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L’UNESCO renforce la coopération en Amérique centrale dans le domaine du retour et de la restitution des biens culturels
Réunissant 10 pays de l’Amérique centrale, cet événement a permis de partager et de discuter de cas de bonnes pratiques récents et de réfléchir aux moyens de promouvoir la coopération dans ce domaine.
Un cadre pour des discussions inclusives
L’événement a souligné l’importance non seulement de la collaboration interétatique, mais aussi du rôle fondamental des musées et du milieu universitaire dans l’élaboration d’accords innovants en matière de retour et de restitution.
Le dialogue a rassemblé des experts dans la protection du patrimoine culturel et des représentants de dix pays d’Amérique centrale : Belize, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama et République dominicaine.
Tous les pays de l'Amérique centrale, carrefour d'histoire et de diversité, ont ratifié la Convention de 1970, démontrant ainsi leur engagement collectif à protéger ce patrimoine contre l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites.
L’événement a illustré l’importance de la recherche de provenance et des efforts coordonnés entre les forces de l’ordre, les ministères de culture, le domaine muséal et le monde académique pour identifier et restituer les biens culturels à leur pays d’origine.
Une session spécifique a été consacrée au retour des biens culturels aux peuples autochtones. Les experts ont mis en avant la nécessité de placer les communautés au centre de ces processus de restitution — un terme souvent remplacé, par celui de « rematriación » au cours des discussions.
Un objet rapatrié n’est pas seulement un artefact qui revient. C’est une histoire qui recommence à raconter sa vérité.
Le rôle central des musées a également été souligné, avec des exemples de coopération transfrontalière et d’initiatives de renforcement des capacités dans le domaine de la recherche de provenance. Les échanges ont également insisté sur l’importance du développement muséal sur les sites archéologiques, favorisant une meilleure implication des communautés locales dans la préservation de leur patrimoine.
Plusieurs cas de restitutions présentées lors du dialogue s’inscrivent d’ailleurs dans le cadre d’une action collective entre les États concernés, incluant la sensibilisation des populations locales et le partage d’expertise.
Le dialogue a démontré qu’avec le retour des objets, nous réveillons surtout des potentiels. La question des retours et des restitutions permet d'accompagner des projets ambitieux de coopération culturelle et scientifique, notamment dans le domaine de la muséologie, ou encore d’enrichir le débat autour de la protection et de la promotion du patrimoine culturel au sens le plus large.
Le dialogue sous-régional d’Antigua Guatemala fait partie d’une série d’événements organisés par l’UNESCO pour promouvoir des solutions innovantes récentes en matière de retour et de restitution des biens culturels. Les travaux ont été initiés en juin 2023 au Siège de l’UNESCO à Paris où s’est tenu la première journée d’échanges consacré à ces nouvelles formes d’accords en la matière.
Ces dialogues s’inscrivent dans l’esprit du , adopté par les chefs d’États en septembre 2024 lors de l’Assemblée générale des Nations unies, qui encourage les États à intégrer la culture dans leurs politiques publiques et à renforcer la coopération internationale en matière de retour ou de restitution de biens culturels. Ils ainsi nourriront les travaux de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable – MONDIACULT 2025, qui se tiendra à Barcelone, en Espagne, du 29 septembre au 1er octobre 2025.
