ce projet ?
La numérisation croissante des sociétés dans le monde entier a créé des opportunités sans précédent pour la libre circulation de l’information. Cependant, on s’inquiète de plus en plus de la façon dont les outils de communication numérique sont devenus des plateformes instrumentales pour la diffusion de contenus néfastes ayant un impact significatif sur la dynamique des conflits et la paix. Outre la propagation de la haine, les réseaux sociaux sont également de plus en plus utilisés pour diffuser de fausses informations, de la désinformation et de la propagande destinées à induire en erreur la population, comme cela a été particulièrement le cas lors de la crise sanitaire du COVID-19.
Les règles de modération et de contrôle de contenu en ligne potentiellement néfaste sont le plus souvent discutées au niveau mondial dans une optique de « modèle unique ». Pourtant, la complexité du traitement de ce type de contenu réside dans l’impossibilité de définir précisément les limites du contenu couvert, quel que soit le contexte. C’est pourquoi le projet prévoit, en plus d’utiliser les principes des droits de l’homme comme référence universelle, de prendre en compte les nuances sociales, culturelles et linguistiques pour développer et revoir les règles et outils de modération et de conservation de contenu de manière localisée.
En outre, les technologies numériques, en particulier les réseaux sociaux, ne sont pas systématiquement utilisées dans les processus d’édification de la paix, bien qu’il existe quelques exemples récents d’organisations et de campagnes ayant réussi à mobiliser les réseaux sociaux pour autonomiser les individus, notamment les jeunes, afin de permettre un dialogue inclusif sur des questions telles que le changement climatique. C’est pourquoi le projet maximisera le potentiel des technologies numériques pour promouvoir des initiatives et des récits qui incitent à faire de la paix plutôt que de la violence un élément essentiel de l’édification de la paix.
Ce nouveau projet s’inscrit dans la stratégie globale de l’UNESCO visant à lutter contre la désinformation en favorisant l’information comme bien public et en renforçant la transparence de l’écosystème de l’Internet. Le projet contribuera à la réalisation de l’ODD 16, qui consiste à promouvoir des sociétés justes, pacifiques et inclusives, ainsi qu’au Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine, lancé par Antonio Gutierrez, Secrétaire général de l’ONU, afin de lutter contre la vague inquiétante de xénophobie, de racisme et d’intolérance en ligne.
Vidéo de présentation du projet.
Objectifs et activités
Amélioration de la compréhension des causes profondes, de l’ampleur et des effets du contenu potentiellement néfaste et de l’efficacité des outils pour y remédier dans 3 pays pilotes.
- Cartographier les instruments juridiques et les outils développés par les autorités nationales et les plateformes de réseaux sociaux pour traiter le problème.
- Surveiller le contexte de diffusion de contenu néfaste, ses causes profondes, ses intentions et ses effets sur les personnes et leur comportement.
- Créer une plateforme nationale multipartite pour définir les écarts entre les réalités du phénomène et les mesures prises par les différentes parties prenantes pour lutter contre le contenu néfaste en ligne (c’est-à -dire suffisamment efficaces ou trop restrictives, conformes aux normes internationales en matière de droits de l’homme).
- Rédiger une évaluation préliminaire des risques par pays, fondée sur les clivages sociétaux et politiques, ainsi que des recommandations visant à accroître l’efficacité des mesures et des outils de lutte contre le contenu potentiellement néfaste et à prévenir les conflits et l’instabilité.
Amélioration de la lutte contre le contenu potentiellement néfaste en ligne dans 3 pays pilotes.
- Développer de nouveaux outils, notamment numériques, pour lutter contre le contenu néfaste.
- Renforcer les capacités des parties prenantes (autorités, opérateurs judiciaires, entreprises de réseaux sociaux et OSC en matière de contenu néfaste) pour améliorer les pratiques de modération de contenu.
- Piloter des « conseils de recours » pour statuer sur les plaintes des utilisateurs de réseaux sociaux.
- Informer la communauté mondiale des enseignements tirés du projet.
Renforcement de la promotion et du soutien des récits et des initiatives d’édification de la paix par le biais des technologies numériques et des réseaux sociaux.
- Organiser la formation de certaines OSC travaillant sur les processus de paix à l’utilisation des réseaux sociaux pour produire et partager des récits d’édification de la paix.
- Organiser une formation d’EMI pour donner aux jeunes les moyens de mieux résister au contenu néfaste, notamment à la désinformation et aux discours de haine en ligne.
- Campagnes de sensibilisation en ligne et développement d’applications, hackathon pour soutenir les initiatives de paix.
- Organiser la formation de professionnels des médias sélectionnés sur le reportage sensible aux conflits.
Etablir des coalitions nationales sur la liberté d'expression et la modération des contenus pour connecter les organisations de la société civile
En collaboration avec , l'UNESCO a soutenu la création de coalitions nationales multipartites sur la liberté d'expression et la modération des contenus en µþ´Ç²õ²Ô¾±±ð-±á±ð°ù³úé²µ´Ç±¹¾±²Ô±ð, en Indonésie et au Kenya. Ces coalitions visent à combler le fossé entre les géants de la technologie et les communautés locales en créant un espace d’échange pour les plateformes de médias sociaux et les organisations de la société civile.
Des voix pour construire un Internet de confiance
Découvrez les expériences et les bonnes pratiques de modérateurs de contenu, de vérificateurs de faits, de régulateurs et d’autres personnes en première ligne pour combattre les dangers numériques, rendre les espaces en ligne plus sûrs, et protéger les informations dignes de confiance.
UNESCO's new issue brief summarizes research and other sources of investigation that show the negative externalities generated by the digital ecosystem as well as different regulatory models trying to address this phenomenon. The brief draws on published research commissioned by UNESCO from Research ICT Africa with fundings from the Social Media 4 Peace project.
Rapports de recherche sur la modération de contenu et la liberté d’expression avec Article 19
À l’occasion de la première Journée internationale de lutte contre le discours de haine, l’UNESCO et son partenaire ont lancé des rapports de recherche sur la modération de contenu en ligne en µþ´Ç²õ²Ô¾±±ð-±á±ð°ù³úé²µ´Ç±¹¾±²Ô±ð, en Indonésie et au Kenya. Ces rapports fournissent des recommandations concrètes et appellent à la création de coalitions locales sur la liberté d’expression et la modération de contenu afin de combler le fossé entre les sociétés de l’Internet et les organisations de la société civile.
Liens vers les rapports –&²Ô²ú²õ±è;&²Ô²ú²õ±è;–&²Ô²ú²õ±è;&²Ô²ú²õ±è;–&²Ô²ú²õ±è;–&²Ô²ú²õ±è;.
Conférence sur la lutte contre la désinformation en ligne et les discours de haine pour promouvoir la paix
À l’occasion de la Journée internationale de la paix 2021 et avant la Journée internationale de l’accès universel à l’information, l’UNESCO a organisé la conférence « Contrer la désinformation et les discours de haine en ligne pour favoriser la paix » avec le soutien de l’Union européenne. L’événement a donné l’occasion d’examiner les questions mondiales urgentes de la gouvernance du contenu des réseaux sociaux, en particulier dans les environnements exposés aux conflits, et la nécessité de développer des principes communs et des pratiques réalisables pour un espace en ligne pouvant avoir un impact au niveau local. Lors de la session sur le projet « Social Media 4 Peace », les parties prenantes et les représentants des plateformes de réseaux sociaux ont discuté de la manière dont le projet entend accroître les connaissances sur les effets du contenu en ligne sur les comportements hors ligne et la dynamique des conflits, et comment il pourrait piloter de nouveaux outils au niveau local pour limiter le contenu néfaste.
Donateur
Union européenne
L’objectif principal de la politique de développement de l’Union européenne est l’éradication de la pauvreté dans le cadre du développement durable. Les partenariats de l’UE avec les pays en développement visent à promouvoir le respect des droits de l’homme, la paix, la démocratie, la bonne gouvernance, l’égalité des genres, l’État de droit et la justice.
Social Media 4 Peace - Rapport global : leçons locales pour des pratiques globales
Dans le cadre du projet, des recherches ont été menées dans les pays bénéficiaires afin de comprendre les causes profondes, la portée et l'impact des contenus néfastes, ainsi que l'efficacité des cadres réglementaires et d'autorégulation pour y faire face.