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L’UNESCO et Smart Africa

Renforcer les capacités des opérateurs judiciaires africains sur l’IA et l’État de droit
UNESCO and Smart Africa

Les opérateurs judiciaires, notamment les juges, les procureurs et les avocats, occupent une position unique pour relever les défis et saisir les opportunités découlant du développement rapide de l’IA, tout en renforçant l’État de droit.

L’intelligence artificielle est l’une des technologies évoluant le plus rapidement à notre époque. En Afrique, les États du Sud se sont unis dans le cadre de la  pour promouvoir le développement de l’IA « conformément aux valeurs éthiques africaines Â» et « renforcer la capacité des institutions politiques, réglementaires et d’exécution Â» pour la gouvernance de l’IA.

Le sous-directeur général de l’UNESCO pour la communication et l’information, le , a souligné la nécessité d’une réglementation éthique de l’IA fondée sur les droits de l’homme, tout en reconnaissant le temps nécessaire à la mise en place de réglementations et d’institutions solides. Par conséquent, l’UNESCO s’est associée à la Smart Africa Digital Academy (SADA), pour la deuxième année consécutive, afin d’organiser des formations interrégionales sur l’IA et l’État de droit pour les opérateurs judiciaires en Afrique.

En 2022, le programme de formation a réuni plus de 60 participants de 18 pays africains. Cette année, du 26 au 28 septembre 2023, la session pour les anglophones a été suivie par 246 participants de 10 pays, notamment l’Afrique du Sud, l’Angola, le Congo-Brazzaville, le Ghana, le Malawi, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et le Kenya. Le ministre de la Justice de la République du Rwanda, le Dr Emmanuel Ugirashebuja, a souligné l’importance de l’IA pour le système judiciaire, en insistant sur le principe fondamental de l’accès à la justice :

Le principe le plus important et le plus fondamental qui maintient le secteur de la justice éveillé est l’accès à la justice. (…) Si l’IA peut être exploitée pour (...) garantir un meilleur accès à la justice, alors, par tous les moyens, adoptons l’IA comme un outil qui nous aide à atteindre cet objectif.

Dr Emmanuel UgirashebujaMinistre de la Justice de la République du Rwanda

Dr Thelma Quaye, Responsable du Programme d’infrastructure numérique à Smart Africa, a souligné la nécessité d’acquérir des connaissances pratiques dans un « monde empreint d’IA Â», où les technologies doivent servir la justice, faire respecter les droits de l’homme et préserver l’État de droit.

Du 3 au 5 octobre 2023, l’UNESCO et la SADA ont organisé une session pour les pays francophones, à laquelle ont assisté 141 participants du Burkina Faso, du Cameroun, de la République du Congo, du Maroc et du Sénégal. Les sessions ont porté sur des affaires judiciaires réelles dirigées par l’honorable juge Jean Aloise Ndiaye, de la Cour suprême de la République du Sénégal.

Le panel diversifié de spécialistes des deux sessions a couvert les questions liées à l’IA dans le secteur de la justice, notamment les aspects techniques de l’IA, les cas pratiques pour améliorer l’accès à la justice, les impacts potentiels sur les droits de l’homme et la jurisprudence émergente régissant l’utilisation de l’IA dans la société.

La formation en français a été animée par le juge Jean Aloise Ndiaye et le professeur , avocat, maître de conférences à l’Université Paris 8 et chercheur à la chaire UNESCO ITEN. La formation en anglais a été dispensée par , spécialiste en politique numérique au Center for Digital Acceleration et , chercheur à Research ICT Africa.

La formation a été soutenue par la Commission européenne dans le cadre du projet « Soutenir les États membres dans la mise en Å“uvre de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle par le biais d’outils innovants Â».

Initiative de l’UNESCO pour la formation des juges : Programme Intelligence artificielle et État de droit

L’intelligence artificielle peut être mise à profit pour favoriser les droits de l’homme, l’État de droit et la démocratie. En 2022, l’UNESCO a lancé son Programme sur l’IA et l’État de droit visant à renforcer les capacités des opérateurs judiciaires pour exploiter les avantages de l’IA tout en atténuant ses risques.