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Les données font la différence : table ronde sur la Journée mondiale de la liberté de la presse
Cependant, l’exploitation des données pourrait être la clé pour contrer ces difficultés.
C’est dans ce contexte que s’est tenue la semaine dernière, le 3 mai 2023, une table ronde organisée par le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) de l’UNESCO dans le cadre des activités liées à la Journée mondiale de la liberté de la presse à New York, aux États-Unis.
Plus de 25 experts issus d’ONG, d’universités, de médias et du secteur technologique ont réfléchi à ces questions à l’occasion d’une réunion dynamique organisée conjointement avec l’UNESCO et la Mission danoise auprès des Nations Unies.
Parmi les autres organisations partenaires, on peut mentionner la Global Network Initiative, la Coalition d’action pour une transparence effective, le Forum mondial pour le développement des médias et la Coalition dynamique sur la viabilité du journalisme et des médias d’information.
L’un des principaux résultats de ces discussions sera une meilleure compréhension des intérêts et des possibilités de partenariats en matière de données pour la sécurité des journalistes et la viabilité économique des médias indépendants.
L’événement a été organisé en réponse à la décision du Bureau du PIDC de promouvoir la poursuite des travaux sur la transparence des plateformes de l’Internet en termes de sécurité des journalistes et de viabilité des médias, notamment en allouant des fonds à cette fin.
Dans un message vidéo, la Présidente du PIDC, l’ambassadrice Anna Brandt, a déclaré : « Le mois prochain aura lieu la 67e réunion de notre Bureau. Nous serons très intéressés par les résultats de votre échange d’aujourd’hui, qui sont d’autant plus pertinents dans le monde actuel dominé par les données. »
L’ambassadeur Martin Bille Hermann, Responsable de la Mission permanente du Danemark auprès de l’ONU, a ouvert le débat en soulignant que ce dernier s’inscrivait dans le prolongement de discussions antérieures sur la protection des journalistes en ligne, notamment celles qui se sont tenues à en 2022.
Cet événement fait suite à de vastes consultations mondiales organisées à l’occasion du 10e anniversaire du Plan d’action des Nations Unies et de la question de l’impunité. Il s’inscrit également dans la continuité des discussions du PIDC sur la viabilité des médias et l’accès aux données des plateformes.
La table ronde de New York a conclu ces processus en examinant à la fois la sécurité des journalistes et la viabilité des médias, en explorant les points communs et les différences entre ces deux domaines.
Au cours de leurs délibérations, les participants ont abordé :
- Les obstacles et les incitations au partage des données par les sociétés de plateformes ;
- La manière dont les partenariats de données pourraient renforcer le travail plus large des plateformes sur l’évaluation de l’impact sur les droits de l’homme et les stratégies d’atténuation ;
- L’importance de la délimitation des données, de la protection de la vie privée, de la sécurité et de l’attribution de la responsabilité juridique.
, une étude sur la cybersécurité des femmes journalistes coordonnée par le Centre international pour les journalistes, ayant bénéficié du soutien de l’UNESCO, a été mentionnée. Ce travail de recherche démontre l’intérêt d’allier des résultats qualitatifs issus d’entretiens et d’enquêtes à des études de cas sur les données de masse (big data), illustrant le potentiel de contributions complémentaires qui pourraient résulter de la collaboration des plateformes avec les chercheurs en sécurité et du partage des données.
Un participant a demandé la mise en place de mécanismes pour statuer sur les cas afin d’éviter que les plateformes ne choisissent les destinataires des données et de garantir que les demandes sont faites par des acteurs légitimes. Plusieurs autres participants ont souligné que les ONG, les organismes de presse et les journalistes, ainsi que les universités, devaient être pris en compte pour l’accès aux données.
Au lieu d’instances fragmentées, certains participants ont suggéré que la coordination entre les parties prenantes effectuant des demandes, ainsi que les entreprises développant des mécanismes multiplateformes, pourrait contribuer à faire avancer les choses.
Étant donné que de nombreux organes de presse ont une capacité limitée d’analyse des données, un participant a conseillé de partager des idées et des données agrégées plutôt que des données granulaires en vrac.
La transparence a été soulignée comme faisant partie du de l’UNESCO et comme un élément clé de son projet d’élaboration de lignes directrices pour la régulation des plateformes. La pertinence du sujet pour le développement du et du , qui sera finalisé en 2024, a également été soulignée.
Les discussions se sont conclues par l’encouragement des participants à poursuivre le dialogue sur les liens entre technologie, transparence, sécurité des journalistes et viabilité des médias.
Avec le soutien financier du Programme multidonateurs de l’UNESCO sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes et de la Swedish Postcode Foundation