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Réflexion des experts en sciences sociales pour endiguer l’impact de la COVID-19 sur la pauvreté en Afrique centrale
Cérémonie protocolaire
Les travaux de la première journée ont démarré avec un mot de Monsieur Samuel Gahigi, Directeur des Aaffaires politiques au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA). Ce dernier a, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, réitéré le soutien de l’UNOCA à cette initiative dont l’ambition est de trouver des solutions à l’impact socioéconomique de la pandémie de la COVID-19.
Par la suite, Madame Ậngela Melo, Directrice des Politiques et programmes, Secteur des sciences sociales et humaines, de l’UNESCO a rappelé l’objectif principale de la réunion. Il s’agit, en effet, d’une réunion du Programme de Gestion des transformations sociales de l’UNESCO (MOST) qui consiste à proposer des recommandations orientées vers l’action adressées aux ministres chargés de développement social en vue d’enrichir la déclaration ministérielle qui sera adoptée le 30 septembre, au cours du forum ministériel.
Partage d’expériences en matière de lutte contre la pauvreté et de réponses à la pandémie
La journée, du 14 septembre, s’est achevée avec le partage d’expérience des délégations des pays de la sous-région dans la lutte contre la pauvreté et la gestion de la crise de la COVID-19. Le constat est que malgré l’abondance de ressources naturelles dans ces pays, les gouvernements font face à des difficultés pour éradiquer la pauvreté. Très peu ont mis en place des programmes d’inclusion sociale à partir d’études réalisées pour réduire progressivement le niveau de pauvreté sur le long terme. De manière unanime, il a été reconnu que la crise sanitaire a effrité les efforts des pays dans leur lutte contre la pauvreté. De plus, elle a amplifié la vulnérabilité des populations et a favorisé le recours à l’endettement.
L’expérience du Gabon
Lors de ce partage d’expérience, le Gabon a révélé qu’il dispose, entre autres, d’un Plan stratégique dit Gabon émergent (PSGE) mis en place en 2009, axé sur la lutte contre la pauvreté, notamment dans son Axe III « Prospérité partagée » et le Programme de l’Egalité des chances, lancé en 2016. En 2013, une étude McKinsey a été commanditée pour avoir une meilleure visibilité du niveau de pauvreté dans le pays et proposer des actions résilientes. Cette étude a révélé une grande pauvreté en milieu rural et en milieu urbain. Elle a donné lieu à des assises sociales qui ont abouti à la stratégie d’investissement humain. Cette dernière a permis le déploiement de deux outils chargés de financer les actions de lutte contre la pauvreté et aider les populations les plus vulnérables. Il s’agit du Fonds national d’aide sociale (FNAS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire, sur le plan économique, le Gabon a créé un guichet de financement d’urgence des entreprises, un moratoire sur les échéances et d’aide envers les banques sans pénalité, mis en place une allocation chômage technique de 60-70% du salaire brut ou hors brut. Sur le plan social, il a créé un fonds de solidarité COVID-19 25 afin d’assurer la prise en charge des mesures à caractère social : la banque d’aide alimentaire, la prise en charge des factures d’électricité et d’eau pour les populations vulnérables, l’aide aux petits propriétaires et le maintien du paiement du salaire des employés payés en dessous du SMIG.