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La R¨¦serve de biosph¨¨re de Dr?mling est situ¨¦e de part et d¡¯autre de l¡¯ancienne fronti¨¨re interallemande qui s¨¦parait les deux ?tats f¨¦d¨¦r¨¦s allemands de Saxe-Anhalt et de Basse-Saxe. Au cours des 250 derni¨¨res ann¨¦es, la r¨¦gion a ¨¦volu¨¦ en un paysage culturel alliant d¨¦veloppement de l¡¯agriculture et conservation des tourbi¨¨res. La r¨¦serve de biosph¨¨re pr¨¦voit de contribuer ¨¤ la restauration des identit¨¦s ¨¦cologiques et socioculturelles de toute la r¨¦gion en favorisant l¡¯¨¦cotourisme, la gestion commune de l¡¯eau et des ¨¦nergies renouvelables et l¡¯¨¦ducation environnementale. La r¨¦serve de biosph¨¨re compte 11 r¨¦serves naturelles, 5 zones de protection du paysage et 1 monument naturel national (Ceinture verte). La r¨¦gion est caract¨¦ris¨¦e par des ¨¦cosyst¨¨mes uniques bord¨¦s d¡¯eau avec un gradient continu, allant des for¨ºts et syst¨¨mes de zones humides intacts ¨¤ une forte influence humaine. Environ 54 % de la zone de la r¨¦serve de biosph¨¨re fait partie du r¨¦seau europ¨¦en des zones prot¨¦g¨¦es (Natura 2000) en tant que sanctuaire d¡¯oiseaux.

Vieille de plus de 60 millions d¡¯ann¨¦es, la for¨ºt tropicale de Korup est l¡¯une des plus anciennes for¨ºts tropicales d¡¯Afrique. Situ¨¦e au sud-ouest du Cameroun dans la r¨¦gion biog¨¦ographique guin¨¦o-congolaise, voisine de la R¨¦serve de biosph¨¨re d¡¯Oban au Nig¨¦ria, la r¨¦serve de biosph¨¨re de la for¨ºt tropicale de Korup offre une grande diversit¨¦ de paysages, allant des for¨ºts de basse altitude aux for¨ºts subtropicales de montagne. Elle a ¨¦t¨¦ d¨¦sign¨¦e comme l¡¯un des deux refuges du Pl¨¦istoc¨¨ne d¡¯Afrique pour la richesse de sa biodiversit¨¦ et pour celle de sa faune et de sa flore end¨¦miques. La r¨¦serve de biosph¨¨re abrite une importante population de primates africains, dont le gorille de la rivi¨¨re Cross, en danger critique d¡¯extinction. Une population de plus de 30 000 habitants, diversifi¨¦e sur le plan linguistique et sur le plan culturel, vit ¨¦galement dans la for¨ºt tropicale de Korup. L¡¯¨¦conomie locale est elle aussi diversifi¨¦e, alliant agriculture, foresterie, tourisme et entreprises de loisirs et de services. Quelque 32 villages participent ¨¤ la gestion de la for¨ºt tropicale de Korup par le biais d¡¯un processus collaboratif con?u pour renforcer la participation communautaire et am¨¦liorer les moyens de subsistance locaux.

Se trouvant dans la r¨¦gion biog¨¦ographique de Choc¨®, Tribug¨¢-Cupica-Baud¨® est la premi¨¨re r¨¦serve de biosph¨¨re situ¨¦e sur la c?te pacifique de la Colombie, qui est l¡¯un des deux biomes majeurs influen?ant cette zone (l¡¯autre ¨¦tant la for¨ºt tropicale de la Serran¨ªa del Baud¨®). La r¨¦serve de biosph¨¨re renferme une grande vari¨¦t¨¦ de paysages (falaises, estuaires, littoraux, golfes, criques, baies et aires marines) et d¡¯¨¦cosyst¨¨mes (r¨¦cifs, mangroves, for¨ºts tropicales) riches en biodiversit¨¦. Elle abrite une population de plus de 18 000 habitants, dont la majorit¨¦ appartiennent au peuple autochtone Embera (qui parle une langue isol¨¦e rare) et ¨¤ des peuples afro-colombiens. Les principales activit¨¦s ¨¦conomiques sont l¡¯agriculture de subsistance, la p¨ºche artisanale, la p¨ºche et l¡¯utilisation des ressources traditionnelles, le commerce, le tourisme de nature et l¡¯artisanat (par exemple, la poterie).

Situ¨¦ dans la province de Sulawesi du Sud, en Indon¨¦sie, le site de Bantimurung-Bulusaraung ¨C Ma¡¯Rupanne offre trois paysages principaux : Bantimurung, Bulusaraung et Maros Pangkep, ce dernier ¨¦tant l¡¯un des plus grands paysages karstiques du monde. Parmi les diff¨¦rents types de couverture terrestre du site figurent des for¨ºts tropicales de montagne, des for¨ºts de basse altitude et diverses zones consacr¨¦es ¨¤ diff¨¦rentes utilisations du sol. L¡¯une des principales zones du site, le Parc national de Bantimurung Bulusaraung, est mondialement reconnu pour la richesse de sa biodiversit¨¦. Il abrite notamment 250 esp¨¨ces de papillons. La r¨¦serve de biosph¨¨re est habit¨¦e par une population diversifi¨¦e : plus de 1,5 million de personnes vivent dans 672 villages. Certaines communaut¨¦s, telles que les Makassar et les Bugis, honorent leurs cultures traditionnelles depuis des centaines d¡¯ann¨¦es. Le tourisme de nature et le tourisme culturel sont tr¨¨s d¨¦velopp¨¦s, mais les activit¨¦s agricoles, telles que la riziculture, l¡¯agriculture adapt¨¦e aux zones arides, l¡¯¨¦levage et la p¨ºche constituent la principale source de subsistance des communaut¨¦s locales.

La d¨¦signation de la R¨¦serve de biosph¨¨re transfronti¨¨re du Mont Elgon consolide le r?le de ch?teau d¡¯eau que jouent la R¨¦serve de biosph¨¨re du Mont Elgon au Kenya (2003) et la R¨¦serve de biosph¨¨re du Mont Elgon en Ouganda (2005), offrant une vaste palette de fonctions ¨¦cosyst¨¦miques assurant la pr¨¦servation des for¨ºts, de la vie sauvage et des moyens de subsistance dans la r¨¦gion. Abritant plus de 300 esp¨¨ces d¡¯oiseaux, le site se distingue par une exceptionnelle diversit¨¦ d¡¯¨¦cosyst¨¨mes et d¡¯esp¨¨ces animales et v¨¦g¨¦tales, r¨¦partis sur quatre zones ¨¦cologiques distinctes caract¨¦ris¨¦es par diff¨¦rents types de v¨¦g¨¦tation : for¨ºt de montagne mixte, for¨ºt de bambou et for¨ºt ¨¤ canop¨¦e basse, lande de montagne subalpine et lande alpine variant avec l¡¯altitude. La r¨¦serve de biosph¨¨re transfronti¨¨re compte pr¨¨s de 1 150 000 habitants, ¨¦quitablement r¨¦partis entre le Kenya et l¡¯Ouganda. Tr¨¨s diversifi¨¦e, cette population est compos¨¦e de Sabaot, de Luhya, de Teso et de Bagisu ainsi que d¡¯autres peuples autochtones et communaut¨¦s locales qui d¨¦pendent principalement de l¡¯agriculture (¨¤ la fois vivri¨¨re et commerciale). Les communaut¨¦s comptent sur la collecte de produits forestiers tels que le bois de chauffage, le fourrage, les plantes m¨¦dicinales, les l¨¦gumes, les pousses de bambou, les piquets, les champignons, le chaume et le sel pour leur b¨¦tail. Plusieurs initiatives et programmes communautaires de conservation ont ¨¦t¨¦ mis en ?uvre en vue d¡¯obtenir le soutien des communaut¨¦s pour la conservation des ¨¦cosyst¨¨mes.

La R¨¦serve de biosph¨¨re d¡¯Onon-Balj est situ¨¦e ¨¤ la lisi¨¨re sud de la for¨ºt bor¨¦ale de conif¨¨res sib¨¦rienne, qui englobe la steppe de Daurian et le bassin des rivi¨¨res Onon et Balj. Les principaux types d¡¯¨¦cosyst¨¨mes pr¨¦sents dans la r¨¦gion incluent for¨ºts, prairies et r¨¦serves d¡¯eau douce, caract¨¦ris¨¦s par les paysages verticaux qui offrent une transition entre les monts Khentii et la for¨ºt bor¨¦ale de conif¨¨res (ta?ga), puis la steppe. La r¨¦serve de biosph¨¨re n¡¯est pas seulement une zone primordiale pour les oiseaux des marais et les oiseaux aquatiques ; elle regorge ¨¦galement de zones culturellement importantes, dont des sites historiques li¨¦s ¨¤ Gengis Khan (v. 1162-1227), fondateur de l¡¯Empire mongol. Une partie de la r¨¦serve de biosph¨¨re est g¨¦r¨¦e comme un bien communal traditionnel et utilis¨¦e pour l¡¯¨¦levage du b¨¦tail par les communaut¨¦s locales, lesquelles exploitent ¨¦galement la zone ¨¤ des fins domestiques (fenaison, culture de l¨¦gumes et collecte de produits forestiers non ligneux). La r¨¦serve de biosph¨¨re attire de nombreux touristes culturels. Le secteur de l¡¯¨¦cotourisme, favorable ¨¤ l¡¯environnement et ax¨¦ sur les communaut¨¦s, est lui aussi en pleine croissance.

La R¨¦serve de biosph¨¨re est situ¨¦e dans le district de Chitral (province de Khyber Pakhtunkhwa), frontalier de l¡¯Afghanistan au nord et ¨¤ l¡¯ouest. La r¨¦gion de Chitral est riche de paysages spectaculaires, avec 543 glaciers et 31 cha?nes de montagnes s¡¯¨¦levant ¨¤ 7 000 m et plus au-dessus du niveau de la mer, ¨¤ l¡¯instar de trois sommets du Tirich Mir. Le site r¨¦pond aux besoins d¡¯un vaste ¨¦ventail d¡¯esp¨¨ces quasi menac¨¦es ou vuln¨¦rables, telles que le markhor du Cachemire (Capra falconeri cashmiriensis) et l¡¯ibex de Sib¨¦rie (Capra sibirica), deux esp¨¨ces de bouquetins sauvages, l¡¯urial de Ladakh (Ovis vignei vignei), une esp¨¨ce de mouflon sauvage, et la panth¨¨re des neiges (Panthera uncia). La r¨¦serve de biosph¨¨re est habit¨¦e par 210 000 personnes ; elle est le foyer de la culture chitrali, unique et d¨¦velopp¨¦e pendant des mill¨¦naires par plus d¡¯une dizaine de peuples diff¨¦rents parlant de nombreuses langues, dont des langues indo-aryennes menac¨¦es telles que le kalasha et le kalashamum. La beaut¨¦ naturelle et la diversit¨¦ culturelle de la r¨¦serve de biosph¨¨re en font une destination d¡¯¨¦cotourisme de plus en plus populaire.

La R¨¦serve de biosph¨¨re de Gallies est situ¨¦e dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa, dans l¡¯¨¦cor¨¦gion temp¨¦r¨¦e et humide de l¡¯Himalaya occidental, mondialement reconnue comme rev¨ºtant une importance internationale pour la pr¨¦servation de la biodiversit¨¦ en raison du grand nombre d¡¯esp¨¨ces en danger ou menac¨¦es qui y vivent, ¨¤ l¡¯instar du l¨¦opard (Panthera pardus). Le site est compos¨¦ d¡¯¨¦cosyst¨¨mes tr¨¨s diversifi¨¦s, dont des prairies subalpines et des for¨ºts de conif¨¨res, des for¨ºts humides et temp¨¦r¨¦es et des for¨ºts de pins subtropicales. La r¨¦serve de biosph¨¨re compte 70 000 habitants. Gr?ce au riche patrimoine culturel et ¨¤ l¡¯environnement naturel unique de la r¨¦gion, le tourisme joue un r?le socio¨¦conomique vital. Les autorit¨¦s locales ont d¨¦velopp¨¦ diverses infrastructures touristiques, dont des sentiers de randonn¨¦e, des t¨¦l¨¦si¨¨ges, des sites d¡¯¨¦quitation et de camping ainsi que des centres d¡¯information touristique qui accueillent chaque ann¨¦e environ 2,5 millions de visiteurs.

Situ¨¦e dans la partie sud des Andes centrales du P¨¦rou, la R¨¦serve de biosph¨¨re de Bicentenario-Ayacucho regroupe divers ¨¦cosyst¨¨mes de montagne dont l¡¯altitude varie entre 1 850 m et 4 450 m au-dessus du niveau de la mer. Ces ¨¦cosyst¨¨mes incluent des for¨ºts saisonni¨¨rement s¨¨ches, des zones humides des hautes Andes, des for¨ºts reliques et des terres arbustives andines. La r¨¦serve de biosph¨¨re couvre les aires naturelles prot¨¦g¨¦es que sont le Sanctuaire historique de la pampa d¡¯Ayacucho et la zone de conservation r¨¦gionale de la for¨ºt qui abrite le plus grand nombre de ? titankas ? (Puya raimondii) au monde. Parfois appel¨¦e reine des Andes, cette plante allong¨¦e ¨¤ l¡¯allure de girafe, ¨¤ floraison unique, peut atteindre une taille de 15 m. Le site est ¨¦galement notoire pour sa grande diversit¨¦ culturelle de valeurs historiques, religieuses et sociales, notamment en ce qui concerne les savoir-faire locaux et autochtones ayant trait ¨¤ la gestion des ressources naturelles. La r¨¦serve de biosph¨¨re compte plus de 300 000 habitants, dont la majorit¨¦ vivent dans des zones urbaines, telles que la ville d¡¯Ayacucho, situ¨¦e dans la zone de transition. Plus de la moiti¨¦ de la population a pour langue maternelle le quechua. L¡¯activit¨¦ ¨¦conomique inclut l¡¯agriculture, l¡¯¨¦levage, la pisciculture, le tourisme et l¡¯¨¦levage de subsistance andin, ainsi que des activit¨¦s de service.

Cette r¨¦serve de biosph¨¨re est situ¨¦e dans le nord-est du pays, dans la zone de transition entre la zone sah¨¦lienne au nord et la zone ¨¦quatoriale humide au sud. Le site joue un r?le ¨¦cologique important en reliant des zones prot¨¦g¨¦es au niveau national et au niveau r¨¦gional. Situ¨¦e ¨¤ la convergence des bassins du Congo, du lac Tchad et du Nil, la r¨¦serve de biosph¨¨re accueille des groupes tr¨¨s diversifi¨¦s d¡¯esp¨¨ces v¨¦g¨¦tales et animales. Elle englobe ¨¦galement des ¨¦cosyst¨¨mes et des paysages caract¨¦ris¨¦s par des zones foresti¨¨res le long de rivi¨¨res bord¨¦es de plaines inondables. L¡¯une de ses principales zones, le Parc national du Manovo-Gounda St Floris, est d¨¦j¨¤ inscrite sur la Liste du patrimoine mondial. La r¨¦serve de biosph¨¨re abrite une population diversifi¨¦e de 80 000 habitants, travaillant principalement dans l¡¯agriculture vivri¨¨re (culture du manioc, du millet, du sorgho, de l¡¯arachide, du ma?s et du s¨¦same, notamment). Parmi les autres activit¨¦s traditionnelles importantes pratiqu¨¦es dans la r¨¦gion figurent la chasse et la p¨ºche, suivies pas l¡¯¨¦levage ¨¤ petite ¨¦chelle, l¡¯artisanat, le petit commerce, l¡¯extraction artisanale de diamants et la collecte de produits forestiers non ligneux.

La R¨¦serve de biosph¨¨re de RUMAKI est administrativement rattach¨¦e aux r¨¦gions tanzaniennes de Lindi (district de Kilwa) et de Pwani (districts de Rufiji, Mafia et Kibiti). Le site prend principalement la forme d¡¯un ¨¦cosyst¨¨me marin c?tier qui accueille la premi¨¨re zone marine prot¨¦g¨¦e de Tanzanie, le Parc marin de l¡¯?le de Mafia (1994). Il est compos¨¦ d¡¯une remarquable mosa?que d¡¯habitats marins tropicaux, dont des r¨¦cifs coralliens, des herbiers marins, des mangroves et des zones intertidales qui abritent des populations de tortues, d¡¯oiseaux migrateurs, de dauphins et de requins-baleines. Le paysage marin de RUMAKI est reconnu comme l¡¯une des aires marines les plus biologiquement diversifi¨¦es et productives de Tanzanie, et m¨ºme d¡¯Afrique de l¡¯Est. La r¨¦serve de biosph¨¨re contient deux sites du patrimoine mondial culturel qui, avec l¡¯?le de Mafia, constituent les destinations touristiques les plus r¨¦put¨¦es de la r¨¦serve de biosph¨¨re. Outre le tourisme, la p¨ºche ¨¤ petite ¨¦chelle et la p¨ºche semi-industrielle font partie des principaux moyens de subsistance de la population vivant dans la r¨¦serve de biosph¨¨re (plus de 229 000 habitants).