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L¡¯UNESCO s¡¯engage pour la sauvegarde du lac Tchad
Baptis¨¦ BIOPALT (BIOsph¨¨re et PAtrimoines du Lac Tchad), ce projet mis en ?uvre par l¡¯UNESCO en partenariat avec la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)*, sera lanc¨¦ lors du premier jour de la conf¨¦rence, le 26 f¨¦vrier. Une table ronde, ¨¤ laquelle participeront des repr¨¦sentants de l¡¯UNESCO, de la CBLT, des responsables politiques, des scientifiques ou encore des repr¨¦sentants des communaut¨¦s locales du bassin du lac, permettra de discuter des principaux aspects du projet.
Financ¨¦ par la Banque Africaine de D¨¦veloppement (BAD) pour une p¨¦riode de trois ans, ce projet a pour but de dresser un ¨¦tat des lieux des ressources hydrologiques, naturelles, socio-¨¦conomiques et culturelles du lac Tchad. Il vise aussi ¨¤ renforcer les comp¨¦tences locales en mati¨¨re de En ¨¦troite concertation avec les populations locales, BIOPALT pr¨¦voit par exemple de contribuer ¨¤ r¨¦habiliter les corridors de migration de la faune sauvage - notamment des ¨¦l¨¦phants - entre le Tchad, le Cameroun et le Nigeria, ¨¤ pr¨¦server les oasis et ¨¤ lutter contre l¡¯ass¨¨chement des points d¡¯eau gr?ce ¨¤ la restauration de certaines mares.
Il s¡¯emploiera ¨¦galement ¨¤ d¨¦velopper les activit¨¦s g¨¦n¨¦ratrices de revenus comme la production de spiruline, une algue verte traditionnellement r¨¦colt¨¦e par les femmes, et ¨¤ soutenir les efforts en faveur de la pr¨¦servation de la vache kouri, esp¨¨ce embl¨¦matique du lac Tchad aujourd¡¯hui menac¨¦e.
A terme, il s¡¯agit aussi d¡¯aider les pays riverains du lac Tchad ¨¤ travailler ensemble pour remplir les crit¨¨res de bonne gestion et de pr¨¦servation des ¨¦cosyst¨¨mes en vue de pr¨¦senter les candidatures de sites transfrontaliers du bassin du lac Tchad comme r¨¦serves de biosph¨¨re transfrontali¨¨res et comme sites du patrimoine mondial.
Il existe ¨¤ ce jour deux r¨¦serves de biosph¨¨re dans le bassin du lac Tchad : Waza (Cameroun) et Bamingui Bangoran (R¨¦publique Centrafricaine) ainsi que deux sites du patrimoine mondial : le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (R¨¦publique centrafricaine) et les Lacs d'Ounianga (Tchad).
Le bassin du lac Tchad constitue une importante source d¡¯eau douce qui fait vivre plus de 40 millions de personnes au Cameroun, au Niger, au Nigeria, en R¨¦publique centrafricaine et au Tchad. En un demi-si¨¨cle, la pluviom¨¦trie a diminu¨¦ et la superficie du lac s¡¯est r¨¦duite de plus de 90%, ce qui a eu un impact consid¨¦rable sur les ¨¦cosyst¨¨mes et l¡¯¨¦conomie de cette r¨¦gion.
La question de la pr¨¦servation du lac Tchad est au c?ur de discussions entre la Commission du Bassin du Lac Tchad et l¡¯UNESCO depuis 2011. L¡¯Organisation intervient ¨¦galement dans la r¨¦gion ¨¤ travers le Programme hydrologique international (PHI) qui a notamment mis en ?uvre un projet de gestion des ressources en eau souterraine du bassin (1997-2004).
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*Cr¨¦¨¦e en 1964, la CBLT a pour mandat la gestion durable et ¨¦quitable du Lac Tchad et la pr¨¦servation des ¨¦cosyst¨¨mes du bassin. Ses membres sont le Cameroun, la Libye, le Niger, le Nig¨¦ria, la R¨¦publique centrafricaine et le Tchad. La Commission est financ¨¦e par les contributions des Etats membres.